La Haye-SANA / Le représentant permanent de la Syrie auprès de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques l’OIAC à La Haye, l’ambassadeur Milad Attiya, a affirmé que les États-Unis et certains pays occidentaux continuent de politiser le travail de l’organisation internationale, appelant tous les États membres à prendre conscience de la gravité de cette politique qui sapee le travail de l’Organisation.
L’ambassadeur Attiya a indiqué, dans le communiqué de la Syrie devant la 5e session de la Conférence des États membres pour passer en revue le travail de la Convention sur les armes chimiques, a fustigé toute tentative des États-Unis et leurs alliés de transformer cette conférence en un nouvelle plate-forme afin d’atteindre des objectifs politiques qui servent leurs agendas, précisant que telle tentative est une violation des dispositions de la convention et une tentative de détourner cette organisation de ses fonctions et de ses objectifs.
Il a regretté que cette organisation technique était à nouveau impliquée dans des questions géopolitiques et de sécurité à caractère régional et international et que les États-Unis et certains pays occidentaux l’avaient transformé en plate-forme pour porter de fausses accusations à la Russie d’utiliser des armes chimiques ou de se préparer à les utiliser.
Il a réitéré, à cet effet, la position de la Syrie envers l’opération militaire spéciale russe en Ukraine qui était et restera fondée sur des considérations et des principes politiques, moraux et juridiques stables.
« La Syrie insiste sur l’objectif principal de la conférence, qui est de passer en revue le fonctionnement de la convention, et d’atteindre l’objet de la Convention, d’ajuster les erreurs, et d’éliminer les obstacles qui entravent son exécution intégrale, efficace et sans discrimination », a-t-il ajouté.
Et Attyia de poursuivre : “La Syrie affirme son rejet catégorique de l’utilisation des armes chimiques par n’importe qui et n’importe où, mais malheureusement, cette coopération et cet engagement de la part de la Syrie ne trouvent pas de place dans les déclarations et rapports du Secrétariat technique et du Directeur général de l’Organisation.
Dans ce contexte, il a fait savoir que la Syrie considère “l’équipe d’enquête et d’identification” comme équipe illégale, car elle a été donné un mandat qui viole les dispositions de la Convention sur les armes chimiques, ce qui a créé un dangereux précédent en donnant un mandant à une organisation technique lui permettant de s’ingérer dans des attributions et des spécialisations du Conseil de sécurité.
« La Syrie appelle tous les États membres à la Conférence à faire face à cette violation des dispositions de la Convention afin de préserver la Convention et l’avenir de l’Organisation”.
En ce qui concerne la mission d’enquête, il a déclaré que cette mission n’a pas rempli ses engagements, et fait preuve de son non professionnalisme et son partialité, à travers les rapports qu’elle avait publiés, notamment le rapport sur l’incident présumé de Douma en 2018.
« Mon pays appelle les États-Unis et leurs alliés des pays occidentaux à cesser de faire pression sur l’équipe de cette mission et à cesser de couvrir les crimes des terroristes et de leurs agents, à savoir le groupe des “Casques blancs”, dans ce domaine », a-t-il dit.
Il a de même fait noter que les pays occidentaux ont tenté de porter une fausse accusation à la Syrie de ne pas coopérer avec le secrétariat technique de l’organisation, mais la Syrie avait traité et agit avec sagesse ment en ce qui concerne cette position occidentale, car elle a continué à coopérer avec le secrétariat technique de l’organisation en dépit de cette négligence et des fausses accusations, et elle insiste sur la poursuite de sa coopération pour s’en finir avec ce dossier le plus tôt que possible.
L’ambassadeur Attiya a expliqué qu’en ce qui concerne l’équipe d’évaluation de la déclaration, elle a été formée à la demande de la Syrie pour l’aider à préparer et à soumettre sa déclaration initiale à l’organisation en raison du manque d’expérience suffisante dans la préparation de telles déclarations après son adhésion à la Convention sur les armes chimiques.
Attiya a souligné que les menaces terroristes chimiques des groupes terroristes et des entités non étatiques constituent une grave menace pour la sécurité et la stabilité des États, appelant tous les États membres de l’OIAC à renforcer les efforts internationaux face à cette menace réelle.
L’Ambassadeur Attiya a souligné que l’universalité de la Convention sur les armes chimiques est une étape très importante pour assurer la mise en place d’un régime mondial efficace contre les armes chimiques, mais que cela ne sera pas réalisé sans obliger Israël à adhérer à la Convention sur les armes chimiques et aux autres conventions internationales relatives à la non-prolifération des armes de destruction massive.
« La République arabe syrienne regrette que les auteurs du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires entravent tout effort visant à créer une zone exempte d’armes de destruction massive au Moyen-Orient afin de protéger Israël et de l’écarter de toute supervision internationale sur ses installations nucléaires, chimiques et biologiques », a-t-il précisé.
Attiya a souligné que les États-Unis et leurs alliés, dont notamment l’Union européenne, continuent de violer de manière flagrante la Charte des Nations Unies et les principes du droit international en continuant d’utiliser la politique de terrorisme économique contre la Syrie et d’autres pays, et ce à travers les mesures coercitives unilatérales.
Dans ce contexte, Attiya a appelé l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques et les États membres à assumer leurs responsabilités pour assurer la mise en œuvre intégrale, effective et non discriminatoire de l’article XI de la Convention et à appeler les États-Unis et leurs alliés à cesser de violer et de saper les dispositions de la Convention et à lever ces mesures coercitives unilatérales imposées à la Syrie.
Il a appelé à la coopération internationale pour faire face aux restrictions illégales imposées par certains États au transfert de technologie scientifique à des fins pacifiques.
Attiya a aussi mis l’accent sur la nécessité de rejeter les tentatives des pays occidentaux de politiser l’OIAC et de ne pas se laisser entraîner derrière certains pays et leur approche destructrice pour l’organisation et son avenir.
À la fin de sa déclaration, Attiya a demandé que cette déclaration soit considérée comme un document officiel de la session extraordinaire de la 5e Conférence d’examen, et publiée sur les sites officiels et Catalyseur de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques.
Reste à signaler que la 5e session spéciale de la conférence des pays membres pour l’examen de l’action de la convention sur les armes chimiques d’examen poursuivra ses travaux jusqu’au vendredi 19 mai.
W.H./ L.A.