Dans des déclarations à des médias européens, al-Assad : Tant qu’il y a des terroristes dans n’importe quel lieu en Syrie, chaque citoyen syrien est en danger

Damas /  Le président Bachar al-Assad a affirmé que tant qu’il y a des terroristes dans n’importe quel lieu en Syrie, chaque citoyen syrien est en danger.

Dans des déclarations données à des médias européens et diffusées aujourd’hui, le président al-Assad s’en est pris aux responsables européens qui sont allés dans la direction fausse depuis le début de la crise en Syrie. «Cette crise qui a détruit le pays et propagé le terrorisme dans la région», a indiqué le président al-Assad.

«Jusqu’à présent le seul rôle qu’avaient joué les Européens est celui de soutien aux terroristes, et non pas au processus politique dont ils parlent seulement» , a estimé le président al-Assad qui a évoqué à cet effet le rôle iranien qui est tout à fait différent et qui repose sur le soutien à la Syrie pour la lutte contre les terroristes, et dans les instances internationales.

Questionné sur la nature de la relation entre la Russie et la Syrie, le président al-Assad a indiqué que la Russie avait réussi, avec l’armée arabe syrienne, à lutter contre les terroristes, évoquant à cet effet la récupération d’Alep, de Palmyre et d’autres zones.

Et il a d’ajouter : «La relation de la Russie avec la Syrie repose sur deux choses: la 1ère est la souveraineté de la Syrie, ce qui fait partie de la charte de l’ONU, et la 2ème est la moralité. Donc, il n’y a pas de colonialisme, mais une relations qui remonte à plus de 6 décennies entre les deux pays».

Répondant à une question sur sa riposte à ceux qui appellent au départ du président, le président al-Assad a assuré que c’est le peuple syrien seul, et non pas l’ONU, qui doit choisir son président et demander des comptes dans tout conflit ou problème.

«J’écoute seulement le peuple syrien. Je n’accorde aucun intérêt à ce que dit l’ONU ou n’importe quel autre responsable en dehors de la Syrie à ce sujet», a-t-il affirmé.

En ce qui concerne les réfugiés, notamment en Europe, le président al-Assad a souligné que les gens n’avaient pas quitté la Syrie à cause des attaques terroristes ou bien de la destruction, mais à cause de l’embargo occidental qui est complémentaire à la destruction et au meurtre que commettent les terroristes.

A la question de savoir s’il regrette la façon par laquelle il a traité avec la crise depuis le début, le président al-Assad a dit: “Premièrement on doit faire la distinction entre l’opinion du président et son devoir”, faisant savoir que le devoir est tiré de la constitution et que pour le gouvernement et n’importe quel responsable en Syrie, le devoir est de défendre la Patrie.

«Deuxièmement, nous avions l’idée de nouer le dialogue avec chaque syrien, dont les hommes armés. Nous avons dit que nous tiendrons un dialogue même avec les terroristes pour arrêter l’effusion de sang des Syriens», a fait savoir le président al-Assad.

Et le président al-Assad de poursuivre : «Dans la politique, nous commettons des erreurs quant à l’exécution. On ne les regrette pas mais on les corrige».

Quant à son agenda de réforme après la crise, le président al-Assad a indiqué que chaque pays doit devenir mieux après la guerre qui donne une leçon très sévère à chaque société.

«La priorité pour moi est de faciliter le dialogue entre les Syriens via un débat national sur le régime politique escompté et d’organiser un référendum sur cette question, et la priorité pour le peuple syrien est de lutter contre le terrorisme, de se débarrasser des extrémistes et de réaliser la réconciliation politique dans les différentes zones», a dit le président al-Assad.

A la question de savoir s’il voit que la politique au Moyen-Orient est celle de tuer ou d’être tué, le président al-Assad a dit : «C’est une culture mais non pas une politique. La chose dépend de l’idéologie des personnes. Ce qu’on mène aujourd’hui est une bataille contre la mentalité et non pas une guerre civile. Une bataille contre des groupes islamistes wahhabites extrémistes qui combattent les autres catégories de la société. Mais à la fin de la guerre, une carte politique différente verra le jour».

L.A.

 

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