Damas-SANA/ Le président Bachar al-Assad a affirmé que l’Assemblée du peuple est la plus importante parmi les institutions de l’État et son influence ne sera pas tangible si le développement n’est pas global pour toutes les institutions en raison des relations étroites entre elles”.
Dans un discours qu’il a prononcé devant l’Assemblée du peuple à l’occasion de l’ouverture de la quatrième session législative de l’Assemblée, le président al-Assad a félicité les membres de l’Assemblée pour le début des travaux de la quatrième session législative et pour la confiance des électeurs, ‘car la confiance publique est une ressource qui s’épuise rapidement si elle n’est pas nourrie par un travail acharné, des réalisations et des résultats”, a-t-il indiqué.
Al-Assad: le Parlement a un rôle clé dans l’approbation des politiques et des visions et dans le soutien au dialogue
Le président a estimé qu’une certaine politique ne peut pas être correcte à tout moment en raison des changements que connaissent la région et le monde, et des constantes transformations des règles de l’économie, de la politique, de la sécurité et de la culture.
Il a estimé que la priorité face aux conditions de vie difficiles actuelles n’est pas de rassurer et de remonter le moral des gens, aussi important soit-il, mais d’expliquer la réalité telle qu’elle est, de l’analyser et de proposer des solutions possibles.
Le président al-Assad a expliqué que les crises économiques aiguës constituent un état d’immunodéficience non visible et que les guerres révèlent cet état de faiblesse, et a appelé à une analyse approfondie des tendances économiques que la Syrie applique depuis des décennies.
« Une mesure unique, aussi correcte soit-elle, est une mesure inefficace, c’est pourquoi nous devons adopter des politiques et des visions globales dans nos relations avec le pouvoir exécutif », a-t-il souligné.
Il a également souligné le rôle essentiel de l’Assemblée du Peuple dans la direction du dialogue et du mouvement et dans la résolution des défis grâce à des mécanismes efficaces à la hauteur de son rôle national et, pour ce fait, elle devrait développer son statut interne.
Al-Assad: La Syrie traverse une situation difficile et les alternatives peuvent être difficiles mais pas impossibles
D’autre part, il a déclaré qu’ « en Syrie, nous devons rechercher les solutions les plus appropriées et les moins dommageables », et que chaque solution comporte des aspects positifs et négatifs.
“On sait que la Syrie traverse des circonstances difficiles et que les alternatives peuvent être difficiles mais pas impossibles, ce qui signifie que les visions, les politiques et les plans doivent être basés sur des faits”, a précisé le souverain.
Sur le plan économique, il a souligné la priorité de soutenir les petites et moyennes entreprises car elles constituent une partie essentielle de l’économie.
« Les petites entreprises sont essentielles pour la croissance et constituent l’épine dorsale de l’économie », a-t-il déclaré.
« Changer la situation n’est pas impossible, comme certains le croient, mais cela est possible si nous changeons notre façon de traiter les problèmes et activons le travail de nos institutions », a-t-il fait savoir.
Et le président d’ajouter : « La Syrie est l’un des théâtres de conflits auxquels le monde est témoin. “Nous sommes confrontés à l’alternative entre être uniquement affectés ou influencer et parvenir à un équilibre, et pour que cet équilibre soit complet, nous devons travailler dur, chercher des solutions et refuser de nous soumettre à la frustration ».
Al-Assad: rétablir les relations avec la Turquie nécessite d’abord d’éliminer les raisons qui ont conduit à leur démolition
Le président Al-Assad a commenté la rupture prolongée des relations avec la Turquie et a noté que « la crise mondiale que traverse le monde et ses répercussions nous poussent à travailler de manière accélérée pour réparer ce qui peut l’être, loin de la douleur causée par la crise ».
« Nous avons traité les initiatives de l’Iran, de la Russie et de l’Irak fondées sur la souveraineté et le droit international, qui sont conformes aux principes de toutes les parties soucieuses du rétablissement des relations entre Damas et Ankara, ainsi que de la lutte contre le terrorisme », a-t-il déclaré.
Il a assuré que la Syrie n’occupait pas le territoire d’un pays voisin pour s’en retirer et qu’elle ne soutenait pas le terrorisme pour cesser de le faire, et a précisé que la solution réside dans l’identification des lacunes et des défauts et non dans l’insolence.
“Comment pouvons-nous résoudre un problème dont nous ne voyons pas les véritables causes ? Par conséquent, rétablir la relation nécessite d’abord d’éliminer les raisons qui ont conduit à sa démolition, et nous ne renoncerons à aucun de nos droits”, a déclaré le président.
Il a affirmé que tout processus de négociation a besoin d’un cadre de référence qui doit être soutenu pour réussir, estimant que l’une des raisons pour lesquelles les résultats n’ont pas été obtenus lors des réunions précédentes est l’absence de ce cadre de référence.
Il a réitéré la position de Damas basée sur la nécessité pour la Turquie de se retirer des territoires qu’elle occupe et de cesser de soutenir le terrorisme.
« Les déclarations de certains responsables turcs selon lesquelles la Syrie aurait déclaré que si le retrait n’aura pas lieu, nous ne rencontrerons pas les Turcs, sont fausses. L’important est que nous ayons des objectifs clairs et que nous sachions comment avancer vers ces objectifs », a-t-il ajouté.
Les Golanais ont prouvé que l’absence de la souveraineté sur son territoire ne signifie pas la chute du patriotisme de la conscience de son peuple
Le président al-Assad a souligné que ” le peuple du Golan syrien occupé nous a fourni de nombreuses leçons. Les Golanais ont démontré que l’absence de la souveraineté sur leur terre ne signifie pas la chute du patriotisme de leur conscience, mais signifie plutôt son élévation dans ses valeurs, et l’occupation de la terre ne signifie pas vendre l’honneur. Ils ont prouvé que leur appartenance est enracinée et que leur âme ne vit que pour la Syrie”.
Le président al-Assad : Les résistants en Palestine, au Liban, en Irak et au Yémen sont des exemples à suivre
Et le président al-Assad de conclure : « Les résistants en Palestine, au Liban, en Irak et au Yémen sont des modèles et des exemples à suivre sur le chemin de la libération, de la dignité, de l’honneur et de l’indépendance complète ».