Genève/ La délégation de la République Arabe Syrienne, présidée par Dr Bachar Jaafari, a tenu aujourd’hui au siège des Nations unies à Genève la 4e séance de pourparlers avec l’émissaire spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, dans le cadre du 7e round du dialogue inter-syrien.
A noter que la délégation de la République Arabe Syrienne avait tenu 3 séances avec de Mistura au cours du 7e round du dialogue inter-syrien à Genève et qui s’étaient concentrées sur la question de la lutte antiterroriste.
Jaafari: Nous avons demandé à de Mistura de transmettre la question de la lutte antiterroriste au CS
Le chef de la délégation de la République arabe syrienne au dialogue inter-syrien à Genève, Bachar Jaafari, a affirmé aujourd’hui que la délégation avait demandé à l’émissaire spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, de transmettre la question de la lutte contre le terrorisme au Conseil de sécurité et à l’opinion publique internationale à la place des propos théoriques lors des réunions à huis-clos à Genève.
Dans une conférence de presse qu’il a tenue à l’issue d’une séance de pourparlers tenue avec de Mistura, Jaafari a qualifié d’ “utile” le round que la délégation de la République arabe syrienne avait mené avec de Mistura et son groupe et qui avait porté sur deux questions principales, à savoir : la lutte contre le terrorisme et les réunions des experts juridiques constitutionnels.
Jaafari a indiqué que les pourparlers des experts techniques avaient porté sur les principes relatifs au processus constitutionnel inclus dans le document des principes fondamentaux du règlement politique.
Et Jaafari de poursuivre : ” Nous avons tenu 3 séances avec de Mistura et son groupe sur la lutte antiterroriste, alors que la dernière séance tenue aujourd’hui a porté, dans son ensemble, sur la lutte antiterroriste. Nous avons expliqué à de Mistura et à son groupe les derniers développements relatifs à la lutte antiterroriste sur les territoires syriens et nous l’avons incité à transmettre nos préoccupations sur la question du terrorisme au Conseil de sécurité et à la communauté internationale.
Jaafari a qualifié d’ “utile et profond ” l’échange des points de vue sur la lutte contre le terrorisme, disant : ” Dans ce contexte, nous avons attiré l’attention de de Mistura sur les massacres sanglants dus aux opérations menées par la soi-disant “Coalition internationale” dans la périphérie de la ville de Raqqa et à Tabqa », soulignant que ces opérations avaient dégradé la situation humanitaire des civils.
Jaafari a également fait allusion aux intentions expansionnistes turques au nord-ouest de la Syrie et au bombardement arbitraire mené par les forces de la “Coalition internationale” au nord de la Syrie, à Raqqa et à Tabqa.
Jaafari s’est dit optimiste à l’égard du retour des déplacés syriens, se trouvant à Jarablos à la frontière syro-turque, au quartier de Waer à Homs et du retour des centaines de familles de la zone Arsal, à la frontière syro-libanaise, à la ville Assal al-Ward en Syrie.
Répondant à une question sur le retour des déplacés syriens, Jaafari a indiqué que le gouvernement syrien avait, à plusieurs reprises, appelé les pays qui accueillent les déplacés syriens à leur permettre de retourner à leur Partie, mais les gouvernements de ces pays traitent avec la question des réfugiés syriens de la logique de l’investissement politique et financier.
Jaafari a, de même, indiqué que les séances tenues avec de Mistura avaient porté sur les agressions de la “Coalition américaine” contre l’armée arabe syrienne dans le désert et les agressions israéliennes survenues à Quneitra.
Questionné sur le changement du climat international à la suite du Sommet de Hambourg et l’évaluation des déclarations du président français qui a dit que son pays avait changé son idéologie politique envers la Syrie, Jaafari a affirmé que la Syrie accueille favorablement le retour de n’importe quelle capitale occidentale à la lutte sérieuse contre le terrorisme aux côtés de l’armée arabe syrienne et du gouvernement syrien.
Concernant les déclarations sur le rapprochement de la tenue des pourparlers directs avec l’«opposition», Jaafari a fait noter que cette question n’avait pas été abordé, disant : « Ce qui compte c’est qu’il y ait un partenaire national, non pas un agent des agendas extérieurs ».
De son côté, de Mistura a fait noter dans une déclaration qu’il soumettra aujourd’hui au Conseil de sécurité un rapport sur les résultats du 7e round du dialogue inter-syrien à Genève.
Bulletin français