Damas, (SANA) – Au cours de l’année dernière, les révolutionnaires syriens ont lancé la « bataille de Dissuasion de l’Agression », une opération considérée par des observateurs comme l’une des plus complexes depuis des années, tant par l’ampleur des combats que par la diversité des tactiques employées et l’élargissement simultané des fronts.
Cette bataille est intervenue en riposte aux attaques répétées des forces du régime déchu, soutenues par l’aviation russe, et a visé dans ses premières phases des positions militaires stratégiques avant de s’étendre à plusieurs axes en parallèle.
Multiplication des axes de combat : une stratégie pour disperser l’aviation russe
L’un des traits les plus marquants de la bataille a été l’ouverture de plusieurs fronts simultanés dans des zones géographiquement éloignées, une manœuvre destinée, selon des commandants sur le terrain, à diluer l’efficacité des frappes aériennes russes et à empêcher leur concentration sur un seul axe, comme lors de précédentes offensives.
La mobilité des unités, les attaques rapides et le changement constant de positions ont fortement limité l’impact de l’appui aérien et désorganisé les chambres d’opérations du régime.
Fabrication locale d’armements : des moyens modestes, une efficacité accrue
La bataille a également mis en lumière une évolution notable dans le domaine de la fabrication militaire locale au sein des rangs de l’opposition. Des armes et munitions développées ou modifiées dans des ateliers locaux ont été utilisées afin de compenser le manque d’armement sophistiqué.

Ces capacités incluent :
• L’amélioration de projectiles de courte portée,
• Fabrication d’obus de mortiers et de roquettes,
• L’emploi de moyens de reconnaissance simples mais efficaces sur le terrain.
Des analystes estiment que cette orientation traduit un passage de la dépendance aux armes disponibles à une logique d’innovation tactique adaptée aux réalités du champ de bataille.
Les drones au cœur de la confrontation : « Shaheen » et les frappes ciblées
Les drones ont joué un rôle central dans le déroulement des combats, notamment le drone « Shaheen », que des sources de l’opposition affirment avoir été utilisé pour frapper des salles d’opérations et des centres de commandement appartenant aux forces du régime.

Ces opérations auraient contribué à :
• Perturber la chaîne de commandement et de contrôle,
• Affaiblir la coordination entre les unités militaires,
• Infliger des frappes précises à moindre coût humain.
Pour plusieurs observateurs, le recours accru aux drones marque un tournant stratégique dans les méthodes de combat de l’opposition et reflète une adaptation aux formes contemporaines de la guerre.
Guerre électronique : infiltration des communications du régime
Parmi les développements les plus sensibles révélés par la bataille figure la pénétration des réseaux de communication du régime. Des sources de l’opposition affirment avoir réussi à intercepter certaines fréquences utilisées par les forces gouvernementales et, dans certains cas, à envoyer de faux ordres opérationnels à des unités du régime.
Cette tactique aurait provoqué :
• Une confusion généralisée sur le terrain,
• Des mouvements contradictoires de certaines unités,
• Une perte de confiance des soldats du régime envers les ordres émanant de leur propre hiérarchie.
Des analystes militaires estiment que cet aspect de la bataille a porté un coup sérieux à la cohésion interne des forces gouvernementales, en instillant le doute au cœur de leur système de commandement.
Dimension humaine : le traitement des prisonniers
Parallèlement aux opérations militaires, les factions de l’opposition ont mis en avant une approche humanitaire dans leur traitement des soldats du régime faits prisonniers, en particulier ceux n’ayant pas été impliqués dans des crimes contre des civils.
Des témoignages et images diffusés montrent des combattants de l’opposition assurant la protection et les soins médicaux à ces prisonniers, un message que les factions disent adresser aux soldats « contraints de combattre », soulignant que la confrontation vise le régime répressif plutôt que les individus.
Accueil populaire et scènes de liesse dans les zones libérées
L’avancée des forces de l’opposition s’est accompagnée d’un accueil populaire notable dans plusieurs zones abandonnées par les forces gouvernementales. Des activistes ont authentifié des scènes de liesse, le retour progressif de familles déplacées et des slogans appelant à la liberté après des années de conflit.
Selon des observateurs, cette interaction avec la population locale a conféré à l’opposition un important soutien moral et symbolique.
Damas au centre du récit : déclaration de victoire
Dans un tournant historique, les révolutionnaires ont annoncé la libération de la ville de Damas et proclamé la victoire et la libération, considérant cet événement comme la fin de l’époque de despotisme et le début d’une nouvelle phase de liberté pour la Syrie.
Selon les dirigeants de la révolution, l’étape suivante doit se concentrer sur :
• La protection des civils,
• La prévention du chaos,
• La mise en place d’une administration civile de transition,
• L’ouverture d’un processus fondé sur la justice et la responsabilité.
La bataille de « Dissuasion de l’Agression » constitue une étape charnière du conflit syrien, tant sur le plan militaire que politique et social. Les formes de la confrontation et les outils employés ont profondément évolué, annonçant une nouvelle dynamique dont les répercussions continuent de façonner le paysage syrien.
André Chatta