New York-SANA / La Russie a opposé aujourd’hui un projet de résolution occidental au Conseil de sécurité violant la souveraineté de la Syrie sous prétexte de l’aide transfrontalière, alors que l’Occident a bloqué un projet de résolution russe représentant une tentative sincère pour permettre au Conseil d’assumer ses responsabilités dans l’amélioration réelle et efficace de la situation humanitaire en Syrie.
L’ambassadeur Bassam Sabbagh, représentant permanent de la Syrie auprès des Nations Unies, a affirmé que depuis le premier jour des consultations sur la prorogation des effets de la résolution N°2672, la Syrie a veillé à adopter une approche constructive guidée uniquement par la satisfaction des besoins humanitaires des Syriens, sans politisation, discernement ou exclusion, en particulier à la suite du tremblement de terre.
L’ambassadeur Sabbagh a ajouté : “La Syrie a fait preuve d’ouverture et s’est engagée positivement avec les pays amis au sein du Conseil de sécurité, exprimant ses préoccupations concernant le projet de résolution occidental, fondées sur l’évaluation de l’application de la résolution N°2672, qui a montré les failles dans sa mise en œuvre et l’ampleur des besoins humanitaires réels des Syriens”.
L’ambassadeur Sabbagh a poursuivi : “Il est nécessaire d’activer le travail du Conseil de sécurité sur tous les fronts, en particulier compte tenu de l’échec lamentable de toute opération d’aide humanitaire au cours des six derniers mois”.
L’ambassadeur Sabbagh a fait savoir qu’il est impératif de renforcer les projets de rétablissement précoce pour qu’ils incluent des solutions de développement durables, en particulier après le tremblement de terre, ainsi que d’autres secteurs vitaux tels que le soutien aux opérations de déminage, qui revêtent une importance capitale pour la préservation des vies des Syriens.
L’ambassadeur Sabbagh a souligné qu’il est nécessaire de fournir les conditions requises pour le retour des personnes déplacées et des réfugiés et de veiller à ce que les mesures unilatérales coercitives occidentales n’affectent pas les opérations d’aide humanitaire dont bénéficient les Syriens et n’entravent pas la mise en œuvre des projets de rétablissement précoce.
L’ambassadeur Sabbagh a dit : “Le projet de résolution occidental n’a pas reflété les aspirations des Syriens et ne nous a pas rassurés quant à sa possibilité de mise en œuvre de bonne foi. Nous sommes surpris par l’insistance à prolonger la durée de validité de la résolution de plus de six mois sous prétexte de besoin de planification et de prévisibilité”.
Et Sabbagh d’ajouter : “Nous dénonçons l’insistance de certaines délégations occidentales à déformer les faits et à détourner le débat des véritables préoccupations et objectivité que nous avons exprimées en continuant de politiser l’action humanitaire et d’entraver tout effort sincère visant à alléger les souffrances des Syriens, en utilisant ce mécanisme comme un outil de pression et d’extorsion politique contre la Syrie”.
L’ambassadeur Sabbagh a conclu : “Le projet de résolution russe constitue une tentative sincère de permettre au Conseil de sécurité de remplir sa responsabilité de manière réelle et efficace pour améliorer véritablement la situation humanitaire en Syrie”.
A.Ch.