La Russie et la Chine opposent le veto au CS contre un projet de résolution occidental sur l’imposition de sanctions à la Syrie

New York/ La Russie et la Chine ont opposé le veto contre un projet de résolution occidental au Conseil de sécurité sur l’imposition des sanctions à la Syrie.

Le projet de résolution, élaboré par la Grande-Bretagne, la France et les Etats-Unis, a été soutenu par 9 pays, tandis que la Russie, la Chine et la Bolivie l’ont rejeté et que le Kazakhstan, l’Ethiopie et l’Egypte se sont abstenus de voter.

Dans une intervention après le vote sur le projet de résolution, le chargé d’affaire par intérim de la mission de la Syrie auprès de l’ONU, le ministre plénipotentiaire, Monzer Monzer, a affirmé que la Syrie n’utilise pas les armes chimiques et ne croit point moralement à leur usage, faisant savoir que le gouvernement syrien avait collaboré avec les Commissions d’enquête et leur avait démontré par des preuves la fabrication par les réseaux terroristes des allégations.

“La Syrie affirme qu’elle continuera à remplir tous ses engagements lors de son adhésion à la Convention sur l’interdiction des armes chimiques”, a-t-il dit.

Il a indiqué que le gouvernement syrien avait, à plusieurs reprises, mis en garde contre les risques de l’usage par les réseaux terroristes, tels “Daech”, le “Front Nosra” et “Al-Qaïda” des agents chimiques en tant qu’arme contre les civils.

Monzer a fait noter que le projet de résolution avait ignoré la livraison par la République arabe syrienne de tout ce dont elle disposait des agents chimiques aux enquêteurs de l’Organisation sur l’interdiction des armes chimiques “OIAC”.

Il a souligné que le mécanisme de l’enquête conjoint avait franchement admis le déplacement par les groupes terroristes armés des preuves matérielles d’un lieu à un autre, indiquant que ces groupes avaient filmé les incidents après quelques jours de leur perpétration. “Le mécanisme n’a pas tenté d’analyser les motifs derrière ces pratiques qui visent à falsifier les faits et à fabriquer des accusations contre le gouvernement syrien”, a-t-il précisé.

De son côté, le vice-ambassadeur permanent de la Russie auprès de l’ONU, Vladimir Safronkov, a assuré que les conclusions des experts sur l’usage par le gouvernement des armes chimiques contre les civils en 2014 et 2015 se basent sur des faits incorrects.

Il a fait savoir que les données disponibles chez les parties, qui avaient avancé le projet de résolution, n’incluent pas des faits flagrants qui peuvent être la base de n’importe quelle accusation.

“Les auteurs de la résolution ne prennent pas en compte le fait qu’en plus du réseau terroriste Daech, le Front Nosra terroriste et beaucoup de factions sur le terrain utilisent activement les agents toxiques en Syrie dans le but de déformer l’image du gouvernement syrien et de ses forces armées”, a-t-il dit.

Pour sa part, l’ambassadeur permanent de la Chine auprès de l’ONU, Liu Jieyi, a indiqué que le Conseil de sécurité doit mettre dans ses comptes la nécessité de préserver la cessation des hostilités et de parvenir à un règlement politique de la crise.

Il a assuré que la Chine œuvre pour régler la crise en Syrie.

D.H./ A. Chatta

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