Moscou-Sana/ Le ministre des Affaires étrangères et des Expatriés, Dr Fayçal Miqdad, a affirmé que la reconnaissance par la Russie de l’indépendance des républiques de Donetsk et de Lougansk, est un pas vers la défense de la paix mondiale, du droit international, de la Charte des Nations Unies et de saines relations internationales.
Dans son allocution d’aujourd’hui lors du Forum /Valdaï/ pour le dialogue tenu à Moscou, le ministre Miqdad a expliqué que le discours du président russe Vladimir Poutine hier était un tournant pour répondre aux pays occidentaux et aux menaces, dont ces pays parlent depuis longtemps, indiquant que ces pays ont envahi le monde, soutenu le terrorisme et utilisé la force et des méthodes de tromperie et de pression.
“Nous coopérons depuis longtemps avec les républiques de Donetsk et de Lougansk, et nous pensons que ces conditions actuelles contribueront à accroître cette coopération”, a déclaré Miqdad, qui a de même souligné que pendant plus de 11ans, la Syrie était soumise à une guerre terroriste sans précédent, et bien sûr tout le monde sait que nous avons remporté une importante victoire sur le terrain contre le terrorisme. Grâce à nos forces armées et avec le soutien d’alliés et d’amis, dont en tête la Russie, représentée par sa direction politique et ses forces courageuses.
Miqdad a ajouté que ‘’Pendant les années de la guerre terroriste, notre peuple et notre État ont payé un lourd tribut en vie des citoyens innocents, la destruction d’infrastructures et les propriétés publiques et privées, et le vol de pétrole, de gaz, de blé, de ressources naturelles, et du patrimoine civil et humain du peuple syrien. Aujourd’hui, les efforts du gouvernement syrien dans le domaine de la reconstruction et d’assurer le retour en toute sécurité des Syriens déplacés à leurs maisons et à leur vie normale sont confrontés à des défis inhabituels, avec la présence militaire illégale continue des forces d’occupation américaine, et leur contrôle, avec les milices séparatistes, sur les puits de pétrole et de gaz et les terres agricoles vitales dans le nord-est de la Syrie’’.
Et Miqdad de poursuivre : ‘’La Syrie, qui n’a jamais eu besoin d’importer un seul grain de blé, en exportait jusqu’à récemment vers plusieurs pays. Elle est désormais obligée de l’importer, car le réservoir de blé syrien a été pillé, volé et saisi par les forces d’occupation américaine et les milices séparatistes, ce qui oblige le gouvernement syrien a eu recours à l’importation de blé, afin de garantir les besoins des citoyens et d’assurer l’approvisionnement en pain des citoyens sans arrêt’’, indiquant que ‘’La guerre terroriste et l’agression américaine et turque contre la Syrie, ainsi que l’embargo imposé, ont provoqué un grand désastre pour le peuple syrien’’.
Il a ajouté que ‘’Nous sommes également confrontés à un problème existentiel avec l’occupation turque de zones du nord de la Syrie et les tentatives du régime turc de modifier la structure démographique et l’identité syrienne dans ces zones et d’assurer la poursuite du contrôle des deux réseaux terroristes ‘’Al-Qaïda’’ et ‘’Front Nosra’’ sur des zones du nord-ouest de la Syrie à un degré sans précédent et sous les yeux de la Communauté internationale, qui observe comment le gouvernement turc est devenu le principal soutien de ces réseaux terroristes à Idleb et dans ses environs, sans bouger le petit doigt’’.
‘’La Syrie fait face à des défis, avec des alliés et des amis, qui continuent à élever les valeurs de la Charte des Nations Unies et les principes du droit international dans le domaine de la reconstruction et la remise de la Syrie sur la voie du développement durable. Ce défi est représenté par les mesures coercitives unilatérales imposées par les États-Unis et l’Union européenne au peuple syrien, qui se sont intensifiées de manière inhumaine et sans précédent ces dernières années’’, a-t-il expliqué.
Miqdad a indiqué qu’au cours des deux dernières années, malgré les demandes internationales et internationales, afin de lever les mesures économiques coercitives unilatérales imposées au peuple syrien, devant faire face aux répercussions de la pandémie mondiale de Covid-19, le gouvernement américain et l’Union européenne ont pris plusieurs décisions exécutives pour renouveler et durcir les effets de ces mesures, parallèlement à l’entrée en vigueur de la soi-disant « Loi César » à la fin de l’année 2020.
Miqdad a expliqué qu’en raison de l’embargo suffocant, le classement de la Syrie dans l’indice de développement humain a décliné dans la liste des pays les moins avancés, selon les rapports des Nations Unies sur le développement humain, après que la Syrie ait réalisé des progrès remarquables avant 2011, dans le domaine de la mise en œuvre des normes et des indicateurs du développement durable dans le domaine de la croissance économique, qui a atteint 9 % par an.
Miqdad a dit : ‘’Les mesures coercitives unilatérales affectent directement la capacité des principaux secteurs économiques à s’acquitter efficacement de leurs tâches, en particulier les secteurs de l’énergie, de la banque, de la santé, de l’industrie, de l’agriculture, des transports, des communications et du commerce intérieur et extérieur’’, indiquant que ‘’Le secteur de l’énergie électrique en Syrie a fait l’objet, dès le début de la guerre, de sabotages systématiques ciblés par des groupes terroristes, en plus des attaques des soi-disant «forces de la Coalition internationale», qui ont causé environ 50% du système électrique de se mettre hors service’’.
‘’L’embargo américano-européen entrave la capacité du gouvernement à conclure des contrats avec des entreprises étrangères pour entretenir et réhabiliter les centrales électriques et les réseaux de transport d’électricité, l’embargo limite nos capacités nationales à financer tout projet de maintenance ou à construire de nouvelles centrales électriques, en raison de l’interdiction des virements bancaires. Cet embargo injuste limite également la capacité du gouvernement syrien à assurer le carburant et le gaz nécessaires à la production d’électricité’’, a-t-il déclaré.
En ce qui concerne la soi-disant «loi César» entrée en vigueur en juin 2020, Miqdad a indiqué que le contenu de cette loi injuste, inhumaine et illégale était sans précédent dans sa violation des résolutions pertinentes des Nations Unies et des principes du droit international qui soutiennent tous le droit de l’État au développement et au bien-être, et appellent au respect de la liberté d’échange, de commerce et d’investissement entre les pays. Cette loi a ciblé pour la première fois des pays spécifiques, à savoir la Fédération de Russie, l’Iran et la Chine, dans le cadre de leurs relations financières et économiques avec la Syrie.
Miqdad a conclu en disant que ‘’Le secteur médical public et privé syrien souffre depuis de nombreuses années à cause de ces mesures punitives et illégales, de la faiblesse ou du manque de capacité adéquate pour importer du matériel médical, des technologies médicales modernes et des médicaments, cela est dû à ces mesures coercitives unilatérales ciblant fortement le secteur bancaire syrien, notamment dans le domaine de la réalisation des virements bancaires étrangers’’.
D.Hmaiché.