New York/Le délégué permanent de la Syrie auprès de l’ONU, Bachar Jaafari, a critiqué la violation par certains pays membres du Conseil de sécurité des propos de celui-ci confirmant le respect de la souveraineté et l’indépendance de la Syrie.
Dans un communiqué lu lors d’une séance tenue par le Conseil de sécurité sur la situation au Moyen-Orient, Jaafari a assuré qu’on ne peut pas parler de la mise d’un terme à la crise en Syrie à l’ombre du mutisme devant l’usage par certains pays de leurs territoires en tant que siège et passage des terroristes venant en Syrie, et de la poursuite de l’usage par certains du terrorisme comme outil pour exécuter leurs propres agendas politiques.
“Nous sommes aujourd’hui devant un problème principal, à savoir l’emploi par certains pays de la situation humanitaire en Syrie pour servir leurs agendas d’intervention dans l’affaire syrienne”, a dit Jaafari qui a présenté au Conseil la deuxième partie du livre contenant des milliers de noms des terroristes, dont certaines parties dénomment “opposition syrienne modérée”, venant de tous les pays du monde, à l’exception d’Angula et du Venezuela.
Jaafari a assuré que ces pays eux-mêmes ont recouru à l’usage de la force militaire contre des territoires loin plus de quelques milliers de miles de leurs territoires, et ce, sous prétexte de protéger leur sécurité nationale du terrorisme.
Le délégué permanent de la Syrie auprès de l’ONU s’est interrogé : “Comment peut-on améliorer la situation humanitaire en Syrie alors que certains pays continuent à imposer des mesures coercitives et illégitimes au peuple syrien et à soutenir le terrorisme “modéré” au lieu de financer le plan de Réponse humanitaire ?”
Concernant les allégations de certains représentants des délégations sur le fait que le gouvernement syrien encercle certaines zones et entrave l’acheminement des assistances aux civils s’y trouvant, Jaafari les a qualifiées de “naïves et trompeuses”, faisant savoir que ces zones, qui étaient sûres, n’avaient souffert d’aucune crise humanitaire ou non-humanitaire jusqu’à l’entrée des réseaux terroristes “modérés”.
Dans le même contexte, Jaafari a indiqué qu’en raison des attaques des réseaux terroristes armés contre des quartiers sûrs, les habitants avaient quitté leurs domiciles et résidé dans des camps déjà établis sur les territoires des pays voisins.
Et Jaafari de poursuivre : “La Syrie a reçu des millions de réfugiés des pays voisins sans se servir de leur crise pour faire des chantages politiques ou financiers, alors que d’autres pays avaient œuvré dès le début de la crise en Syrie pour provoquer une crise de déplacement dans le but de l’utiliser comme carte de pression politique et de chantage financier et une justification pour ses plans d’intervention”.
“Le moyen le plus efficace d’aider les déplacés syriens est de vraiment exécuter les résolutions du Conseil de sécurité, avec à leur tête, celles Nos 2170, 2178 et 2199 ayant trait à la lutte anti-terroriste”, a-t-il affirmé.
Le délégué permanent de la Syrie a réaffirmé l’engagement du gouvernement syrien à remplir ses devoirs et ses responsabilités pour alléger le fardeau humanitaire de son peuple et sa disposition à prendre toute mesure pour atteindre cet objectif, appelant l’ONU à coopérer avec le gouvernement syrien dans toutes les questions humanitaires au lieu de recourir à l’incitation.
Dans le même contexte, il a fait noter que l’ONU et les organisations internationales avaient réussi à octroyer des assistances humanitaires aux millions de Syriens de par la coopération du gouvernement syrien.
Jaafari a enfin rappelé de l’enregistrement audio qui dévoile le plan turc selon lequel nombre d’agents turcs seront chargés de lancer deux obus sur le mausolée de Suleiman Chah dans les territoires syriens et ce pour trouver une justification de mener une agression contre la Syrie.
Ripostant au délégué de la Turquie, Jaafari a assuré que personne n’a le droit de parler de celui qui gouverne la Syrie ni des choix du peuple syrien.
Pour sa part, Vitali Tchourkine, délégué permanent de Russie auprès de l’ONU, a assuré que le seul moyen de retourner à la vie normale en Syrie est d’éliminer l’extrémisme, affirmant que le terrorisme est le danger primordial dans ce pays.
Il a, de même, fait savoir que son pays continue à prendre les mesures nécessaires pour parvenir à un règlement pacifique de la crise en Syrie.
Dans le même contexte, Tchourkine a, enfin, exprimé son inquiétude devant les tentatives des terroristes d’impliquer les Palestiniens dans la crise en Syrie.
Quant à l’ambassadeur de Venezuela auprès des Nations Unies, Rafael Ramirez, il a dénoncé, dans son intervention, le rôle que jouent certains pays qui constituent des ponts pour permettre le passage des terroristes vers la Syrie, affirmant que la solution unique pour la crise est via le dialogue.
Il a apprécié le rôle de la Russie qui œuvre pour nouer un dialogue entre le gouvernement syrien et l’opposition.
R.F./ L.A./ A.Chatta