Lattaquié-SANA/La mosquée de Sultan Ibrahim est considérée comme l’un des monuments religieux et archéologiques les plus célèbres dans la ville de Jableh à Lattaquié.
Le directeur des Waqfs à Jableh, Hamdi Dannoura, a déclaré à la correspondante de l’agence Sana que la mosquée comprend la tombe de l’ascète et mystique Sultan Ibrahim Ibn Adham et elle est située au nord-est de la vieille ville au centre de Jableh d’aujourd’hui.
Dannoura a ajouté que la mosquée a été construite en 3 étapes, la première avait commencé à partir de la pièce dans laquelle se trouve le sanctuaire, qui est l’étape seldjoukide, tandis que dans la deuxième étape le phare, l’étang, les tuiles et la porte avaient été construites. Dans la troisième phase, la phase ottomane, avait eu lieu la construction des quatre dômes principaux, ainsi que la mise en œuvre de quelques réparations et rénovations.
La mosquée se caractérise par trois entrées perpendiculaires, deux entrées nord et sud menant directement à la cour ouverte et de celle-ci au sanctuaire.
Selon Danora, la mosquée se compose de la cour ouverte et de l’ancienne chapelle « la salle du sanctuaire ». Elle se présente sous la forme d’une citadelle carrée de 8 mètres de côté. Elle est surmontée d’un dôme de pierre construit sur une base octogonale et sur son mur sud il y a deux ouvertures rectangulaires identiques.
Quant à la chapelle, qui avait été achevée aux époques mamelouke et ottomane pour prendre sa forme actuelle, Dannorah a indiqué que son entrée principale du côté ouest est ouverte sur la cour ouverte, et l’épaisseur de ses murs est de 116,5 cm.
Il a conclu son discours en notant que l’estrade était construite en vieux marbre blanc-gris et comporte 8 marches et une petite porte en bois avec deux portes distinguées par des décorations en marbre, en plus de la salle d’accueil.
A noter que le sultan Ibrahim Ibn Adham est né dans la ville de Balkh en Afghanistan d’une mère afghane fille du roi, et d’un père arabe appartenant à la tribu des Bani Ajl. Dès qu’il monta sur le trône, il entendit des appels l’exhortant à quitter le roi pour vivre une vie d’ascèse, de mysticisme et de culte, alors il parcourait plusieurs pays, dont le dernier était la Syrie.
Raghda Bittar