New York / Le Conseil de sécurité a adopté aujourd’hui à l’unanimité la résolution N° 2235 qui réclame aux Nations-Unies de former une Commission d’experts chargée d’enquêter sur l’usage des agents chimiques, dont le chlore, en Syrie.
Dans une allocution qu’il a prononcée après l’adoption de la résolution, le délégué permanent de la Syrie auprès de l’ONU, Bachar Jaafari, a souligné que le gouvernement syrien et l’armée arabe syrienne n’avaient pas utilisé l’arme chimique et ne le feront jamais, indiquant que l’armée arabe syrienne et les civils avaient fait l’objet des attaques aux agents chimiques, dont le gaz du chlore, menées par les réseaux terroristes, notamment Daech et le Front Nosra.
« Le gouvernement syrien n’est pas responsable de l’usage de l’arme chimique », a souligné Jaafari qui a fait savoir que le gouvernement avait adressé au Conseil de sécurité et à ses commissions des dizaines de messages corroborés sur l’usage de l’arme chimique par les réseaux terroristes.
Jaafari a affirmé que le gouvernement syrien avait réclamé une enquête sur l’usage de l’arme chimique à Khan Assal à proximité d’Alep, mais les Nations-Unies n’avaient pas réagi et aucune commission n’avait pas été formée.
Jaafari a indiqué que le gouvernement syrien avait mis en garde contre les risques de l’usage de l’arme chimique par les terroristes et exprimé ses craintes des tentatives de certains pays de la leur fournir.
« La Syrie a rempli ses engagements dus à son adhésion à la CIAC, ainsi que ses engagements en vertu de la résolution du Conseil de sécurité N°2118 de l’an 2013 », a-t-il dit.
Jaafari a souligné que la Syrie s’attache à collaborer et à traiter avec positivé, transparence et flexibilité pour remplir ses engagements à l’ombre de grands défis et de la situation sécuritaire difficile.
« La mission conjointe ONU-OIAC n’aurait pas réalisé ses tâches avec succès inédit sans la collaboration constructive de la Syrie », a-t-il ajouté.
Jaafari a fait savoir que le gouvernement syrien avait condamné, à plusieurs reprises devant le Conseil de sécurité et le Conseil exécutif de l’OIAC, l’usage des armes chimiques et les autres armes de destruction massive partout dans le monde.
Et Jaafari de conclure : «La crédibilité, la transparence, le professionnalisme, la non politisation et la coopération avec le gouvernement syrien doivent gouverner les mécanismes de l’exécution de la nouvelle résolution ».
De son côté, le représentant de la Russie au Conseil de sécurité, Vitaly Tchourkine, a fait savoir que cette résolution dénonce les attaques aux chlores menées en Syrie, appelant à trouver un mécanisme définissant ceux qui avaient eu recours au chlore et à les traduire en justice pour protéger les civils.
Il a précisé que la Commissions d’inspection sera sous l’égide de l’ONU et sous la supervision de l’OIAC, soulignant la nécessité de déployer tout effort pour parvenir à un règlement politique de la crise en Syrie et de réunir toutes les parties afin de dialoguer et de lutter contre le terrorisme.
Pour sa part, le représentant de la Chine, Liu Jieyi, a affirmé l’importance de respecter la souveraineté de la Syrie et son intégrité territoriale.
“Le règlement politique est la seule issue à la crise en Syrie”, a-t-il dit, soulignant que la Chine espère que cette nouvelle résolution contribuera à trouver dès que possible un règlement de la crise en Syrie.
Le représentant du Venezuela au Conseil de sécurité a mis en exergue l’attachement du gouvernement syrien à exécuter le programme de l’interdiction des armes chimiques sur ses territoires, appréciant la collaboration complète de la Syrie dans l’application de la résolution N°2118.
R.F./ A. Chatta