Sotchi-SANA / Les présidents des pays garantissant le processus d’Astana, « La Russie, l’Iran et la Turquie », ont réitéré leur engagement constant à l’unité, la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de la Syrie et à la poursuite de la lutte contre le terrorisme dans ce pays.
La déclaration finale du sommet tenu aujourd’hui dans la ville russe, Sotchi, entre le président russe Vladimir Poutine, le président iranien, Hassan Rohani, et le président du régime turc, Recep Tayyip Erdogan, fait savoir que les trois pays rejettent toutes les tentatives d’établir de nouveaux faits sur le terrain sous prétexte de la lutte antiterroriste et sont déterminés à faire face à tous les plans visant à porter atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Syrie.
« La décision des Etats-Unis de retirer ses forces de la Syrie, en cas de son exécution, sera un pas contribuant à la consolidation de la stabilité et de la sécurité dans le pays », souligne la déclaration.
La déclaration indique que les trois présidents ont discuté en détails de la situation dans la zone de désescalade à Idleb, ont condamné les tentatives du réseau terroriste du Front Nosra d’élargir les zones qu’il y contrôle et se sont mis d’accord sur la confrontation de ces plans et sur la prise des pas concerts dans le but de réduire les violations dans la zone de désescalade à Idleb.
La déclaration affirme la détermination des trois pays à la collaboration pour éradiquer définitivement les terroristes de « Daech » et du Front Nosra, tous les personnes, les groupes et les réseaux qui leur sont affiliés, et les autres groupes terroristes inscrits sur la liste du Conseil de sécurité des entités terroristes.
« Les trois présidents ont discuté de la situation au nord-est de la Syrie et sont convenus de coordonner les efforts pour garantir la sécurité et la stabilité », selon la déclaration, qui ajoute qu’ils ont assuré qu’il n’y pas de règlement militaire de la crise en Syrie, mais politique conduit par les Syriens eux-mêmes à l’aide de l’ONU et conformément à la résolution du Conseil de sécurité N°2254.
La déclaration fait allusion à la détermination des trois pays à faciliter l’action du comité constitutionnel sur la base du travail fait par les pays garants.
La déclaration appelle la communauté internationale, en particulier l’ONU et ses agences humanitaires, à accroître les aides octroyées à la Syrie et contribuer à la reconstruction des infrastructures.
Elle a souligné l’importance d’assurer le climat approprié au retour des personnes déplacées à leurs zones en Syrie.
Selon la déclaration, les présidents des pays garants se sont mis d’accord sur la tenue de leur sommet prochain en Turquie et de tenir la prochaine réunion d’Astana sur la crise en Syrie en avril prochain.
De même, Poutine, a indiqué que les présidents des pays garantissant l’accord d’Astana « La Russie, l’Iran et la Turquie », avaient souligné la nécessité de préserver la souveraineté, l’indépendance, l’unité et la stabilité de la Syrie.
Dans une conférence de presse, Poutine a dit que ce sont les Syriens seuls qui décident de l’avenir de leur pays et que le règlement en Syrie a lieu conformément à la résolution onusienne N°2254.
Poutine a fait savoir que la zone de désescalade à Idleb est provisoire et n’annule pas la lutte antiterroriste, affirmant que le retrait des forces américaines de la Syrie contribuera à la stabilisation et au retour des territoires sous l’autorité de l’Etat syrien, soulignant que les pays garants voient que ce pas est positif.
De son côté, Rohani a fait noter que les pays garants affirment l’importance de la lutte contre le terrorisme en Syrie, disant : « Nous nous sommes mis d’accord sur le désescalade pour garantir le rétablissement de la stabilité et nous avons insisté sur l’importance de l’éradication des terroristes à Idleb et de son retour sous le contrôle de l’Etat syrien ».
« Le règlement politique est la seule solution de la crise en Syrie et la communauté internationale doit aider les Syriens déplacés à regagner leur pays », a-t-il ajouté, assurant que c’est aux Syriens seuls de décider de l’avenir de leur pays.
Il a souligné l’importance de la préservation de l’unité des territoires syriens et du retrait des forces américaines de ce pays, faisant noter : « La présence des forces américaines en Syrie suscite l’inquiétude et nous n’avons pas confiance en les propos des Américains sur le retrait de la Syrie, mais s’ils le font, ça sera bien ».
En outre, Rohani a indiqué que son pays s’étonne du mutisme de l’ONU vis-à-vis des attaques israéliennes répétées contre la Syrie.
Par ailleurs, Poutine a affirmé l’importance d’éradiquer les terroristes à Idleb.
Lors de la réunion des présidents des pays garantissant le processus d’Astana «La Russie, l’Iran et la Turquie », aujourd’hui à Sotchi, Poutine a souligné l’engagement partout en Syrie à la cessation des hostilités, c’est pourquoi le niveau de l’escalade avait baissé grâce à l’action commune trois pays garants.
“Nous avons besoin de garantie du désescalade à Idleb d’une manière définitive après le succès dans la consolidation de la cessation des hostilités dans le gouvernorat, mais ceci ne signifie point de se taire sur ce que les réseaux terroristes font, c’est pourquoi je suggère l’examen des pas pratiques que les pays garants peuvent prendre d’une manière commune dans le but d’éradiquer le terrorisme à Idleb », a-t-il dit.
Poutine a fait noter qu’il est important que la commission de débat de la Constitution commence son action dès que possible, mettant en exergue les efforts remarquables faits à cet égard.
Poutine a appelé la communauté internationale, en particulier l’ONU et ses agences, à jouer un rôle plus efficace dans le soutien de tous les Syriens sans aucune politisation et préconditions.
Il a dit que la Russie, l’Iran et la Turquie déploient des efforts coordonnés pour stabiliser la Syrie et pour aider les Syriens à la reconstruction, précisant que des dizaines de milliers de personnes déplacées étaient retournées à leurs zones pendant les 6 derniers mois.
De son côté, le président iranien, Hassan Rohani, a indiqué que l’objectif commun des pays garantissant le processus d’Astana est la préservation de l’indépendance, la souveraineté et l’unité de la Syrie, la lutte contre le terrorisme et le désescalade en Syrie.
Rohani a souligné que le réseau terroriste du “Front Nosra” s’empare de 90% du gouvernorat d’Idleb, ce qui démontre un retard dans l’application de l’accord sur la zone de désescalade.
Rohani a affirmé que les Etats-Unis continuent à soutenir les terroristes en Syrie et en Irak au profit de leurs agendas.
Il a insisté sur l’importance du retrait de toutes les forces américaines se trouvant illégalement en Syrie et du retour de toutes les zones sous l’autorité de l’Etat syrien.
“L’Iran condamne à nouveau les agressions israéliennes contre la Syrie, lesquelles y menacent la stabilité et la sécurité “, a poursuivi Rohani qui a appelé la Communauté internationale à assumer ses responsabilités et à condamner ces agressions.
Il a de même appelé la Communauté internationale à aider les Syriens déplacés à regagner leur patrie.
R.F. / A.Chatta