Damas / Le président Bachar al-Assad a examiné aujourd’hui avec une délégation française, présidée par le membre du Sénat français Jean Pierre Vial, l’état des relations syro-françaises et les développements dans la zone arabe et en Europe, notamment en ce qui concerne le terrorisme.
Lors de cette rencontre franche et claire, les membres de la délégation française ont exprimé le désir de nombreux députés français de visiter la Syrie pour s’informer de la réalité et la transmettre au peuple français , mettant l’accent sur la nécessité de coordonner et d’échanger les informations entre les deux pays quant aux questions d’intérêt commun.
Ils ont souligné l’importance de l’action commune dans les différents domaines pour l’intérêt des deux peuples, français et syrien, assurant que le rétablissement de la sécurité et la stabilité dans la région et la coopération avec la Syrie pour mettre fin au terrorisme qui menace l’Europe aussi sont de l’intérêt de la France.
Pour sa part, le président al-Assad a insisté que la Syrie, au fil de l’histoire, était et restera pour le développement et le renforcement des relations avec les autres pays sur la base du respect de la souveraineté et de la non-ingérence dans les affaires intérieures d’autrui, mettant l’accent sur le rôle important que jouent les parlementaires dans la rationalisation des politiques gouvernementales de façon à réaliser les intérêts des peuples.
Il a estimé que la lutte anti-terroriste exige une véritable volonté politique et une vive croyance que ce danger menace tout le monde, appelant à adopter ce principe en traitant avec cette question pour avoir des résultats positifs le plus tôt possible.
« La Syrie a toujours favorisé la coopération entre les pays car elle est le meilleur moyen de freiner l’extension du terrorisme et d’éliminer ce phénomène», a fait savoir le président al-Assad.
La délégation française est composée aussi de Jacques Myard, vice-président de la commission d’amitié France-Syrie à l’Assemblée Nationale, et François Zocchetto, sénateur français, et autres.
Lahham, Al-Mouallem et Hassoune abordent avec une délégation parlementaire française les développements de la situation en Syrie
Par ailleurs, la délégation française s’est entretenue avec le président de l’Assemblée du Peuple Mohamad Jihad Lahham du renforcement des relations et du dialogue entre les parlementaires au service de la stabilité et des intérêts communs.
Le vice-président du Conseil des ministres, ministre des Affaires étrangères et des Expatriés, Walid al-Mouallem, a reçu également la délégation parlementaire française, avec qui il a abordé les développements sur les deux scènes régionale et internationale et les développements de la situation en Syrie.
Al-Mouallem a affirmé que le terrorisme takfiriste obscurantiste visant la Syrie compromet la paix et la stabilité internationales, précisant que les agressions survenues à Paris et dans des villes européennes et mondiales impliquent la nécessité de la conjugaison des efforts conformément à la légalité internationale pour la lutte antiterroriste.
Abordant la situation en Syrie, M. Mouallem a indiqué que la Syrie poursuit sa lutte contre le terrorisme et accueille favorablement tout effort sincère pour sortir de la crise à travers le renforcement des réconciliations nationales et l’encouragement du dialogue inter-syrien sans ingérence étrangère. Il a affirmé l’attachement des Syriens à la souveraineté et à la décision nationale indépendante.
La délégation parlementaire française a été reçue également par le mufti de la République Ahmad Badreddine Hassoune, en présence de Mgr Grigorios III Lahham, patriarche d’Antioche et de Tout l’Orient des Grecs catholiques, et Yohanna X Yazaji, patriarche d’Antioche et de Tout l’Orient des Grecs orthodoxes.
Le mufti Hasoune a indiqué que la Syrie attend de la France une position pro-syrienne et non pas le contraire, vu qu’elle sait bien que le peuple syrien et son président jouissent d’une culture capable de se tenir face à l’extrémisme qui porte le terrorisme et la destruction des liens spirituels et humanitaires entre les fils du monde.
Prenant la parole Mgr Lahham a fait l’éloge du rôle de l’église catholique et de la position du Pape à l’égard du terrorisme, précisant que le christianisme en Syrie a des valeurs qui demeureront quoi qu’elles soient les tentatives des terroristes pour les déraciner.
Les membres de la délégation française ont indiqué être venus en Syrie pour affirmer que le peuple français n’accepte pas la destruction et la profanation des lieux-saints auxquels procédaient les terroristes en Syrie et pour s’informer in-situ de la souffrance du peuple syrien en raison du terrorisme pour transmettre cette vérité au peuple français induit en erreur par les médias.
La délégation française visite l’hôpital de St-Louis et l’église arménienne
La délégation française a visité l’hôpital des Français Saint-Louis à Damas où elle s’est informée de la bonne marche de son travail et des services qu’il rend aux patients.
Les membres de la délégation ont entendu un exposé sur le mécanisme du travail et les répercussions négatives de la crise sur l’hôpital, du point de vue de la capacité d’absorbation et de ses besoins en médicaments et en outils médicaux.
La délégation a visité également l’archevêché des Arméniens orthodoxes à Damas où elle s’est entretenue avec l’archevêque Armach Nalpandian qui a expliqué la situation dans laquelle se trouve la Syrie en général et les deux villes de Damas et d’Alep en particulier en raison de l’offensive terroriste menée contre le pays.
L’archevêque Nalpandian a indiqué que l’unité nationale réunit toujours toutes les catégories du peuple syrien qui est uni face à l’idéologie takfiriste qui vise la Syrie.
Le sénateur français, chef du groupe d’amitié France-Syrie au Sénat Jean Pierre Vial a indiqué avoir saisi lors de sa visite en Syrie que la vie suit son cours normal à Damas en dépit de la crise.
Dans une déclaration accordée à l’Agence Sana, M. Vial a indiqué que la visite de la délégation en Syrie est très importante, précisant que la Syrie était et demeure toujours un lieu pour toutes les communautés et un exemple à suivre pour la cohabitation et la tolérance.
Il a considéré comme déraisonnable l’embargo imposé à la Syrie qui ne fait qu’augmenter la souffrance du peuple syrien et qui donne lieu à la pénurie des denrées de première nécessité, surtout les médicaments.
Il a ajouté que l’absence de la France en Syrie en raison de la fermeture de son ambassade doit être prise en considération pour le rétablissement des contacts et des liens entre les deux pays.
Le sénateur français a précisé que les agressions qui avaient touché dernièrement l’Europe et la France ont « fait un choc auprès de nos peuples » qui croyaient que le terrorisme est un fléau qui visait les autres en Syrie et au Moyen-Orient, mais il leur paraît ensuite que cette offensive les a visés et que le terrorisme a atteint également l’Occident.
A propos de la cirse en Syrie, M. Vial a souligné que la solution existe dans l’initiative d’Alep, proposée par l’envoyé onusien pour la Syrie Staffan de Mistura, et soutenue par les autorités syriennes. « Cette initiative doit être accompagnée d’un appui de la part des pays influents », a-t-il conclu.
La délégation parlementaire française avait visité hier le centre d’accueil provisoire de Soumaya al-Makhzoumieh à Mezzeh et le Centre sanitaire d’al-Zahira relevant de l’Organisation du Croissant rouge syrien.
La délégation française a souligné l’importance des services rendus quotidiennement aux familles déplacées. Elle a également entendu un exposé détaillé sur les services sanitaires octroyés aux familles déplacées au centre d’accueil qui comprend près de /40/ familles venant de différents gouvernements syriens.
L.A. / R.B / A. Chatta.