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Le Caire/Le vice-président du Conseil des ministres, ministre des Affaires étrangères et des Expatriés, Walid Mouallem, a appelé à appliquer les résolutions du Conseil de Sécurité sur la lutte contre le terrorisme et à obliger les pays soutenant les réseaux terroristes à arrêter leur financement et leur armement aux terroristes pour parvenir à une solution politique de la crise en Syrie.
Dans une interview accordée à la chaîne égyptienne /Al-Nahar/ avec le journaliste égyptien Amr Kahki, Mouallem a indiqué que le règlement de la crise en Syrie implique la conjugaison de grands efforts, exprimant son optimisme devant le rôle de l’Iran, en tant qu’un grand pays régional, dans ce règlement, ainsi que l’Egypte qui pourrait également accomplir un tel rôle.
Mouallem a indiqué que le terrorisme est exporté vers la Syrie en provenance de plus de 100 Etats du monde via les territoires turcs, jordaniens et autres pour combattre en Syrie.
« C’est normal que l’Etat syrien utilise les outils convenables pour vaincre le terrorisme mais beaucoup de terroristes ont fait des civils des boucliers, donc les nouvelles sur des massacres à Douma et ailleurs sont infondées », a ajouté M. Mouallem.
Le chef de la diplomatie syrienne a affirmé que la Syrie s’ouvre à toute initiative arabe pour arrêter l’effusion de sang.
En ce qui concerne la relation entre la Syrie, l’Iran et le Hezbollah, Mouallem a indiqué que cette relation inquiète certaines parties en raison de «notre position unifiée envers Israël», soulignant l’inexistence d’une influence iranienne en Syrie mais une relation de respect mutuel, affirmant que l’influence est purement pour le peuple syrien.
« Ce sont les Arabes qui ont démissionné de leur rôle en Syrie, certains se tiennent les bras croisés, tandis que d’autres nous ont poignardé dans le dos sur ordre américain, au moment où l’Iran se lève pour nous aider », a ajouté Mouallem.
A une question sur la détérioration des relations entre la Syrie, l’Égypte et l’Arabie Saoudite, Mouallem a demandé d’adresser cette question à ces deux pays, tout en se félicitant des révolutions d’Egypte, du renversement du régime des Frères musulmans et de l’affrontement du terrorisme de Daech à Sinaï.
Mouallem a, en outre, indiqué que tout ce qui sert les intérêts d’Israël n’est pas un « printemps ». «Le printemps porte des fruits mais le printemps arabe porte le fait de s’entre-détruire alors qu’Israël applaudit », a-t-il précisé, affirmant que le changement se fait sur la base d’un dialogue entre les peuples pour réaliser la réforme et non pas sur le terrorisme soutenu par certains parties extérieures et arabes.
Mouallem au journal égyptien al-Akhbar : De Mistura a été transformé d’un émissaire onusien impartial à une source de communiqués se basant sur de fausses informations
Sur un autre plan, Mouallem a affirmé que la Déclaration du Conseil de sécurité qui avait adopté le plan de l’émissaire onusien pour la Syrie, Staffan de Mistura, pour résoudre la crise en Syrie par le biais de la formation de quatre commissions pour examiner nombre de questions avait pour objectif de perdre le temps jusqu’au 1er octobre prochain.
Dans un entretien avec le journal égyptien al-Akhbar, Mouallem a fait noter que de Mistura estime que l’Administration américaine, en cas de son obtention de l’admission du Congrès sur l’accord sur le nucléaire iranien, aidera l’Iran à prendre part au règlement des crises dans la région.
Mouallem s’est dit étonné de la transformation de De Mistura d’un émissaire onusien impartial à une source de communiqués se basant sur la propagande et les fausses informations, disant : “Nous n’avons écouté aucune déclaration ou réaction sur les attaques terroristes aux obus de mortier contre Damas, Alep, Lattaquié et Daraa”, a-t-il dit.
Quant à l’existence des contacts secrets entre Washington et Damas, Mouallem a fait savoir qu’il n’y a pas de contacts avec Washington, indiquant que “celui qui voudrait nous contacter, doit le faire publiquement”.
Mouallem a affirmé de nouveau que la création d’une zone de sécurité au nord de la Syrie est une attaque contre la souveraineté syrienne nationale et une exploitation de la part du régime turc de la situation sécuritaire en Syrie.
A propos de la visite d’un officier turc à Damas, Mouallem a fait noter que c’est un ancien officier turc de l’un des partis opposants, soulignant que Damas accueille de nombreux représentants de l’opposition turque.
Mouallem a fait savoir que l’officier turc avait dit être chargé d’examiner la coordination entre les deux armées, syrienne et turque, pour lutter contre Daech, assurant que le Parti de la Justice et du Développement qui est au pouvoir en Turquie ne luttera point contre Daech pour des raisons idéologiques.
Concernant le rapprochement entre la Russie et les Etats-Unis, Mouallem a dit : “Nous en Syrie, nous comptons sur la fermeté de notre peuple et de nos forces armées”, indiquant que les propos du ministre russe des AE, Sergueï Lavrov, lors de sa rencontre il y a quelques jours avec son homologue iranien confirme la constance de la position russe à l’égard de la crise.
Il a souligné la disposition du gouvernement à dialoguer avec tout opposant croyant en la Syrie, en son unité et en sa souveraineté et condamnant le terrorisme.
“Le règlement de la crise en Syrie est clair et se base sur le fait que c’est au peuple syrien seul de décider de son sort”, a fait allusion Mouallem.
Mouallem a émis son espoir que l’Egypte joue son rôle historique et fait son devoir envers le monde arabe.
R.B. / A. Chatta
