Damas –SANA / Le président Bachar al-Assad a reçu aujourd’hui Mohammad Javad Zarif, ministre iranien des Affaires étrangères et la délégation qui l’accompagne.
Au début de la rencontre, le président al-Assad a présenté ses condoléances à l’Iran et au peuple iranien pour les victimes tombées à cause du coronavirus, regrettant la transformation de cette pandémie en un domaine d’investissement politique par un certain nombre de pays en Occident, notamment les Etats-Unis, qui poursuivent la ligne de l’imposition des sanctions aux pays en dépit de ces circonstances humanitaires extraordinaires.
Le président al-Assad a affirmé que la crise du coronavirus avait mis à nu l’échec des régimes occidentaux en premier lieu et leur immoralité en deuxième lieu, parce que cette pandémie avait montré que ces régimes se trouvent pour servir une catégorie donnée des personnes qui ont des intérêts, non pas pour servir leurs peuples.
De son côté, Zarif a assuré que l’Administration américaine en refusant de lever l’embargo imposé à la Syrie et à l’Iran avait montré sa réalité inhumaine devant le monde.
La réunion a porté sur les derniers développements dans le volet politique, en particulier le comité constitutionnel, le processus d’Astana et les derniers développements dans le nord de la Syrie à l’ombre de l’attaque permanente menée par la Turquie contre la souveraineté et le territoire de la République arabe syrienne que ce soit dans son occupation directe du territoire ou dans l’augmentation du nombre de ce qu’elle dénomme « points de contrôle » qui ne sont en réalité que des bases militaires.
Le président al-Assad a fait savoir que les comportements de la Turquie sur le terrain dévoilent ses véritables intentions en refusant de s’engager aux accords qu’elle avait conclus que ce soit à Astana ou à Sotchi et qui portent tous sur la reconnaissance de la souveraineté et de l’unité des territoires syriens.
Zarif a dénoncé les tentatives occidentales actuelles de réinvestir dans la question des « armes chimiques » en Syrie, faisant noter que c’est un comportement honteux de réutiliser ce prétexte dans les circonstances que traverse le monde en dépit de tous les scepticismes et les lacunes dans cette question durant la dernière période.
La rencontre a également porté sur les moyens de promouvoir les relations bilatérales, dont celles économiques, et d’encourager les investissements entre les deux pays au profit des peuples dans les deux pays.
Dans le même contexte, Walid Mouallem, vice-président du Conseil des Ministres, ministre des Affaires étrangères et des Expatriés, s’est entretenu avec Zarif des relations « historiques » qui rassemblent les deux pays et des moyens de les consolider, soulignant la nécessité de sa baser sur le niveau stratégique distingué auquel les relations bilatérales étaient parvenues dans les différents domaines, notamment à l’ombre des défis conjoints qu’affrontent les deux peuples.
Les deux parties ont insisté sur l’importance de la coordination permanente et de l’échange des informations et des expertises entre les parties concernées dans les deux pays afin de consolider la capacité à faire face aux retombées de la propagation de la pandémie de coronavirus et à assurer les besoins de la prévention, du diagnostic et du traitement.
Les deux parties ont également évoqué la situation et les développements sur le double scène régional et international. Les points de vue étaient identiques sur toutes les questions examinées.
A.Ch.