Hama, (SANA) – Ibrahim Souleymane Al‑Ali, un homme aveugle et amputé des deux jambes, souffrant également d’un handicap partiel aux mains, aspire à tenir la promesse qu’il s’est faite : rejoindre sa ville de Chizar, dans la banlieue de Hama, en fauteuil roulant, après être parti des camps de déplacement du nord de la Syrie, à la suite de la libération du pays du régime déchu.
Al‑Ali s’est lancé sur son fauteuil roulant le 25 décembre courant et est arrivé aujourd’hui aux abords du gouvernorat de Hama.
Il poursuivra son voyage pour atteindre demain sa ville de Chizar, malgré les conditions météorologiques.

Dans une déclaration qu’il a donnée au correspondant de SANA, Al‑Ali a affirmé sa détermination à aller de l’avant dans son périple avec toute la force de sa volonté, afin de pouvoir tenir la promesse qu’il s’était faite.
Il a souligné que son handicap, causé par les bombardements du régime criminel, ne l’a pas empêché de continuer sa vie sans que sa volonté ne se brise. Cela l’a poussé à parcourir la distance depuis le camp Al‑Warda à Deir Hassan, dans la banlieue d’Idleb, où il a vécu des années de déplacement, jusqu’à sa ville natale dans la banlieue nord‑ouest de Hama.
Al‑Ali poursuit son voyage avec l’aide d’une autre personne, tandis qu’une ambulance avec son équipe médicale l’accompagne pour faire face à toute urgence de santé susceptible de survenir en chemin.
Le retour d’Al‑Ali en fauteuil roulant, du camp Al‑Warda à Deir Hassan jusqu’à sa ville de Chizar, n’est pas seulement un voyage personnel, mais un symbole de la détermination des Syriens à surmonter les retombées des années passées, laissées par le régime déchu avec ses crimes, destructions et déplacements, et de leur retour à leur terre malgré tous les défis.


A.Ch.