Damas-SANA/ Quatre-vingt-deux ans se sont écoulés sans effacer de la conscience des Syriens, en général, et des fils de Liwa Iskenderun, en particulier, le souvenir de l’usurpation de Liwa Iskenderun de la mère patrie, la Syrie, pour le présenter à travers un deal odieux comme un cadeau du mandat français à la Turquie, qui tient toujours à rappeler aux générations syriennes successives son caractère agressif basé sur l’occupation et l’irrespect du droit international et à justifier toutes ses pratiques et crimes contre les peuples afin de réaliser ses intérêts et ses politiques agressives.
Liwa Iskenderun n’a pas disparu de la carte de la Syrie au cours des dernières décennies et sa cause fait toujours partie intégrante de la conscience syrienne avec l’inéluctabilité de son retour.
Les Syriens de Liwa Iskenderun étaient la cible de campagnes de répression des régimes turcs successifs tout au long de décennies qui avaient provoqué le déplacement de nombre d’entre eux, parallèlement aux pratiques de l’occupant turc qui y installe des milliers de turcs en vue de changer son identité arabe syrienne, à commencer par le changement des noms des villages et de leur caractère démographique qui prouve leur arabité et qu’ils appartiennent à la Syrie, l’abolition de l’éducation en langue arabe et de toutes les procédures gouvernementales et l’adoption de la livre turque comme monnaie officielle, violant ainsi le système établi par la Société des Nations en tant qu’organisation internationale qui existait au moment où le Liwa Iskenderun avait été usurpé.
Cependant, les politiques de changement démographique imposées par les régimes d’occupation turcs successifs n’ont pas et ne pourront pas effacer Liwa Iskenderun de la mémoire des Syriens qui sont toujours fiers de leur patrie, titulaire du premier alphabet.
Les antécédents historiques de l’usurpation de Liwa Iskenderun se sont ancrés dans l’esprit des générations syriennes qui se sont succédé depuis 1939, car ce souvenir douloureux rappelle la sombre histoire de la Turquie et son annexion arbitraire de Liwa Iskenderun, comme une sorte de corruption en vertu d’un accord tripartite avec les occupations française et britannique de l’époque en échange de sa position aux côtés des alliés dans la Seconde guerre mondiale.
La mémoire des Syriens est devenue plus active dans l’étape actuelle, surtout que l’agression turque se répète aujourd’hui à travers le régime des Frères musulmans d’Erdogan, qui a commis de nombreux massacres contre les Syriens dans les banlieues d’Alep, de Hassaké et de Raqqa, tuant des centaines de civils par son agression flagrante contre les territoires syriens, ce qui confirme la vérité de ses ambitions et son soutien aux réseaux terroristes qui ont versé le sang des Syriens.
Les événements des dix dernières années montrent que les ambitions du régime d’Erdogan ne se limitaient pas à Liwa Iskenderun, mais s’étendaient à tous les territoires syriens, car il œuvre avec tous les moyens pour faire revivre le « rêve ottoman » à travers le soutien militaire et financier au terrorisme international transfrontalier qui prend pour cible la Syrie depuis des années.
Mais les Syriens, qui ont combattu les envahisseurs et les occupants avec leurs différents noms et nationalités il y a des centaines d’années, ont encore assez de détermination et de volonté pour affronter Erdogan et son gang des frères musulmans et ils sont déterminés à récupérer tous les territoires syriens occupés, y compris le Liwa Iskenderun et le Golan syrien occupé.
Raghda Bittar