Damas –SANA/Le ministre des Affaires étrangères et des Expatriés, Fayçal Miqdad, a affirmé que le seul moyen de surmonter la situation détériorée de la sécurité internationale est que les États exécutent leurs engagements vis-à-vis de la limitation de l’armement et du désarmement nucléaire, loin des doubles critères et des agendas politiques étroits.
Dans une allocution prononcée aujourd’hui via la vidéoconférence devant la Conférence du désarmement à Genève, Miqdad a dit qu’il y a 77 ans, nos pays avaient adopté la Charte des Nations Unies pour épargner aux générations futures le fléau de la guerre. Mais cette volonté s’est heurtée à la dérobade de certains pays occidentaux membres permanents du Conseil de sécurité, à leur responsabilité fondamentale de préserver la paix et la sécurité internationales et à leur tentative d’imposer leur influence et leur hégémonie et d’attiser les conflits.
Al-Miqdad a souligné que la Syrie fait face au cours des dernières années à une guerre injuste, au cours de laquelle des pays bien connus ont utilisé l’arme du terrorisme contre le peuple syrien et ont intégré des dizaines de milliers de terroristes étrangers, venus du monde entier et leur a fourni de différents types de soutien et d’armes, y compris des armes prohibées, pour servir leurs agendas hostiles envers la Syrie et la région.
Al-Miqdad a indiqué que les politiques de ces pays ont abouti à l’obtention par des réseaux terroristes, telles que Daech et Hayat Tahrir al-Cham, l’ancien Front Al-Nosra », des armes chimiques et leur utilisation de ces armes à plusieurs reprises contre des citoyens syriens et l’armée arabe syrienne, ce qui met en évidence l’urgente nécessité de combler les lacunes dans les pactes internationaux pertinents et de travailler ensemble loin de la manipulation politique et la désinformation médiatique pour trouver un mécanisme de coordination des efforts internationaux pour faire face à nouveau aux actes de terrorisme chimique.
Dans ce contexte, al-Miqdad a réitéré le soutien de la Syrie à l’initiative présentée par la Russie devant la conférence du désarmement pour lutter contre le terrorisme chimique et biologique, et au début des négociations lors de la conférence sur un projet d’accord à cette fin basée sur le texte russe.
Le ministre des Affaires étrangères et des Expatriés a déclaré que la Syrie avait adhéré à la Convention sur l’interdiction des armes chimiques en 2013 et exécuté toutes ses engagements partant de sa croyance en la nécessité d’éliminer les armes de destruction massive dans le monde. Cependant, son expérience avec l’Organisation d’interdiction a confirmé jour après jour la chute des responsables de cette organisation dans le piège de la polarisation et de la dépendance politique et leur soumission aux politiques et aux diktats des pays occidentaux qui ont manifesté leur hostilité à la Syrie, ce qui était évident dans sa création des équipes dénuées des critères de neutralités et de professionnalisme et dans l’utilisation de leurs rapports comme un outil dans la guerre contre la Syrie.
Al-Miqdad a appelé les pays membres de l’OIAC à faire, lors de la prochaine conférence, une révision responsable et précise de l’action de l’organisation au cours des dernières années, et à corriger les erreurs évidentes et les violations des dispositions de l’accord afin de préserver cette organisation et son avenir.
Al-Miqdad a souligné que l’entité d’occupation israélienne constitue une source de menace permanente et sérieuse pour la paix et la sécurité régionales et internationales, et continue de moderniser et d’étendre son arsenal par tous les types d’armes chimiques, biologiques et nucléaires, et de posséder et de développer des armes de destruction massive et de potentiels militaires à l’écart de tout mécanisme international de contrôle, tout en bénéficiant de l’appui qu’il lui apporte des pays connus de tous.
Al-Miqdad a souligné que l’entité d’occupation et ses partisans entravent la création d’une zone vide d’armes de destruction massive au Moyen-Orient, ce qui a été encore une fois manifesté dans son refus avec les États-Unis de participer à la troisième séance de la conférence pour établir une zone exempte d’armes nucléaires et de toutes les armes de destruction massive au Moyen-Orient, qui s’est tenue sous l’égide des Nations Unies en novembre dernier.
Al-Miqdad a réclamé à nouveau à l’ONU d’obliger l’entité d’occupation à adhérer au Traité de non-prolifération en tant que partie non dotée d’armes nucléaires et à soumettre toutes ses installations nucléaires au système de garanties de l’Agence internationale de l’énergie atomique.
Al-Miqdad a exprimé sa déception face à l’échec de la 10e Conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires à adopter un document final permettant la mise en œuvre des engagements et obligations définies par l’accord, les documents finaux et la décision des conférences d’examen précédentes, et à aller de l’avant en ce qui concerne la création d’une zone exempte d’armes nucléaires et d’autres armes de destruction massive au Moyen-Orient.
Al-Miqdad a mis l’accent sur la nécessité d’activer le rôle de la Conférence du désarmement, étant donné qu’elle est la seule instance multilatérale de négociation internationale concernée par le désarmement, en particulier les armes nucléaires.
Al-Miqdad a souligné que le seul moyen de surmonter la détérioration de la situation de sécurité internationale est le respect par tous les États membres, en paroles et en actes, au droit international et à la Charte des Nations Unies et la mise en œuvre des engagements bilatéraux et multilatéraux dans le domaine du désarmement et de la maîtrise de l’armement, en particulier le désarmement nucléaire et la non-prolifération, loin des doubles critères et des agendas politiques étroits.
B.D./L.A.