Damas / Le vice-président du Conseil des Ministres, ministre des AE et des Expatriés, Walid Mouallem, a assuré que la Syrie est un Etat souverain et qu’elle coopérera avec la partie qu’elle veut dans la lutte antiterroriste.
Dans une conférence de presse qu’il a tenue aujourd’hui, Mouallem a dit : « Au nom du peuple syrien, nous apprécions la direction et le peuple en Iran qui se tiennent, depuis l’an 2011, aux côtés de la République arabe syrienne dans sa guerre contre le terrorisme commandité par la Turquie, l’Arabie Saoudite et le Qatar».
Concernant la présence iranienne en Syrie, Mouallem a indiqué qu’il n’y a pas de présence militaire iranienne sur les territoires syriens, soulignant la présence de conseillers iraniens en Syrie qui travaillent aux côtés des forces armées syriennes et qui se trouvent en vertu d’un accord et avec la coordination des forces armées syriennes.
« Les raids et l’agression israéliens contre des positions militaires syriennes ont coûté la vie à des éléments de nos forces armées, ce qui signifie qu’il n’y a pas de bases militaires de la République islamique d’Iran en Syrie », a dit Mouallem qui a assuré que les nouvelles véhiculées aux médias par « Israël » et l’Occident sur la présence iranienne en Syrie sont dépourvues de tout fondement.
Et Mouallem d’ajouter : « L’Iran se trouve en Syrie à la demande du gouvernement syrien, donc sa présence est légale, contrairement à celle des Etats-Unis, de la Turquie et de la France, qui se trouvent en Syrie d’une façon illégale ».
Répondant à une question sur la remise par la Syrie de la liste de noms des membres de la Commission chargée d’examiner la Constitution actuelle, à la Russie et à l’Iran avant l’émissaire spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, Mouallem a fait noter : « Avant l’élaboration d’une liste de noms de ceux que le gouvernement syrien soutient pour examiner la Constitution actuelle, la partie syrienne avait des questions qui ont été posées à l’envoyé spécial du président russe pour la Syrie, Alexandre Lavrentiev, lors de sa visite à Damas, et nous nous sommes mis d’accord sur l’envoi de cette liste aux deux parties russe et iranienne, en tant que pays garants d’Astana, qui, pour leur part, l’avaient envoyée à l’émissaire onusien».
Et Mouallem de poursuivre : « La mission de de Mistura se limite uniquement à la facilitation des consultations qui se dérouleront dans le cadre de la Commission chargée d’examiner la Constitution actuelle ».
Mouallem a indiqué que la mission de la Commission est l’examen de la Constitution actuelle, affirmant que cela avait été adopté lors de la conférence du dialogue national syrien à Sotchi.
Et Mouallem d’ajouter : « Nous croyons que la Constitution actuelle de l’an 2012 est mieux que les Constitutions dans la région, mais on offrira l’opportunité à l’autre partie pour donner son avis avant de parvenir à l’amendement de quelques articles et de les adopter à la Conférence de Sotchi pour les donner ensuite au gouvernement syrien en vue de faire ce qui est nécessaire conformément aux articles de la Constitution actuelle ».
Quant à la loi N°10 et aux accusations extérieures sur le fait que la loi vise à confisquer les propriétés des réfugiés, Mouallem a fait savoir que celui qui lit l’article 15 de la Constitution syrienne, qui interdit la confiscation de la propriété de n’importe quel Syrien sauf pour l’intérêt public en lui donnant une indemnité juste, peut se calmer, soulignant que cette loi est nécessaire après la libération de la Ghouta du terrorisme, car les groupes terroristes s’étaient emparés de la Ghouta est pendant sept ans et avaient mis le feu dans les registres fonciers, « c’est pourquoi il était nécessaire d’organiser les propriétés dans le but de redonner les droits aux ayant-droits », a-t-il précisé.
« Tout ce qui a été dit sur un changement démographique est dépourvu de tout fondement », a-t-il plaidé.
A propos des déclarations faites sur la conclusion d’un accord sur la région sud en Syrie, Mouallem a assuré qu’il n’y a aucun accord avant le retrait des forces des Etats-Unis de la base de Tanf.
Mouallem a indiqué que c’est « Israël » qui avait véhiculé la question de la présence iranienne au sud, « en fait, les choses sont très simples, il a y un accord de désengagement signé en 1974 et c’est « Israël » qui l’avait violé en encourageant les groupes terroristes afin de créer une zone protégée », a-t-il précisé.
Questionné sur la manière du traitement avec les soi-disant « Forces démocratiques syriennes », dans l’avenir, Mouallem a fait noter que les propos du président Bachar al-Assad étaient clairs lorsqu’il avait dit qu’il y a deux choix, soit les négociations soit le recours à l’action militaire, ajoutant que les négociations n’avaient pas encore débutées et qu’il faut essayer le premier choix.
Mouallem a enfin fait allusion à la conspiration tramée contre la Syrie depuis l’an 2011 sous la direction des Etats-Unis et au profit d’ « Israël », se disant fier de la fermeté du peuple syrien et des accomplissements réalisés par les forces armées.
Bulletin français