New York /Le représentant permanent de la Syrie auprès de l’ONU, Bachar Jaafari, a assuré que la crise humanitaire en Syrie est due au siège imposé par les réseaux terroristes, à la prise pour cible des convois, à la politisation du document humanitaire et au manque de la coordination avec le gouvernement syrien et du financement des plans de la réponse humanitaire.
Lors d’une séance tenue aujourd’hui par le Conseil de sécurité sur la situation humanitaire en Syrie, Jaafari a affirmé que Damas refuse la sélectivité adoptée par certains pays dans le traitement de la crise humanitaire en Syrie, faisant noter que “Sauf nous, personne dans le monde n’est soucieuse de la vie des citoyens syriens qui souffrent du terrorisme des réseaux terroristes”.
Concernant les propos lancés par la représentante américaine disant qu’un témoin oculaire des terroristes l’avait informée que l’aviation syrienne et russe avaient mené 180 raids, uniquement le samedi, Jaafari les a qualifiés de “faux”, soulignant à cet effet les allégations “fausses et honteuses” de la représentante sur le fait que l’aviation syrienne avait largué des tracts disant aux civils à l’est d’Alep “Quittez la ville ou vous serez morts”.
“L’aviation syrienne a largué au-dessus de l’est d’Alep des tracts pour appeler les civils à s’éloigner des réseaux terroristes armés et à en sortir”, a-t-il dit.
Il a, de même, fait savoir que le gouvernement syrien avait ouvert 6 corridors humanitaires pour les civils et deux autres pour les hommes armés qui veulent sortir de l’est d’Alep, faisant savoir que ces hommes armés n’étaient pas sortis et ils n’avaient pas permis aux civils d’en sortir pour les prendre comme otages et les utiliser comme “boucliers humains”.
D’autre part, Jaafari a fait noter que la déclaration de Stephen O’Brien, secrétaire général adjoint de l’ONU pour les affaires humanitaires, sur la Syrie n’a absolument pas mentionné le terrorisme, comme s’il n’existe jamais en Syrie.
Et Jaafari de conclure : ” Ce sont les terroristes takfiristes, influencés par la doctrine wahhabite saoudienne, qui mènent les opérations terroristes en Syrie”.
Jaafari a critiqué la politique de double critère à propos de la lutte contre le terrorisme, précisant que le terrorisme à Alep est le même au Moussol en Irak, tout en s’interrogeant pourquoi les accusations sont adressées à la Syrie tandis que les mêmes parties qui critiquent le gouvernement syrien soutiennent la lutte antiterroriste au Moussol.
Jaafari a accusé certains pays et le commissaire du secrétaire général pour les Affaires humanitaires de déformer les faits et de politiser le dossier humanitaire dans l’objectif de diaboliser le gouvernement syrien et de créer « une entité du terrorisme à l’intérieur de la Syrie qui jouit de l’appui des régimes occidentaux parrains du terrorisme », a-t-il indiqué.
« Il est du devoir du gouvernement syrien, partant de ses engagements juridiques et moraux, de sauver ses citoyens qui constituent des boucliers pour les terroriste », a-t-il ajouté.
Jaafari a également accusé les terroristes, surnommés par Washington, Paris, Londres et autres, de « réseaux armés modérés » de bombarder deux écoles à Alep et d’ouvrir le feu sur la Faculté du Droit et les quartiers de Mocambo et Midan.
Jaafari a indiqué que ces attaques menées par les groupes terroristes armés interviennent simultanément avec la troisième pause observée par le gouvernement syrien et ses alliés dans la ville d’Alep pour sauver la vie des citoyens innocents et mettre fin à leur souffrance, ce qui se contredit avec les propos de la représentante américaine, citant un témoin oculaire, que l’aviation syrienne et russe avait bombardé samedi dernier à 180 reprises l’est d’Alep.
Pour sa part, le Représentant adjoint russe à l’ONU, Vladimir Safronkov, a affirmé que les nouvelles véhiculées sur la présence d’un nombre défini des terroristes du “Front Nosra” dans les quartiers est d’Alep reflètent la volonté de faire poursuive la souffrance des milliers de civils assiégés par le même réseau et les groupes qui y sont affiliés.
Prenant la parole lors de la séance, Safronkov a indiqué que l’est de la ville d’Alep est sous le contrôle de groupes terroristes affilés au “Front Nosra” et la parole sur la présence d’un nombre défini permet la poursuite de cette situation « anormale », alors que des milliers de civils sont assiégés dans la ville.
Safronkov a souligné que son pays poursuit ses aides humanitaires importantes à la partie syrienne et œuvre constamment pour calmer la situation à Alep, mais ce sont les groupes terroriste qui encerclent l’accès des aides à l’est d’Alep, en plus les pratiques inacceptables auxquelles procèdent des organisations onusiennes.
Razane/R.B. / A. Chatta