Genève, (SANA) – La Syrie se prépare à célébrer officiellement la Journée des droits de l’homme le 10 du mois en cours, et ce, pour la première fois de son histoire, selon l’annonce du Haut‑Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme. L’événement marque le début d’un nouveau chapitre dans la relation avec l’État syrien et reflète les profondes transformations que connaît le pays après la libération.
Le Centre d’actualités de l’ONU a rapporté les propos du directeur du bureau régional pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient au sein du Haut‑Commissariat, Mohammad Al Nsour : « La situation s’améliore de manière claire et les changements sont positifs. À chaque visite à Damas, nous constatons des progrès tangibles ».
Il a souligné que le Haut‑Commissariat, longtemps empêché d’opérer en Syrie, dispose désormais d’une équipe permanente dans la capitale.
Al Nsour a confirmé que le passage du travail de suivi à distance depuis Beyrouth à une présence sur le terrain en Syrie constitue une « étape décisive » dans l’évolution des relations avec le gouvernement syrien et renforce la coopération professionnelle quotidienne entre les deux parties.
Soutien technique et mesures concrètes
Le responsable onusien a expliqué que le gouvernement syrien, qui bénéficie d’un appui technique de la part du Haut‑Commissariat, œuvre à la mise à jour des législations, au renforcement des droits de l’homme dans les institutions chargées de l’application de la loi, ainsi qu’à l’amélioration de la gestion publique, ce qui consolide la construction d’un avenir fondé sur les droits.
Al Nsour a également mis l’accent sur les mesures prises par le gouvernement au cours de l’année.
Autonomisation des femmes et des jeunes
Al Nsour a indiqué que la Commission collabore avec les organisations féminines de la société civile pour renforcer la participation politique, tout en soutenant les initiatives de jeunesse présentes dans les différents gouvernorats, allant de l’entretien des jardins à l’amélioration des services locaux. Il a considéré que la jeunesse syrienne représente la plus grande source d’espoir pour la prochaine étape.
Le responsable onusien a également souligné l’intérêt croissant des donateurs pour accroître les financements destinés à la Syrie, avec des signes positifs provenant de partenaires régionaux et internationaux en faveur du soutien aux programmes de droits humains dans le pays.
Il a déclaré : « Lorsque la Syrie célébrera la Journée des droits de l’homme cette année, le message essentiel sera que l’espoir est devenu une réalité tangible et que le chemin vers un avenir meilleur a déjà commencé. » Il a affirmé que la détermination des Syriens et leur volonté de bâtir un avenir fondé sur les droits constituent la pierre angulaire de la nouvelle Syrie.
La nouvelle Syrie et l’ouverture internationale
Depuis la chute de l’ancien régime, l’État syrien a entrepris une série de démarches pour renouer avec les organisations internationales, au premier rang desquelles le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, qui a repris ses activités à Damas pour la première fois depuis plus d’une décennie. Les canaux de coopération technique avec les instances onusiennes se sont également élargis dans les domaines de la justice transitionnelle, de l’autonomisation des femmes et du soutien aux initiatives de jeunesse et communautaires.
Bulletin Français