Damas , (SANA) – Le Conseil suprême de l’Ifta en Syrie a publié une déclaration de la charia sur le remplacement de la monnaie nationale, affirmant que la suppression de deux zéros de Syrie constitue une mesure administrative et organisationnelle, qui ne porte atteinte ni aux droits financiers ni aux engagements existants. « Le Conseil affirme que l’exploitation de ce processus pour nuire aux citoyens, à travers la majoration des prix ou la diminution de leurs droits, est prohibée par la loi islamique », a ajouté la déclaration de la charia.
Dans son communiqué, dont une copie est reçue par SANA, le Conseil a déclaré que le fait de tirer profit de cette mesure pour léser les gens, comme la majoration des prix ou la réduction de leurs droits, est interdit par la religion, car cela relève de l’injustice et de l’appropriation illicite des biens d’autrui.
Le Conseil a conclu en indiquant que la stabilité des transactions financières constitue un objectif reconnu par la charia, et que la coopération en ce sens est un devoir religieux, puisqu’elle renforce la confiance, préserve les droits et sert l’intérêt général.
De son côté, le gouverneur de la Banque centrale de Syrie, Abel Qader Husarieh, a affirmé sur sa page Facebook l’importance de la fatwa prise par le Conseil suprême de l’Ifta concernant la nouvelle monnaie, qui intervient au bon moment pour refléter une jurisprudence solide et une compréhension profonde des impératifs de la situation économique, tout en préservant les principes et les finalités de la charia.
Il a ajouté que la publication de cette fatwa confirme que les valeurs religieuses ne sont pas étrangères aux transactions monétaires et économiques, mais constituent un cadre éthique régulateur, garantissant la justice, renforçant la confiance et protégeant les intérêts des citoyens.
Husarieh a également indiqué que la conjugaison des efforts de l’État, des institutions religieuses et de l’ensemble de la société représente la voie la plus appropriée pour bâtir un système économique équilibré, fondé sur la responsabilité et la transparence et appuyé à la fois sur les valeurs religieuses et nationales.
Le gouverneur de la Banque centrale avait récemment annoncé que le 1er janvier 2026 marquerait le lancement de la nouvelle monnaie syrienne et le début du processus de remplacement de l’ancienne, dans le cadre d’un plan visant à simplifier les opérations comptables et à améliorer l’efficacité de la circulation monétaire.
R.S./R.B.