Damas-SANA/ La Syrie et la Turquie ont signé un mémorandum de bonne volonté dans le domaine de l’agriculture, lors d’une réunion approfondie qui s’est tenue aujourd’hui à l’hôtel Sheraton de Damas entre le ministre de l’Agriculture, Amjad Badr, et le ministre turc de l’Agriculture et des Forêts, İbrahim Yumaklı, dans le but de renforcer la coopération agricole et de développer la production locale.
Au cours de la réunion, les deux parties ont discuté des moyens de renforcer la coopération dans le secteur agricole, tant dans les secteurs végétal qu’animal, des défis auxquels il est confronté et des opportunités et des composantes que l’environnement agricole syrien a en termes de possibilités d’augmenter sa qualité et sa productivité.
Défis et opportunités dans le secteur agricole syrien

Le ministre Badr a passé en revue les défis auxquels le secteur agricole est confronté et les dommages causés par les années précédentes en raison de la destruction systématique de vastes zones, d’équipements et d’installations agricoles, en plus de la vague de sécheresse et des incendies causés par la sécheresse et les incendies qui ont endommagé de vastes zones agricoles qui ont affecté la production agricole locale totale de la Syrie.
Le ministre de l’Agriculture a souligné l’importance de renforcer les relations et de consolider la coopération avec la Turquie dans les domaines de la production et de l’investissement pour le secteur agricole, louant les efforts de la Turquie en soutien à la Syrie pendant les années de la révolution syrienne.
Le ministre Badr a indiqué que la partie syrienne fournira un environnement propice aux investissements agricoles et s’efforcera de fournir toutes les ressources naturelles nécessaires.
Utilisation des technologies modernes et transfert de l’expertise turque

Le ministre a souligné la nécessité de travailler à la rationalisation de la consommation d’eau et à l’utilisation des technologies modernes dans l’agriculture à la lumière de la faiblesse des ressources en eau que connaît la Syrie au stade actuel, et qui provoque le déclin des ressources agricoles et alimentaires.
Il a souligné la possibilité de bénéficier de l’expérience turque, l’importance d’introduire des méthodes d’agriculture intelligente en Syrie et d’établir des normes de qualité communes entre les deux pays pour les produits agricoles, dans le but d’exporter dans le cadre des mêmes normes, d’unifier les tarifs douaniers et d’avoir un calendrier agricole commun, et d’encourager le rôle du secteur privé dans l’investissement dans les projets agricoles syriens.
La Turquie aux côtés de la Syrie

Pour sa part, le ministre turc de l’Agriculture et des Forêts, Ibrahim Yumakli, a souligné l’importance de permettre la stabilité et la sécurité en Syrie et de préserver son unité, exprimant le soutien de la Turquie au maintien de sa souveraineté nationale et à la promotion de la paix civile au sein de la société syrienne.
Le ministre Yumakli a expliqué que la Turquie s’est tenue aux côtés du peuple syrien pendant les années de la révolution syrienne et lui a fourni le soutien nécessaire avant la libération du régime défunt en termes de sécurisation des ressources en eau pour 1,2 million de Syriens dans le nord, de fourniture du soutien nécessaire dans les domaines agricoles tant sur le plan végétal qu’animal.
Le ministre Yumakli a souligné les efforts des équipes turques dans l’étude de la réalité agricole à travers les comités formés immédiatement après la libération et la possibilité de mener de nombreuses réformes agricoles pour de nombreuses zones touchées, où un plan sera élaboré entre les deux parties pour mettre en œuvre des projets et signer plusieurs accords dans le domaine de la promotion du développement agricole syrien dans le cadre du plan élaboré par les deux ministères.

Le ministre Yumakli a souligné un ensemble de propositions turques qui seront mises en œuvre au cours de la prochaine phase, notamment : des équipes techniques turques pour examiner les laboratoires de semences dans un certain nombre de gouvernorats syriens et déterminer leurs besoins en équipements et fournitures de base, et le développement d’un projet de serre sur une superficie de 50 000 mètres carrés dans le but de transférer l’expérience turque dans ce domaine à la Syrie, en plus de fournir 60 000 doses de vaccins vétérinaires pour le bétail.
Les propositions comprennent également le lancement de projets agricoles à long terme qui contribuent au développement du secteur et à la réforme de ses infrastructures, ainsi que le renforcement de la coopération entre les ministères de l’Agriculture, des Situations d’urgence et de la Gestion des catastrophes dans les domaines de la lutte contre les incendies, de la formation et de la fourniture des exigences de base pour la conservation des forêts.

Pour sa part, le ministre adjoint de l’Énergie pour les ressources en eau, Osama Abu Zeid, a indiqué que la Syrie était confrontée à des défis qui ont affecté le secteur des ressources en eau et causé de graves dommages aux réseaux d’eau, au pompage et aux puits, et que le changement climatique a eu un impact négatif sur ce secteur, soulignant l’importance de travailler à la mise en œuvre des accords précédents signés entre la Syrie et la Turquie en ce qui concerne le partage de l’eau de l’Euphrate et la réalisation d’une distribution équitable et durable.
Il a souligné la nécessité de travailler à l’échange d’expériences et au transfert de technologies dans les domaines de l’irrigation moderne, du dessalement et de la réutilisation des eaux usées à des fins agricoles, de la création de centres de recherche conjoints pour étudier les effets du changement climatique sur les ressources en eau et du lancement de projets de développement bilatéraux qui contribuent à améliorer la sécurité de l’eau et de l’alimentation.



M.Ch.