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New York – SANA / Le délégué permanent de Syrie auprès de l’ONU, Dr Bachar Jaafari, a affirmé que l’administration américaine ne se contente pas à accorder un soutien aux groupes terroristes en Syrie, mais elle utilise le terrorisme économique, sanitaire et politique pour réaliser ses propres intérêts.
Dans un colloque vidéo, tenu hier par la coalition américaine baptisée « Les sanctions tuent », Jaafari a indiqué que les mesures économiques coercitives unilatérales entravent la capacité de fournir les besoins essentiels pour faire face à la pandémie de Covid-19.
Il a ajouté que les pays souffrant de ces mesures affrontent des défis et des pressions supplémentaires face à cette pandémie, en raison de leurs impacts sur la vie des citoyens.
« La crise actuelle liée à la propagation de ce virus dangereux impose de nouveaux défis à la Syrie, au niveaux de la fourniture des infrastructures et des besoins du secteur sanitaire, de la consolidation de l’économie syrienne et des secteurs public et privé et du financement des plans et des mesures nécessaires pour contenir ce virus», a assuré Jaafari.
Il a indiqué que les mesures coercitives unilatérales continuent à affaiblir la capacité du secteur médical public et privé en Syrie d’importer des médicaments et des matériels médicaux car ces mesures visent le secteur bancaire syrien.
Jaafari a rréfuté les dernières allégations américaines sur des exemptions faites par la partie américaine dans le but de permettre l’accès des aides humanitaires et les traitements commerciaux avec la Syrie pour assurer les matières médicales et alimentaires, faisant savoir que ces exemptions américaines dépendent toujours des considérations politisées pour acheminer ces aides aux zones contrôlées par les groupes terroristes armés qui de leur part s’y emparent et évitent leur accès à ceux qui en ont besoin.
Jaafari a rappelé que la banque centrale syrienne n’avait pas pu profiter depuis des années des fonds syriens gelés à l’étranger pour financer l’importation des matières essentielles du peuple syrien, précisant que la Syrie avait mobilisé toutes ses ressources humaines, médicales et alimentaires pour servir tous les syriens là où ils se trouvent face à la pandémie covid-19.
Il a apprécié les positions du secrétaire général de l’Onu qui a appelé à mettre un terme aux mesures coercitives unilatérales imposées à de nombreux peuples, dont le peuple syrien.
Dans ce contexte, Jaafari a souligné que tout effort collectif international destiné à lutter contre la propagation de coronavirus n’aboutira tant que la politique de l’embargo économique, suivie par certains gouvernements, dont les Etats-Unis, persiste.
Il a évoqué le refus par l’UE, en raison des mesures unilatérales imposées au secteur aérien styrien, de la demande syrienne d’envoyer des avions pour répartir les expatriés syriens dans plusieurs pays européens, qui veulent retourner en Syrie.
Jaafari a appelé les campagnes humanitaires qui visent à mettre fin à l’embargo économique à accorder un intérêt particulier aux circonstances difficiles des Palestiniens sous l’occupation israélienne et des citoyens syriens au Golan syrien occupé, qui sont dénués de leur droit d’avoir un traitement médical suffisant, à l’ombre de la pandémie de Coronavirus.
Au terme du colloque la coalition « Les sanctions tuent » a émis un document ouvert sous le titre « Un engagement à la lutte contre les sanctions et la guerre américaine », pour le signer par le plus grand nombre des américains.
Le document signale l’utilisation par le président américain Donald Trump de la pandémie de covid-19 pour changer des régimes politiques dans certains pays visés, et contient un engagement à s’opposer à tout acte militaire et aux sanctions économiques imposées par les Etats-Unis à 39 pays.
La Coalition a annoncé qu’il préparera un message sur les sanctions économiques pour l’adresser au président américain.
Il est à signaler que des représentants de Venezuela, de Nicaragua, de Cuba, de Zimbabwe, et de l’Iran ont pris part à ce colloque.
La Coalition de « les sanctions tuent » comprend un ensemble d’organisations civiles et humanitaires américaines concernées par les affaires mondiales et qui s’opposent aux politiques extérieures américaines basées sur l’intervention dans les affaires des autes pays.
L.A.
