Paris, (SANA)– À 16 ans, Bana al-Abed, réfugiée en Turquie, vient de recevoir à Stockholm le prix international de la Paix des enfants 2025, récompensant son engagement pour défendre les enfants touchés par les conflits armés.

Selon France 24, Bana al-Abed est sortie de l’anonymat en 2016. Du haut de ses sept ans, elle raconte le siège d’Alep.
« J’ai besoin de la paix « , écrit-elle dans son premier post rédigé avec l’aide de sa mère, Fatemah.
Une voix aux dirigeants et chefs de guerre
D’une voix qui ne connaît pas la peur, je demande à Bachar al-Assad, Benjamin Netanyahu, Vladimir Poutine, aux chefs de guerre soudanais et à tous les autres chefs de guerre à travers le monde : combien d’enfants ont vu leurs vies et leurs rêves volés par les guerres, par un régime qui tue ses citoyens au nom de la survie, par un criminel qui fait de la guerre un programme politique, par un empire qui justifie l’agression au nom de la sécurité, et par ceux qui ont fait de la violence une politique délibérée ? », a déclaré Bana al-Abed lors de la remise du prix à Stockholm.
Exil en Turquie et nouveau combat pour les enfants
Ils se réfugient alors en Turquie. C’est le début d’une nouvelle vie, qu’elle continue de documenter sur Twitter. Son combat pour les enfants touchés par la guerre ne la quitte plus. Elle participe à des conférences, visite les camps de réfugiés en Turquie, en Jordanie.
Porte-voix des enfants de la guerre
Bana affirme vouloir contribuer à la reconstruction des écoles syriennes et défendre les milliers d’enfants disparus durant la guerre, soulignant que l’éducation demeure l’espoir essentiel pour les jeunes générations.
La jeune Syrienne rêve de changer le monde. » Nous demandons simplement à être entendus et protégés. Souvent, les gens pensent que parce que nous sommes des enfants, nous ne comprenons pas l’environnement dans lequel nous vivons. Mais c’est faux. En tant qu’enfant qui a vécu la guerre, je peux dire avec fierté que nous comprenons beaucoup de choses ».
Désormais lauréate du prix de la Paix des enfants, la mission de Bana est devenue presque sacrée. Celle qui écrit déjà son troisième livre est déterminée à faire bouger les choses. « J’espère devenir un leader très puissant qui changera la situation des enfants. Je ne veux pas qu’ils comprennent le sens de la guerre ou connaissent le bruit des bombes. Je veux être capable de changer leur destin dès maintenant et d’améliorer leur vie. »
Pour Bana al-Abed, son rôle dépasse désormais le témoignage : elle aspire à devenir une leader capable de transformer la vie des enfants et de leur offrir un avenir affranchi de la guerre.
Ib.I /R.B.