Damas, (SANA) – La localité de Beit Jinn, située à une quarantaine de kilomètres au nord‑ouest de Damas, la capitale syrienne, a été la cible d’une agression israélienne le 28 novembre dernier, qui a fait 13 morts et plus de 25 blessés, pour la plupart des civils.
Malgré l’ampleur de l’attaque, ses habitants ont réaffirmé leur détermination à rester dans leurs foyers et à poursuivre leur vie quotidienne.
Attaque meurtrière et affrontements avec la force agressive
Selon des habitants locaux, des forces militaires israéliennes ont attaqué les habitants de Beit Jinn, ce qui a entraîné des affrontements directs entre les villageois et la force agressive, finalement contrainte de se retirer du territoire syrien.
Lors d’une visite de l’agence SANA dans la localité, Qassem Hamada, l’un des habitants, a raconté que le bombardement israélien contre sa maison avait causé la mort de deux de ses enfants, de deux de ses petits‑enfants et de sa belle‑sœur.
Il a ajouté qu’après l’attaque initiale, un hélicoptère avait ouvert le feu à la mitrailleuse contre la maison, ce qu’il a décrit comme une tentative délibérée de tuer ceux qui étaient encore en vie.
« Nous sommes des gens simples, des paysans, nous ne faisons de mal à personne. Nous voulons seulement vivre en paix après de longues années de guerre », a déclaré Hamada, qualifiant ce qui s’est passé de crime de guerre et de crime contre l’humanité commis contre des civils qui n’ont jamais agressé personne.
« Nous n’attaquons pas Israël ; ce sont eux qui viennent ici pour nous tuer », a‑t‑il souligné à SANA.
Témoignages de terreur et de survie
La grand‑mère Fadwa Hassan, âgée de 71 ans, a raconté à SANA les moments de terreur vécus durant l’attaque. Elle a expliqué qu’elle se trouvait dans la même maison avec 25 membres de sa famille, pour la plupart des enfants, et qu’ils avaient survécu miraculeusement en se réfugiant au sous‑sol, tandis qu’un missile frappait la maison et la détruisait entièrement.
Malgré la peur et la destruction, les habitants de Beit Jinn réaffirment leur volonté de ne pas abandonner leurs terres, même au prix de grands sacrifices, une détermination qui, selon eux, contrecarrent les objectifs de la politique expansionniste israélienne.
Dans ce contexte, ils ont souligné que les enfants sont retournés à l’école, les paysans à leurs champs et les employés à leurs lieux de travail, preuve que la vie continue malgré la présence du voisin agresseur.
Condamnation officielle et appel à la communauté internationale
Le ministère syrien des Affaires étrangères a condamné l’attaque brutale et délibérée contre Beit Jinn, la considérant comme un crime de guerre commis par les forces d’occupation israéliennes.
Dans un communiqué, la diplomatie syrienne a averti que la persistance de ces attaques criminelles menace la sécurité et la stabilité régionales et s’inscrit dans une politique visant à déstabiliser la situation et à imposer une réalité agressive par la force.
Le ministère a conclu en réaffirmant que Damas poursuivra l’exercice de son droit légitime à défendre sa terre et son peuple par tous les moyens permis par le droit international, et que ces crimes ne feront que renforcer son attachement à la souveraineté nationale et son rejet de toute forme d’occupation et d’agression.




AM./ M.Ch.