New York-SANA / L’ambassadeur permanent de la Syrie auprès des Nations unies, Bachar Jaafari, a réitéré le rejet par la Syrie de toute conclusion future de la mission d’établissement des faits de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) sur l’incident présumé de l’usage d’armes chimiques dans la ville de Douma le 7 avril 2018, précisant que « certains pays tentent de répéter ce qui s’était passé en Irak et de trouver des prétextes pour lancer une agression contre la Syrie, mais nous ne les permettrons pas », a-t-il fait savoir.
Lors d’une réunion à New York aujourd’hui sur les allégations de l’usage d’armes chimiques à Douma, Jaafari a indiqué que depuis sa création, la mission d’établissement des faits ne remplit pas son mandat conformément aux dispositions de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques, précisant que la mission mène ses enquêtes à distance et falsifie les faits, violant ainsi le mandat qui lui a été confié.
Et Jaafari de poursuivre: « Toutes les informations divulguées, en particulier l’important rapport présenté par l’expert de l’OIAC, Ian Henderson, qui est l’un des membres de la mission, se contredisent avec le rapport publié par le chef du bureau du Directeur général de l’organisation », notant que Henderson a reconnu que les résultats du rapport de l’organisation ne sont pas compatibles avec la réalité.
Jaafari a souligné que l’importance du rapport de Henderson est basée sur un point fondamental, à savoir que les deux bonbonnes de chlore qui avaient été trouvés dans deux endroits à Douma ont été placés manuellement et cela prouve sans équivoque que l’incident présumé de l’usage de chlore comme arme à Douma est fabriqué.
Jaafari a indiqué qu’il est temps pour les Nations unies de prendre des mesures concrètes et immédiates pour sauvegarder l’autonomie et la crédibilité de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques.
Jaafari a ajouté que certains pays tentent de répéter en Syrie ce qui s’était passé en Irak en utilisant des allégations et des mensonges fabriqués concernant les armes de destruction massive pour trouver un prétexte de l’agression, indiquant que les Etats-Unis qui avaient envahi l’Irak avaient œuvré pour falsifier les documents délivrés par différents missions et commissions en vue de justifier l’invasion en ignorant que ces missions avaient confirmé l’absence de toute arme de destruction massive en Irak. « Mais la Syrie ne lui permettra pas », a-t-il affirmé, appelant les pays membres qui croient en le droit international et à la Charte de l’ONU à faire entendre leur voix contre ces tentatives.
R.Bittar