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Damas – SANA / Les décorations spéciales de Ramadan ont parcouru un long chemin de développement portant de nombreux récits historiques et contemporains, dont une partie est patrimonial et culturel, alors que l’autre est socio-économique, dont une image bien-aimée des familles. Elles n’ont pas seulement illuminé les villes et les rues, mais ont également porté une dimension spirituelle qui propage des valeurs humaines dans ces occasions.
Le chercheur en folklore syrien Moheddine Qoronfleh a parlé, dans une déclaration à SANA, de la coutume de décorer les villes qui était associée dans le passé à de nombreuses occasions, parmi autres célébrer la victoire sur les ennemis, a continué dans les étapes historiques ultérieures pour atteindre des occasions nationales ou religieuses.
« La coutume de décorer les villes s’est poursuivi jour après jour pour atteindre la célébration de Noël et la réception du mois béni de Ramadan », a-t-il dit, précisant qu’à ces occasions, les villes portaient un nouveau costume dans leurs principaux marchés et quartiers populaires, où les cafés étaient décorés de manière frappante et des lanternes supplémentaires avaient été allumées à l’arrivée du mois de Ramadan.
Qoronfleh a expliqué que lorsque l’électricité est entrée dans la ville de Damas, en particulier au début du XXe siècle, les lignes électriques s’étendaient du début de souk de Hamidiyah, jusqu’à la porte de la mosquée omeyyade tout au long du mois de Ramadan, en plus de l’ensemble des souks intérieurs des villes, où les gens ont participé à la décoration des ruelles et à la distribution de bonbons aux passants.
Parmi les décorations spécifiques de ce mois figure la lanterne de Ramadan qui avait dans le passé une fonction spéciale dans les villages syriens, car son éclairage indique aux gens l’arrivée de l’Iftar et de Suhoor, car les maisons des villages sont éloignées les unes des autres et réparties sur de grandes surfaces.
Cette lanterne est liée à la mémoire des Syriens, pendant de nombreuses décennies du mois béni de Ramadan, comme un rituel qui reflète une atmosphère de joie autour de laquelle les histoires quotidiennes des gens et des voisins sont tissées, qu’il s’agisse de vieux contes des ancêtres, ou des potins, dans des soirées qui continuaient même après minuit jusqu’à l’heure de suhoor.
Il y avait de nombreuses formes de décorations qui se sont développées avec le temps jusqu’à ce qu’elles deviennent une industrie complète à laquelle certaines usines ont consacré leurs produits, y compris la verrerie ou les ateliers d’artisanat, pour enraciner une tradition continue de la famille syrienne.
Les décorations du Ramadan : les lanternes, les étoiles, les croissants et d’autres formes bien-aimées à la mémoire syrienne sont des métiers traditionnels, dont l’industrie a évolué avec le développement technologique et sont passées de l’artisanat primitif à une industrie avancée avec des marchés locaux et étrangers.
Faire de la joie malgré les conditions difficiles et se préparer à recevoir un mois sacré qui nous visitent une fois par an est ce qui a poussé de nombreuses familles syriennes à se tourner cette année vers l’achat des décorations du Ramadan, pour faire partie d’un rituel social modernisé.
L.A.
