Banlieue de Damas – SANA / En commémoration du souvenir des massacres perpétrés par le régime déchu contre le peuple syrien, notamment le massacre chimique dans la banlieue de Damas dont le 12ᵉ anniversaire coïncide aujourd’hui, et dans le but de préserver la mémoire syrienne, d’authentifier ces crimes et de rendre justice, le ministère de la Culture a organisé aujourd’hui dans la ville de Darayya une conférence, intitulée : « Massacres en Syrie, une mémoire impérissable et authentification pour la condamnation en justice ».
La conférence, accueillie dans la salle du Palais Al-Habib dans la ville de Darayya, a compris la projection de deux documentaires sur les crimes du régime déchu contre les civils et les innocents, les bombardements des quartiers de la ville, la destruction systématique de ses bâtiments et le déplacement forcé de ses habitants. Des témoignages ont également été partagés par des témoins oculaires originaires de la ville, en direct et via des interviews vidéo enregistrées, illustrant l’ampleur de la tragédie vécue par les habitants de Darayya pendant quatre années, avec près de 100 000 personnes déplacées. Des organisations juridiques syriennes et internationales ont qualifié de « crimes de guerre » ces actes.

Le ministre de la Culture, Mohammad Yassine Al-Saleh, a dit dans son allocution : « Darayya nous revient portée par les ailes de la douleur, telle une mère endeuillée cherchant les ruines dans les visages de ses enfants, portant sa blessure non cicatrisée, sa mémoire intacte, et ses martyrs toujours présents dans notre conscience».
Dans une déclaration exclusive à SANA, le ministre a déclaré : « Les massacres oubliés se répètent, mais nous n’oublierons pas. À chaque massacre, nous nous rappelons à quel point le régime était tombé bas, au point de viser les enfants avec du gaz toxique, alors que les révolutionnaires n’ont jamais envisagé de prendre pour cible les civils dans les zones contrôlées par le régime ».
Le directeur des centres culturels, le poète Anas Al-Daghim, a déclaré : « En ce jour de 2013, nous nous sommes réveillés face à la mort et aux bombardements chimiques sur la Ghouta, rappelant ce crime pour rester fermes et enracinés ».
Enfin, Bassem Al-Hou, anesthésiste et étudiant en médecine originaire de Darayya, a témoigné de la souffrance vécue durant le siège de la ville.









R.S. / A.Ch.