Damas / Le président Bachar al-Assad a rencontré hier le Conseil de l’Ordre Central des avocats et les Conseils qui en relèvent dans les gouvernorats.
Lors de la rencontre, le président al-Assad a souligné l’importance des syndicats et des organisations populaires qui peuvent jouer un rôle crucial en tant que pont entre le gouvernement et la société dans plusieurs secteurs, affirmant que la réactivation de l’action de ces organisations verse dans l’intérêt de la Patrie et des citoyens.
Le président al-Assad a assuré que le rôle des organisations ne se limite pas uniquement à défendre les catégories dont elles représentent, ni à développer les secteurs dans lesquels elles opèrent, mais il englobe aussi la sensibilisation nationale et politique.
Le président al-Assad a fait noter : “Lorsque le secteur des droits et de la loi est sauf, la Patrie le sera”.
En outre, le président al-Assad a donné un aperçu politique exhaustif sur les derniers développements relatifs à la crise en Syrie et sur les positions régionales et internationales à cet égard, disant : “Nous faisons l’objet d’une guerre de terminologie non uniquement pendant cinq ans, mais au moins durant les trois dernières décennies. Nous avons réalisé des succès pendant les dernières décennies en raison de notre compréhension, au niveau politique, de ces terminologies. Mais, en même temps, nous n’avons pas fait ce qu’il faut en Syrie au niveau de la sensibilisation des citoyens sur ces mêmes terminologies”.
Le président al-Assad a fait allusion à l’absence de la maturité dans beaucoup de terminologies, telles que la distinction entre l’Etat et le gouvernement, disant : “Beaucoup de gens ne faisaient pas la différence entre le concept de l’Etat et le gouvernement. Le gouvernement fait partie de l’Etat, mais il n’est pas tout celui-ci. Nous sommes parvenus au fait de ne pas distinguer entre l’opposition à l’Etat et celle au gouvernement, c’est-à-dire on est parvenu à l’incapacité de faire la différence entre l’opposant et le traître”.
Et le président de poursuivre : “Toute personne à le droit d’opposer au gouvernement et à ses politiques et de réclamer le changement du gouvernement ou de ses politiques, mais personne ne peut changer l’Etat “.
“Celui que l’Etat ne lui plait pas doit s’orienter vers une nouvelle constitution et changer le régime politique, ceci est un autre sujet. Mais on ne peut pas être contre l’Etat. Si une personne est contre l’Etat, elle est contre la Patrie, c’est pourquoi il n’y avait pas de possibilités de distinguer entre l’opposant et le traître, vu qu’on ne fait pas la différence entre le concept de l’Etat et le concept du gouvernement”, a fait noter le président al-Assad.
Le président al-Assad a abordé un autre point, à savoir la distinction entre l’Etat et le régime, assurant que l’utilisation du mot du régime n’humilie pas le gouvernement, mais le peuple.
“Le peuple qui a un régime ne dispose point d’Etat, c’est-à-dire il ne mérite pas d’avoir un Etat. Il est comme un troupeau humain conduit par une bande”, a fait savoir le président al-Assad.
En outre, le président al-Assad a résumé ce qui s’étaient passé pendant cinq ans de la crise, faisant allusion aux manifestations, dont le nombre de manifestants ne dépassaient pas en même temps les 150,000 partout en Syrie et dont la majorité ont été payées. “Après l’échec de ce sujet, ils ont passé à l’arme et ensuite au soutien à Al Nosra et à Daech pour parvenir à la situation actuelle”, a-t-il précisé.
“Ce qui compte après cinq ans est de savoir ce qu’ils ont fait. Ils ont détruit beaucoup d’infrastructures et porter atteinte à l’économie. En même temps, ils ont confirmé que l’Occident est susceptible pendant des décennies de détruire et de saboter, mais qu’il est incapable de construire à sa propre façon et selon ses politiques. La raison est que les pays occidentaux, ainsi que les pays régionaux et arabes vassaux, n’avaient pas bien réalisé la Syrie et la nature de la société syrienne, de l’Etat syrien et des amis qui soutiennent la Syrie”, a souligné le président al-Assad.
Le président al-Assad a fait noter : “Il n’y a pas de règlement militaire et de règlement politique, mais un règlement de problème. Ce règlement inclut le volet politique et volet de la lutte contre le terrorisme”, indiquant que certains pays avaient dénommé ce règlement de “règlement politique” pour donner à l’opinion publique locale l’impression qu’ils sont des pays pacifiques qui se tiennent aux côtés du peuple syrien dans le but de parvenir à un règlement démocratique et pacifique. “Ils ont également utilisé ce volet pour faire apparaître leurs agents des Syriens comme groupe de politiciens pacifiques qui veulent aider le peuple syrien à se débarrasser de l’oppression, du meurtre, de la non démocratie et du monopole du pouvoir”, a-t-il précisé.
