New York / Walid Mouallem, vice-président du Conseil des Ministres, ministre des AE et des Expatriés, a affirmé que la Syrie est déterminée à poursuivre la purification de ses territoires du terrorisme et de toute forme de présence étrangère illégale.
Dans une allocution qu’il a prononcée aujourd’hui devant la 73e session de l’Assemblée générale de l’ONU, Mouallem a fait noter que la situation sur le terrain en Syrie est devenue plus stable et que la bataille contre le terrorisme y prendra fin prochainement.
« Simultanément avec la progression réalisée dans la lutte contre le terrorisme et dans les deux dossiers de la reconstruction et du retour des personnes déplacées, la Syrie s’attache à relancer le processus politique en préservant les constantes nationales représentées par la préservation de sa souveraineté, son indépendance et son unité », a-t-il dit.
Mouallem a fait savoir qu’alors que les gouvernements de certains pays ignorent le droit de la Syrie, stipulé dans les chartes internationales, à la lutte contre le terrorisme et à la protection de son peuple, ils avaient créé une Coalition internationale illégale, conduite par les Etats-Unis sous prétexte de la lutte antiterroriste, assurant que cette Coalition avait lutté contre toutes les choses, sauf le terrorisme.
Mouallem a ajouté que la Coalition, dont l’objectif est compatible avec les objectifs des groupes terroristes dans la propagation du chaos, du meurtre et de la destruction, a détruit la ville de Raqqa et les infrastructures dans les zones qu’elle avait visées.
« Cette Coalition a commis de nombreux massacres contre les civils, dont les enfants et les femmes, et a directement soutenu les terroristes face à l’armée arabe syrienne », a dit Mouallem.
Et Mouallem d’ajouter : « Le retour de chaque Syrien constitue une priorité pour l’Etat syrien et les portes sont ouvertes devant tous les Syriens à l’extérieur pour regagner volontairement et en toute sécurité ».
Il a indiqué que certains pays occidentaux entravent le retour des Syriens déplacés à leur pays en semant la panique parmi eux pour ne pas retourner sous des prétextes fallacieux et la politisation de ce dossier humanitaire en l’utilisant comme carte dans l’exécution de leurs agendas politiques et en faisant lien entre le retour des personnes déplacées et le processus politique.
Quant à la reconstruction en Syrie, Mouallem a dit : « Nous accueillons favorablement les initiatives des pays et des parties qui ne sont pas impliquées dans l’agression contre la Syrie et qui adoptent une ligne claire et franche contre le terrorisme dans le but de contribuer aux côtés du gouvernement syrien à la reconstruction ».
Il a, en outre, affirmé que la priorité dans la participation aux programmes de la reconstruction est accordée aux pays amis qui s’étaient tenus aux côtés de la Syrie dans la guerre antiterroriste.
Mouallem a souligné que l’Etat syrien est ouvert avec positivité aux pourparlers de Genève, au processus d’Astana et à la conférence du dialogue national inter-syrien à Sotchi, « mais les autres parties rejettent toujours le dialogue et parient sur le terrorisme et l’intervention étrangère », a-t-il précisé.
Il a fait savoir que le travail de la Commission chargée de débattre la constitution se limite uniquement à l’examen de la Constitution actuelle, soulignant la nécessité de ne pas imposer des préconditions à propos du travail de cette commission.
« La Constitution et tout ce qui en dépend sont une affaire inter-syrienne décidée par les Syriens eux-mêmes et nous n’admettons point toutes les idées qui constituent une ingérence dans les affaires intérieures syriennes », a-t-il dit.
Mouallem a, de même, fait allusion aux réconciliations locales, à leur succès dans la cessation de l’effusion de sang et de la destruction dans de nombreuses zones syriennes et à leur contribution au retour des habitants de ces zones à leurs maisons d’où ils ont été déplacés du fait du terrorisme.
Concernant les armes chimiques, Mouallem a estimé que l’usage d’armes chimiques est complètement condamné, assurant que la Syrie s’était débarrassée de toutes ses armes chimiques et a rempli tous ses engagements envers l’OIAC.
Mouallem a affirmé que toute présence étrangère sur les territoires syriens sans l’admission du gouvernement syrien est illégale, constitue une transgression flagrante du droit international et de la Charte de l’ONU, entrave la mission de l’éradication du terrorisme et menace la paix et la sécurité dans la région.
Par ailleurs, Mouallem a indiqué qu’ « Israël » occupe toujours une partie des territoires syriens dans le Golan syrien et que les Golanais souffrent toujours des pratiques israéliennes oppressives et agressives.
« La Syrie réclame à la communauté internationale d’agir effectivement pour mettre fin aux pratiques israéliennes et pour obliger « Israël » à appliquer les résolutions onusiennes y relatives, en particulier la résolution N°497 relative au Golan syrien occupé », a-t-il conclu.
A. Chatta