Ankara-SANA/Les présidents des pays garants du processus d’Astana (la Russie, l’Iran et la Turquie) ont réaffirmé leur attachement constant à l’unité, à la souveraineté, à l’indépendance et à l’intégrité territoriale de la Syrie, à poursuivre la lutte contre le terrorisme et à rejeter les programmes séparatistes.
Le communiqué clôturant la réunion tenue à Ankara aujourd’hui et qui réunissait les présidents russe, Vladimir Poutine, iranien, Hassan Rohani, et turc, Recep Tayyip Erdogan, a insisté sur le ferme attachement des trois pays à la souveraineté, à l’indépendance et à l’intégrité territoriale de la République arabe syrienne ainsi qu’aux objectifs et aux principes de l’Organisation des Nations unies.
Le communiqué a affirmé la nécessité de respecter les résolutions internationales qui rejettent l’occupation du Golan syrien, en particulier la résolution N° 497 du Conseil de sécurité, et condamné la déclaration de l’Administration américaine sur le Golan, qui constitue une violation flagrante du droit international et menace la paix et la sécurité régionales.
Le communiqué a précisé que les agressions israéliennes contre les territoires syriens sapent la stabilité et violent la souveraineté et l’intégrité territoriale du pays et augmenteraient les tensions dans la région.
Dans leur communiqué final, les trois présidents ont réaffirmé qu’il n’y avait pas de solution militaire à la crise et que le seule règlement consiste à mettre en place un processus politique dirigé et mis en œuvre par les Syriens eux-mêmes avec le soutien de l’ONU et en vertu de la résolution 2254 du Conseil de sécurité.
Selon le communiqué, les trois présidents ont discuté de la situation dans la zone du désert syrien et affirmé que la stabilité et la sécurité ne peuvent être réinstaurées que sur la base du respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du pays.
Ils ont convenu de coordonner leurs efforts pour atteindre cet objectif , réitérant leur refus de créer de nouveaux faits sur le terrain sous prétexte de la lutte contre le terrorisme.
Les trois présidents ont exprimé leur détermination à faire face aux complots séparatistes visant à saper la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Syrie.
Le communiqué a noté que les trois présidents avaient discuté en détail de la situation dans la zone de désescalade à Idleb et souligné la nécessité de mettre pleinement à exécution tous les accords y relatifs, principalement le mémorandum signé en septembre 2018.
Les présidents ont exprimé leur profonde inquiétude quant à la présence accrue du réseau terroriste du Front Nosra à Idleb et affirmé la poursuite de la coopération dans le but d’éradiquer totalement les deux réseaux de Daech et du Front Nosra, ainsi que toutes les personnes et les réseaux terroristes affiliés à al-Qaëda, à Daech et à tous les réseaux terroristes inscrits sur la liste du Conseil de sécurité en tant qu’entités terroristes.
Ils ont convenu de prendre des mesures concrètes sur la base des accords précédents pour assurer la protection de la population civile conformément aux dispositions du droit international humanitaire.
Ils ont souligné l’importance de la participation de la Communauté internationale au retour des personnes déplacées par le terrorisme à leurs domiciles en Syrie et ils se sont déclarés prêts à continuer de coopérer avec toutes les parties concernées et ont convenu de coordonner leurs initiatives pour la convocation d’une conférence internationale en vue de discuter de l’aide humanitaire à la Syrie et du retour des personnes déplacées.
Les trois présidents ont enfin décidé de tenir leur prochaine réunion en Iran à l’invitation du président Hassan Rohani.
R.Bittar