Et le président al-Assad d’ajouter : “Ils voulaient exercer des pressions militaires sur l’Etat pour qu’il présente des concessions politiques”.
“Ils tentaient aussi de donner une impression mondiale, même dans les pays amis, que ce qui se passe en Syrie est une guerre civile, et par conséquent une guerre entre les Syriens non pas celle extérieure”, a évoqué le président al-Assad, qui a fait savoir que le seul contenu du volet politique pendant les dernières années, notamment après Genève 1 en 2012, est la commission de transition. “Pour les ennemis de la Syrie, tout ce qui était irréalisable par le terrorisme doit avoir lieu via cette structure qui a résumé le règlement politique”, a-t-il dit.
Il a indiqué que beaucoup de personnes n’avaient pas réalisé la position de la Syrie en 2002 lors de la guerre de l’Irak, disant : “Nous comprenons dès lors que le plan tramé contre la région est celui de partition sur une base confessionnelle pour la dominer de l’extérieur”.
Le président al-Assad a abordé l’escalade militaire et l’accroissement du soutien aux terroristes après Genève 2. “Après cela, nous sommes parvenus à la présidentielle qui avait porté un coup fort à eux, concernant l’ampleur de la participation à l’interne et à l’externe de la Syrie et l’attachement à la constitution”, a dit le président al-Assad.
Il a fait allusion au début de l’intervention russe par le biais du Front antiterroriste et de la tenue de ce qu’il doit être dénommé “Genève 3” qui avait été précédé par la Déclaration de Vienne et les deux résolutions N°2253 et 2254.
Le président al-Assad a indiqué que l’Occident parle du cessez-le-feu lorsque les défaites des hommes armés commencent, soulignant que la terminologie du cessez-le-feu a lieu entre des armées et des pays, non pas entre un Etat et des terroristes.
“Ce qui est indiscutable pour nous, c’est que toute personne portant l’arme contre l’Etat et contre le peuple syrien est un terroriste”, a assuré le président al-Assad.
Quant à l’intervention terrestre en Syrie, le président al-Assad a évoqué les déclarations des Saoud, ainsi que celles d’Erdogan et d’Oglü à cet égard, soulignant qu’Erdogan œuvrait depuis deux ans au moins pour intervenir sous le titre de la “zone tampon”.
Il a ajouté que la Turquie et l’Arabie Saoudite œuvrent pour faire du chantage, disant : “Si on ne présente pas des concessions en cas de notre participation à un autre round de négociations, il y aura une invasion terrestre”.
“Quand on parle du volet politique, il est important de savoir notre partenaire dans le règlement politique sans prendre en compte ses suggestions ainsi que les nôtres”, indiquant que la délégation formée à Riyad se compose de traîtres et de terroristes.
Et le président al-Assad de poursuivre : “Nous prenons part au dialogue en tant que délégation de la République arabe syrienne qui représente tous les Syriens sans prendre en compte leurs appartenances”.
“Le règlement effectif est actuellement la lutte contre le terrorisme, ainsi que les réconciliations nationales, lesquelles ont démontré leur faisabilité et vont de l’avant non pas lentement ou rapidement, mais constamment”, a martelé le président al-Assad.
Le président al-Assad a affirmé que ce qui se passe est une guerre extérieure et que la présence de certains Syriens agents à la façade ne signifie point qu’elle est une guerre intérieure entre les Syriens, ” et s’il y avait effectivement un conflit et une discorde entre les Syriens, la Syrie serait émiettée dès les premiers mois et l’Etat aurait chuté dès les premiers mois ou dans la première année”, a-t-il précisé.
“Nous n’avons pu se tenir ferme pendant toute cette période face à une guerre sans précédent que grâce à la fermeté du peuple syrien et à celle de l’armée arabe syrienne”, a assuré le président al-Assad.
Et le président al-Assad de conclure : “Nous n’avons comme choix que de triompher. C’est celui qui a le droit qui triomphe et le premier défenseur de ce droit est actuellement l’armée arabe syrienne”.
Ensuite, un dialogue a eu lieu pour débattre les suggestions avancées par les avocats sur les développements des lois, notamment celles relatives au terrorisme et à la lutte anticorruption.
A. Chatta