Genève-SANA / L’ambassadeur permanent de la Syrie auprès de l’ONU et des Organisations internationales à Genève, Hussam Eddine Ala, a qualifié de “partial et non-objectif” le projet de résolution britannique avancé au Conseil des Droits de l’Homme sur les soi-disant “Droits de l’Homme en Syrie”.
Dans une allocution qu’il a prononcé aujourd’hui devant la 51e session du Conseil des Droits de l’Homme, l’ambassadeur Ala a indiqué que la Syrie réitère son rejet des résolutions unilatérales et politisées qui la visent, dont le projet de résolution avancé au Conseil sans justification, juste après trois mois de l’adoption d’un projet de résolution similaire avancé par la Grande-Bretagne et un certain nombre de pays qui insistent sur l’exploitation du Conseil des Droits de l’Homme et ses mécanismes en vue de servir leurs agendas d’intervention d’une manière qui transgresse les principes et les dispositions de la Charte de l’ONU, en particulier les principes du respect de la souveraineté des pays et du refus de l’ingérence dans ses affaires intérieures.
Et l’ambassadeur Ala de poursuivre : “A l’ombre de la crise de crédibilité consacrée par la session actuelle du Conseil, des motifs politiques dans les projets de résolution avancés sous le chapitre IIII et de la politique de double critère dans les positions des pays soutenant ces résolutions, les membres du Conseil doivent assumer une responsabilité particulière dans le but de faire face à cette ligne politisée qui porte atteinte au rôle du Conseil et à son mandat en vertu de la résolution de l’Assemblée générale 60/251”.
Et Ala de poursuivre : “Loin des discours de mise en scène qui caractérisent les communiqués de l’ambassadeur britannique, dont les forces de son pays et les forces américaines qui font partie de la Soi-disant “Coalition internationale”, créée d’une manière unilatérale et non-juridique, ont détruit la ville de Raqqa sur les têtes de ses résidents sans prendre en compte les normes humanitaires, la mission de la Syrie rejette les allégations falsifiées et les mécanismes illégaux inclus dans ce projet de résolution, dont ceux qui n’ont rien à avoir dans leur nature avec la spécialisation du Conseil”.
Il a affirmé que la Syrie s’engage à ses responsabilités à protéger ses citoyens, à son attachement à respecter les droits de l’Homme en vertu de ses lois nationales et à son rejet des tentatives des pays parrains du projet de résolution de l’utiliser en vue d’intervenir dans le volet du processus politique.
L’ambassadeur Ala a fait savoir que le projet de résolution britannique ignore la souffrance des Syriens à cause de la guerre terroriste, de l’agression turque et américaine contre les territoires de la Syrie, du pillage de ses richesses naturelles et économiques et des attaques israéliennes répétées contre les établissements civils.
Il a ajouté que ce projet de résolution ignore également le rôle de l’embargo imposé à la Syrie dans la violation des droits de l’Homme des Syriens et dans l’entrave du retour des personnes déplacées.
Ala a appelé les membres du Conseil des Droits de l’Homme à voter contre le projet de résolution britannique.
A.Ch.