Londres, (SANA) – Amnesty International a affirmé que les Forces de soutien rapide ont commis des crimes de guerre en prenant d’assaut le camp de Zamzam des déplacés, situé à la périphérie de la ville d’Al-Fasher dans la région du Darfour, plus tôt cette année.
Selon le rapport de l’organisation, entre le 11 et le 13 avril dernier, les Forces de soutien rapide avaient attaqué le camp qui abritait environ un million de personnes, tuant délibérément des civils et prenant des otages parmi eux. Les forces ont également pillé et détruit des mosquées, des écoles et des cliniques médicales, d’après les témoignages de 29 personnes, dont des survivants du massacre, des proches de victimes et des journalistes. L’organisation a indiqué que les forces avaient utilisé des explosifs et ouvert le feu de manière indiscriminée dans des zones densément peuplées.
Selon ses données concordant avec les rapports des Nations Unies, Amnesty a souligné que l’attaque a causé la mort de centaines de personnes et entraîné la fuite de plus de 400 000 civils du camp.
Agnès Callamard, secrétaire générale de l’organisation, a dit : « L’attaque atroce et délibérée des Forces de soutien rapide contre des civils désespérés et affamés dans le camp de Zamzam confirme, une fois de plus, leur mépris flagrant du droit à la vie ».
Des images satellites prises le 16 avril et analysées par Amnesty International ont montré l’apparition de fosses qui n’existaient pas auparavant, indiquant un usage massif d’armes explosives.
L.S