Le président al-Assad : L’opération militaire à Ghouta est se poursuivra en parallèle avec l’action pour permettre aux civils d’accéder aux zones sous le contrôle de l’Etat

Damas / Le président Bachar al-Assad a affirmé que la Syrie fait la cible d’une campagne médiatique et politique destinée à animer le terrorisme qui a subi récemment des frappes successives, faisant savoir que l’état humanitaire dont parle l’Occident est un mensonge ridicule.

Dans une déclaration donnée à nombre de médias à l’issue de sa rencontre avec le vice-ministre iranien pour les affaires politiques, Hossein Jaberi Ansari, le président al-Assad a abordé la campagne médiatique et politique menée contre la Syrie pour animer le terrorisme qui a subi récemment des frappes successives

«Les rencontres entre les responsables russes et iraniens visent à traiter cet état qui implique davantage de coordination et à suivre les résultats de la conférence de Sotchi», a dit le président al-Assad qui a fait noter qu’une réunion tripartite russo-irano-turque aura lieu dans quelques jours pour examiner la situation en Syrie.

Répondant à une question sur la cessation des hostilités stipulée dans la résolution du CS N°2401, le président al-Assad a souligné que la résolution, dans sa 1ère formule, était survenue pour protéger les terroristes contre l’armée arabe syrienne, ajoutant que sa formule actuelle peut aboutir à la protection des civils et à la lutte contre le terrorisme en même temps.

Le président al-Assad a affirmé, à cet effet, que l’Etat syrien continuera à lutter contre le terrorisme et que l’opération de la Ghouta est entre dans ce cadre, précisant que l’Etat syrien avait commencé la lutte contre le terrorisme partout en Syrie depuis le 1er jour.

Questionné sur les déclarations occidentales sur l’état humanitaire et l’acheminement des aides, le président al-Assad a dit : «L’état humanitaire dont parle l’Occident à tous les niveaux et de temps à un autre est un mensonge ridicule et personne n’y croit”.

« Depuis quand l’occident a une histoire humanitaire? et qu’est-ce que la Coalition occidentale commet quotidiennement à Deir Ezzor, à Hassaké et à Raqqa? », s’est interrogé le président al-Assad qui a fait savoir que le terme «humanitaire», d’après la logique occidentale, signifie une seule chose en Syrie, c’est que l’armée arabe syrienne progresse et que les choses vont dans le bon sens.

Passant à la trêve proclamée dans la Ghouta est en même temps avec la poursuite des violations et de l’opération de l’armée, le président al-Assad a assuré que tant qu’il y a des personnes à Ghouta qui veulent en sortir pour accéder aux zones sous le contrôle de l’Etat  cette trêve se poursuivra, précisant qu’il n’y a pas de contradiction entre la trêve et les combats.

«La progression réalisée hier et avant-hier par l’armée dans la Ghouta a été réalisée à l’ombre de cette trêve. Donc, cette opération doit se poursuivre en parallèle avec l’action pour permettre aux civils de sortir vers les zones sous le contrôle de l’Etat», a assuré le président al-Assad.

Passant à la question de l’usage présumé par l’Etat syrien des agents chimiques dans des attaques contre les civils dans plusieurs zones en Syrie, et les menaces occidentales de porter une frappe militaire à la Syrie en cas de la confirmation de cet usage, le président al-Assad a souligné que la question de l’arme chimique est devenue un autre terme dans le dictionnaire occidental de mensonges, faisant savoir que la Syrie avait renoncé à ses armes chimiques depuis 2013 et que l’organisation concernée par l’enquête sur cette affaire l’avait confirmé.

«Ces propos ne sont qu’un chantage, et l’Occident utilise l’arme chimique comme prétexte pour viser l’armée arabe syrienne comme il l’avait fait à l’aéroport de Ch’eyrat. Mais je le répète cette arme n’existe pas en Syrie».

Quant à la question sur l’absence d’une condamnation des massacres commis par la Coalition internationale contre les civils à Deir Ezzor et à Raqqa, le président al-Assad a indiqué que cette Coalition, qui est la force aérienne de «Daech», domine les organisations internationales qui condamnent de tels actes. C’est-à-dire qu’elle peut éviter toute condamnation contre elle.

«L’occident défend actuellement le «Front Nosra», «Daech» et les autres réseaux extrémistes et terroristes sans honte. Les masques qui ont été portés au début de la guerre n’existent plus. Tous, ils jouent maintenant en public», a fait savoir le président al-Assad.

Passant aux tentatives turques d’entrer à Ifrine et l’objectif derrière l’entrée des forces populaires dans cette zone, le président al-Assad a affirmé que ces tentatives constituent une agression, faisant savoir que le régime turc cherche à créer une zone tampon qui sera une plate-forme des terroristes parrainés par ce régime pour attaquer l’Etat, l’armée et le peuple syriens.

« L’entrée des forces populaires à Ifrine est normale car dans toute agression extérieure, toutes composantes sociales s’unifient quelles que soient leurs appartenances. Les circonstances actuelles impliquent que l’armée mène des batailles dans un lieu alors que les forces  populaires les mènent dans un autre, mais en coordination entre les deux parties», a conclu le président al-Assad.

L.A.

 

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