Sotchi / A l’invitation du ministre russe des affaires étrangères, Serguei Lavrov, le vice-ministre du conseil des ministres syrien, ministre des affaires étrangères et des expatriés, Walid al-Mouallem, est arrivé aujourd’hui à Sotchi pour une visite de travail de deux jours en Russie.
Mouallem est accompagné de Mme Boutheina Chaabane, conseillère politique et médiatique de la présidence de la république, Dr Fayçal Meqdad, vice-ministre des affaires étrangères et des expatriés, et MM. Ayman Soussa, ministre adjoint des affaires étrangères, Ryad Haddad, ambassadeur de Syrie à Moscou et Ahmad Arnous, conseiller du ministre.
Le ministère russe des affaires étrangères a proclamé que le vice-président du conseil des ministres syrien, ministre des affaires étrangères, Walid al-Mouallem, effectuera les 26 et 27 du mois en cours une visite de travail en Russie Fédérale, et ce à l’invitation de son homologue russe, Serguei Lavrov.
Dans un communiqué publié aujourd’hui, le ministère russe a indique que la principale préoccupation seraient accordée durant les entretiens des deux parties à la situation actuelle en Syrie, qui est toujours très tendue du fait du danger terroriste que constituent les organisations extrémistes, dont en premier lieu Daech et Nosra.
“Moscou part du fait que l’affrontement du terrorisme et l’extrémisme qui menacent la stabilité et la sécurité au Moyen-Orient et d’autres régions du monde est une priorité et que le gouvernement syrien assume l’essentiel fardeau à ce sujet”, a affirmé le ministère qui a ajouté que la soi-disant “opération la lutte anti-terroriste”, menée par les Etats-Unis et leurs alliés sans coordination avec la Syrie réalisent des résultats limités.
“La lutte anti-terroriste efficace ne peut être réalisée sans le respect stricte des articles de la loi internationale, dont ceux relatifs à la souveraineté des Etats et à la non-ingérence dans leurs affaires intérieures”, a indiqué le ministère.
Il a fait savoir que les extrémistes imposent avec brutalité inhumaine, sur de vastes territoires en Syrie et en Irak, des systèmes loin de l’Islam, terrorisent les minorités religieuses et ethniques et commettent des crimes horribles, dont l’exécution des enlevés, militaires, civils et otages étrangers, au moment où le trafic humain prospère dans ces territoires.
Il a souligné aussi que les deux parties aborderont aussi le rôle des deux pays, Syrie et Russie, dans l’affrontement du terrorisme et l’extrémisme conformément aux résolutions 2170 et 2178 du conseil de sécurité.
De même, le ministère a accordé un grand intérêt à la question de la reprise du processus politique pour régler al crise dans ce pays, le considérant comme “urgente”.
“Il est impératif, plus que jamais, de conjuguer les efforts dans la lutte contre le Mal via un dialogue intersyrien basé de la déclaration de Genève, publiée le 30 juin 2012 sans conditions préalables ni ingérence étrangère”, a assuré le ministère qui a tenu à révéler que le processus politique occupe une grand place dans les entretiens des deux parties.
Le ministère a réitéré, à cet effet, la disposition de Moscou à héberger des communications entre des représentants du gouvernement syrien et une grande catégorie des forces politiques et sociales syriennes.
“Les deux ministres discuteront aussi des idées de l’émissaire international spécial pour la Syrie Stéphan Di Mistura et des premiers pas franchis dans sa mission difficile, qui méritent tout soutien, précisant que la Russie voit que l’initiative de Di Mistura de parvenir à un compromis via des “réconciliations locales” est positive et que son exécution évite davantage de victimes, assure le retour des milliers de civils à la vie normale et permet de réhabiliter les infrastructures sapées.
Les questions des relations syro-russes et de la poursuite des assistances humanitaires russes vers la Syrie sont aussi inscrites à l’ordre du jour de cette visite.
L.A.