Damas-SANA / Le vice-président du Conseil des Ministres, ministre des AE et des Expatriés, Walid Mouallem, a assuré que la Syrie, en dépit de la crise qu’elle avait traversée et de la conspiration de certains pays contre elle, croit en l’arabité, estimant que ce qui s’est passé dans le monde arabe, dont la Syrie, est dû au déséquilibre dans l’action arabe qu’il faut corriger.
Lors de sa rencontre aujourd’hui à l’amphithéâtre de l’Université de Damas avec les professeurs et les étudiants de l’Université en réponse à l’invitation du bureau exécutif de l’Union nationale des étudiants de la Syrie, Mouallem a indiqué que la visite menée hier par le président soudanais à Damas, Omar al-Bachir, constitue un pas supplémentaire pour briser l’embargo imposé à la Syrie pour porter atteinte à son rôle sur la scène arabe et régionale.
Quant à la situation au nord-est de la Syrie, Mouallem a fait noter que personne en Syrie n’accepte les propos sur des entités indépendantes ou fédérales et qu’il n’y a pas d’alternatives au retour à la patrie, assurant que la décision de l’Etat est la souveraineté de la République arabe syrienne à tout pouce de ses territoires.
Mouallem a insisté sur l’importance de la tenue, la semaine dernière à Damas, du comité économique mixte syro-russe et des réunions qui créent une association stratégique dans les domaines économique, culturel et social, laquelle s’élèvera aux relations politiques et militaires avec la Fédération de Russie.
« Les pays qui ont déclenché une guerre contre la Syrie et conspiré contre elle ont commencé à payer cher le prix de leurs politiques, puisqu’ils souffrent de la hausse de taux de chômage, d’inflation et de division politique et sociale », a-t-il dit, faisant savoir que ceux qui avaient conspiré contre la Syrie et investi dans le soutien au terrorisme et l’imposition des mesures coercitives et unilatérales à elle paient aujourd’hui le prix de ces politiques.
Répondant aux questions posées sur la situation dans le gouvernorat d’Idleb, Mouallem a affirmé que la direction syrienne accorde la priorité à la libération du gouvernorat des réseaux terroristes, faisant allusion à la coordination permanente entre la Syrie et la Russie à cet égard, faisant noter que le président du régime turc, Recep Tayyip Erdogan, et les terroristes n’avaient pas respecté l’accord de Sotchi.
« La direction syrienne préfère le dialogue politique s’il réalisera l’objectif de débarrasser Idleb du terrorisme et en fin de compte, la décision est la libération de tous les territoires syriens », a-t-il souligné.
Quant à la formation de la Commission constitutionnelle, Mouallem a dit qu’il est prématuré de parler du début de son travail, affirmant que le retard de la formation de la Commission est dû à la tentative de certains pays occidentaux d’y intervenir, en plus des obstacles mis par la Turquie sur la voie de sa formation.
Mouallem a indiqué que la priorité dans la participation à la reconstruction en Syrie sera accordée aux pays qui avaient soutenu l’Etat syrien dans sa guerre contre le terrorisme.
Il a précisé que le bureau économique au ministère des AE et des Expatriés œuvre pour élargir les relations avec l’Iran, la Russie, la Chine, l’Inde et la Malaisie dans le cadre de la politique de l’orientation vers l’Orient, en plus d’autres pays amis qui s’étaient tenus aux côtés de la Syrie et qui n’avaient pas conspiré contre elle.
A propos de la position du gouvernement syrien des pratiques menées par certaines milices kurdes et l’agression turque contre des zones au nord de la Syrie, Mouallem a indiqué que les Syriens kurdes font partie du tissu syrien et que le gouvernement syrien est disposé au dialogue au profit de l’Etat, conseillant toutes les parties à ne pas suivre l’illusion américaine.
Mouallem a réaffirmé que le Golan syrien occupé fait partie des territoires de la République arabe syrienne, soulignant les résolutions du Conseil de sécurité qui considèrent l’annexion du Golan comme «nulle et non avenue ».
« Ce qui protège le Golan en réalité c’est la résistance de nos compatriotes au Golan et leur rejet des mesures israéliennes, notamment leur refus des soi-disant « élections locales », a-t-il martelé, assurant qu’en fin de compte, le Golan retournera à la Syrie tôt ou tard.
Concernant les relations de la Syrie avec les factions palestiniennes, le chef de la diplomatie syrienne a fait noter que la Syrie croit que la cause palestinienne est la boussole, « c’est pourquoi elle a accueilli toutes les factions palestiniennes et a fait l’objet des pressions du fait de cette position. En dépit des positions infidèles de certaines parties, la Syrie ne renoncera point à son soutien au peuple palestinien face à l’occupation et pour qu’il obtienne ses droits légitimes dans l’établissement de son Etat avec al-Qods pour capitale », a-t-il précisé.
Il a assuré que la Syrie accueille favorablement le retour de chaque Syrien déplacé au pays et qu’elle avait pris de nombreuses mesures afin de faciliter ce retour, même pour ceux qui étaient sortis d’une manière illégale, abordant le retour de 220 mille citoyens environ sans aucun dérangement.
Mouallem a enfin évoqué certaines parties occidentales qui tentent d’empêcher le retour des Syriens pour des fins politiques.
A.Chatta