La Haye-SANA / L’ambassadeur permanent de la Syrie à l’OIAC, Bassam Sabbagh, a affirmé que le rapport de la mission d’établissement des faits relevant de l’OIAC sur l’incident présumé de l’usage d’agents chimiques à Douma le 7 avril dernier est politisé et déforme les faits en se basant sur les fabrications de l’Occident.
Dans une conférence de presse qu’il a tenue à La Haye conjointement avec l’ambassadeur permanent de la Russie à l’OIAC, Alexandre Choulguine, Sabbagh a dit : « Du point de vue juridique, il y a un grand point d’interrogation sur la compatibilité des activités de la mission de l’OIAC sur l’enquête sur l’incident présumé à Douma avec les règles de la CIAC en ce qui concerne la convocation des témoins et la coopération avec les pays membres, mais ceci n’a pas été respecté par l’équipe de la mission ».
« La mission a suivi la politique de double critère, notamment en ce qui concerne les témoignages des témoins en Syrie et à l’extérieur », a-t-il dit.
Il a assuré que la politisation est claire dans le rapport de la mission, puisqu’il avait fait allusion à la responsabilité du gouvernement syrien en ignorant les soi-disant « Casques blancs », outils principaux du réseau terroriste du « Front Nosra » et des autres réseaux inscrits sur les listes des entités terroristes au Conseil de sécurité et qui jouent un rôle important dans l’exécution des agendas des pays qui étaient derrières la guerre contre la Syrie.
Et Sabbagh de poursuivre : « L’impartialité et l’objectivité du rapport sont complètement absents et la mission a utilisé de différentes justifications des agents toxiques, puisqu’elle a quelques-fois considéré son existence comme preuve sur l’usage d’armes chimiques et dans d’autres cas elle ne l’a pas considérée ».
Sabbagh a fait savoir que le rapport dévie les faits sur le terrain et contient beaucoup d’informations contradictoires, faisant noter que la conclusion dans le rapport sur le rôle de deux bonbonnes dans l’incident de l’usage présumé d’agents chimiques à Douma est un exemple important à cet égard.
« La République arabe syrienne a collaboré avec la mission et a espéré qu’en facilitant son action, elle parviendra à un résultat objectif, non pas à des avis de certains pays », a-t-il fait noter.
De son côté, Choulguine a affirmé que le rapport de la mission sur l’incident présumé de l’usage d’agents chimiques à Douma n’était pas transparent et s’était appuyé sur des théories falsifiées fabriquées par l’Occident.
Choulguine a souligné les facilités octroyées par la Syrie et la Russie à la mission pour qu’elle exécute ses missions, indiquant que les accusations occidentales sur l’entrave de l’enquête sont dépourvues de tout fondement.
Choulguine a fait allusion à la présentation par les deux missions de la Syrie et de la Russie à l’OIAC d’un briefing de 17 témoins au siège de l’OIAC à La Haye pour confirmer que l’attaque chimique présumée dans la ville de Douma était une « mise en scène » fabriquée, mais la mission des Etats-Unis n’y avait pas assisté avec ses alliés, car ils ne veulent pas écouter la vérité des personnes qui s’étaient trouvées à Douma le 7 avril dernier lorsque ces pays avaient prétendu qu’il y avait un incident présumé de l’usage par le gouvernement syrien des agents chimiques dans la ville.
A.Chatta