Damas – SANA/ Le président al-Assad a souligné lors d’une interview avec le journaliste russe Vladimir Soloviev qu’ ” Israël” est un occupant, tuant les Palestiniens simplement parce qu’ils se défendent, c’est en résumé ce qui se passe, et nous ne pouvons pas parler de ce qui s’est passé le 7 octobre sans mentionner ce qui s’est passé en 1930 et après jusqu’à aujourd’hui, car c’est une même situation.
Le Président al-Assad a ajouté « Le Palestinien n’est pas un État qui attaque un État d’un point de vue juridique, et ce n’est pas un autre peuple qui vient occuper un État ou les terres d’un autre peuple, c’est lui le propriétaire de cette terre, c’est lui dont la terre a été occupée, on ne peut pas parler de la situation aujourd’hui sans évoquer le problème en général. On ne peut pas parler uniquement de Gaza, car cela fait partie de la cause palestinienne, et la cause palestinienne est une. « Israël » est un occupant. « Israël » est un agresseur. Il tue les Palestiniens parce qu’ils se défendent ».
Le président a affirmé : « Le peuple à l’Occident n’est pas un mauvais peuple, mais les médias s’allient aux politiciens pour rendre ce peuple ignorant, afin qu’ils puissent tout leur dire pour leur faire croire n’importe quoi. Dans nos régions, les choses sont différentes, la diffusion de la vérité est très importante. Deuxièmement, la transparence dans les problèmes soulevés par les politiciens et les gouvernements, les relations directes entre les gouvernements et les peuples sur toute question et la participation des peuples à la résolution des problèmes auxquels est confrontée toute nation, cela rend la situation nationale forte ».
Le président a souligné que « La Russie d’aujourd’hui est un pays dont dépend, que cela nous plaise ou non, le sort du monde. Pas seulement la guerre en Ukraine, mais aussi les affaires intérieures. Un pays qui mène aujourd’hui une guerre décisive en Ukraine peut-il être prêt à changer les personnes, et avec lui les politiques ? Tout ce qui sert la bataille est désormais une priorité, et le président Poutine est un élément essentiel de cette bataille, car c’est lui qui a pris les décisions sur ces multiples batailles. En revanche, si l’on considère la Russie comme un pays aux côtés de nous, en Syrie, dans notre guerre contre le terrorisme, alors nous sommes affectés par ce sujet et nous ne pouvons pas considérer la situation en Russie comme une affaire intérieure. C’est certain. Pour nous, la personne qui a pris la décision de s’opposer au terrorisme en Syrie a un impact, sa présence ou son absence a une grande signification pour nous ».
Et le président de poursuivre « Nous essayons depuis cinquante ans d’établir de bonnes relations avec l’Occident. Il y avait des responsables bons et sensés, dont certains avaient de la moralité, mais ils n’ont rien pu faire parce que leur système politique est un système d’achat et de vente, et non un système d’intérêts communs, comme on le dit, et de l’autre côté, ils n’accepteront pas la Russie comme partenaire, tout comme ils n’acceptent pas de partenaires, et les États unis n’accepte pas l’Europe comme partenaire, l’Angleterre n’est pas un partenaire, pas plus que la France ou l’Allemagne. Tous ces pays sont des pays affiliés aux États unis. Si les États unis n’acceptent pas l’Europe comme partenaire, qui est un allié traditionnel, accepteraient-ils la Russie ? C’est impossible, donc vous n’obtiendrez pas de résultats ».
Le président a ajouté : « Lorsque vous vous accrochez à vos intérêts nationaux et à vos principes, vous pouvez en payer le prix et souffrir, et vous pouvez perdre à court terme, mais à long terme, vous gagnerez. Vous gagnerez l’unité nationale, tôt ou tard les circonstances changeront. Vous gagnez tout ce que vous aspirez dans votre pays. Les expériences et leçons tirées des relations avec les États-Unis, sont toutes des exemples indiquant que la relation avec l’Occident est temporaire. Si vous fournissez à l’Occident tout ce qu’il veut, il vous utilisera et vous soutiendra, mais lorsque votre rôle sera terminé, il vous jettera ».
M.Ch.