Berlin-SANA/ Le Berlin Group 21 allemand a affirmé que les enquêtes menées par l’OIAC sur les allégations de l’usage des armes chimiques en Syrie, et surtout à Douma en avril 2018, sont partiales et que de nombreuses preuves ont été dissimulées et falsifiées.
Dans une lettre adressée à la mission permanente de la Syrie et aux représentants des missions internationales auprès de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques, le groupe a indiqué avoir mené une vérification des enquêtes de l’organisation sur l’incident présumé de Douma, avec l’aide d’un groupe d’experts qui avaient examiné en détail toutes les questions liées à la chimie, à la toxicologie, à la balistique, aux témoignages et aux irrégularités de procédure qui ont provoqué la grave controverse, entourant les enquêtes menées relativement à cet incident.
Le Groupe a affirmé que : « Les preuves scientifiques ont été manipulées par l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), en particulier l’ « équipe d’enquête et d’identification », ce qui a mené à des conclusions partiales. “Tous les documents disponibles ont également été examinés en détail, et il est ressorti que cette constatation dans les enquêtes de l’organisation était fondée sur une analyse clairement erronée », a ajouté le groupe.
« Il est important de rappeler que l’attaque présumée de Douma a eu lieu le 7 avril 2018, suivie le 18 avril 2018 par des frappes aériennes menées par les États-Unis, le Royaume-Uni et la France sous prétexte de représailles pour ce qui s’est passé à Douma, avant que l’OIAC n’entame sa période d’examen de l’enquête » a-assuré le Groupe.
Le Groupe a indiqué que les États occidentaux tentent désespérément de déformer et de réduire au silence leurs conclusions, soulignant qu’ils dépendent de l’objectivité et de la transparence dans tous leurs audits et rapports.
De son côté, le professeur Theodore Postol à l’institut de Technologie de Massachusetts aux États-Unis, participant à la vérification, a dit : « Les rapports publiés par l’Organisation pour l’interdiction des armes dans l’incident présumé de Douma ne sont pas professionnels et réalisés par des amateurs », précisant que l’organisation n’a pas respecté le droit international.
Pour sa part, Katharine Gun, l’un des membres de l’équipe de vérification, a affirmé que les rapports de l’organisation comportent des aspects dangereux, comme le manque de transparence, de dialogue ouvert et de responsabilité.
L.S./ R.B.