New York/ Le délégué permanent de la Syrie auprès des Nations unies, Dr Bachar Jaafari, a assuré que le briefing présenté par Valerie Amos, secrétaire général adjoint de l’ONU aux affaires humanitaires, devant le Conseil de sécurité sur la situation humanitaire en Syrie était erroné, incomplet et inapproprié à son poste en tant que secrétaire général adjoint de l’ONU.
Dans une conférence de presse tenue à l’issue d’une séance du Conseil de sécurité, Jaafari a fait savoir qu’Amos n’avait pas jeté la lumière sur les vaccins toxiques trafiqués via la Turquie aux groupes terroristes armés se trouvant sur les territoires syriens et qui avaient fait des dizaines de tués et causé des centaines de cas d’asphyxie parmi les enfants syriens dans la banlieue d’Idleb.
Il a fait savoir aussi qu’Amos a resté silencieuse devant ce scandale horrible et s’est abstenu à éclaircir la raison derrière l’arrivée des convois humanitaires du Programme Alimentaire Mondial (PAM) aux civils à Raqqa et à Deir Ezzor où les réseaux terroristes se trouvent et entravent l’acheminement des aides humanitaires.
Il a ajouté que le briefing d’Amos n’avait pas mentionné le “Front Nosra”, comme si cette organisation n’existait pas en Syrie et n’avait parlé que de l’EIIL sans le qualifier de “groupe terroriste”, précisant que pour elle tous les terroristes dans le monde sont justement des groupes armés opposants.
Jaafari de poursuivre : “Le briefing d’Amos a ignoré la chute des obus de mortier sur les quartiers résidentiels à Damas et à Alep, ce qui rend ce briefing incomplet “, a indiqué Jaafari qui a assuré que le nombre d’obus tirés est arrivé à 1878 obus depuis Août dernier jusqu’à présent. Lequels ont fait des centaines de victimes parmi les civils.
Concernant le bilan de victimes des raids américains menés contre “l’EIIL”, Jaafari a affirmé que le gouvernement syrien n’a pas une évaluation définitive du nombre de civils qui sont tombés en martyr du fait de ces raids, assurant que la Syrie donnera prochainement une telle évaluation.
Il a assuré, à cet effet, que la Syrie a été informée des raids américains par trois sources différentes dans le même jour.
Répondant à une question sur le transfert du siège de la FNUOD de Damas à “Israël”, Jaafari a fait noter que le siège de la FUNOD doit être à Damas car le Golan est une terre syrienne occupée par “Israël”.
Jaafari avec tout effort international pour la lutte contre le terrorisme
Par ailleurs, le délégué permanent de la Syrie auprès de l’ONU, Bachar Jaafari, a affirmé que la Syrie est avec tout effort international ou régional visant à lutter contre le terrorisme à condition de préserver la vie des civils et de respecter la souveraineté syrienne et les chartes internationales.
Dans une interview avec la chaîne “Russia Today”, Jaafari a fait l’éloge de la lecture russe de ce se passe en Syrie dès le début de la crise, la qualifiant de “juste, approfondie et basée sur une expertise”.
Questionné sur une éventuelle coordination avec le gouvernement syrien sur les frappes de la “Coalition internationale”, Jaafari a indiqué qu’il n’y avait aucune coordination avec l’armée arabe syrienne ni avec le gouvernement.
Passant à la question de l’éventualité de la création d’une zone tampon, Jaafari s’est interrogé: “Comment le gouvernement d’Erdogan peut créer une zone tampon pour protéger les civils alors qu’il empêche les Syriens kurdes d’entrer dans ses territoires?”, affirmant que seul le Conseil de sécurité qui décidera de la création d’une zone sûre ou tampon en coordination avec le gouvernement syrien.
En outre, Jaafari a mis l’accent sur la capacité de l’armée arabe syrienne de mettre fin au terrorisme de “l’EIIL” et du “Front Nosra” dans trois jours et non pas dans trois ans à condition que la Turquie, le Qatar et l’Arabie Saoudite cessent de les soutenir.
D’autre part, Jaafari a indiqué que la Syrie a beaucoup d’amis et d’alliés, soulignant que les allocutions de présidents de certains pays membres du Conseil de sécurité confirment ceci.
Passant à la position de l’Egypte envers la Syrie, Jaafari a souligné que la direction égyptienne est beacoup plus consciente et ouverte envers ce qui passe en Syrie, soulignant à cet effet que le terrorisme qui frappe l’Egypte, armée, gouvernement et direction, est le même qui frappe la Syrie.
Jaafari a réclamé enfin au Conseil de sécurité d’être un soutien fondamental aux efforts du gouvernement syrien dans sa lutte contre le terrorisme.
R.F. / L.A.