Riyad-SANA/ Avec la participation de la Syrie, les travaux de la première assemblée générale annuelle du Réseau régional pour le recouvrement des avoirs au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MENA-ARIN) ont débuté aujourd’hui dans la ville de Djeddah, en Arabie Saoudite.

Dans son discours lors de la réunion, le chef de la Commission centrale de contrôle et d’inspection, Amer Al-Ali, a affirmé que cette rencontre constitue une étape importante pour renforcer la coopération entre les pays dans ce domaine vital, offrant aux membres, en tant qu’États et partenaires, l’occasion de partager leurs expériences, échanger leurs expertises et discuter des moyens d’améliorer les mécanismes de lutte contre la corruption et de restitution des avoirs illicites.
Al-Ali a précisé que la restitution des avoirs illicites ne constitue pas seulement une question économique, mais représente aussi un fondement pour établir une économie stable et équitable, ainsi qu’une étape cruciale pour renouveler la confiance entre les États et les peuples.
Al-Ali a déclaré : « Nous ne pouvons ignorer que la Syrie, comme de nombreux pays de notre région, a été confrontée à de grands défis au cours des années précédentes, dont le plus marquant est la corruption dans la majorité des institutions de l’ancien régime, ce qui a eu un impact négatif sur les institutions de l’État et les ressources du peuple syrien ».
Al-Ali a souligné que la Commission, en coopération avec des partenaires internationaux et locaux, a entrepris des démarches sérieuses pour réformer le système financier et administratif en Syrie, établir un plan stratégique pour le contrôle, activer la transformation numérique et appliquer les principes de transparence, d’intégrité et de bonne gouvernance.
Al-Ali a ajouté : « Malgré les défis auxquels nous faisons face, nous croyons aujourd’hui que la réforme n’est pas un simple choix, mais une nécessité impérative pour restaurer les droits et reconstruire la confiance entre l’État et le citoyen. Nous avons accompli des progrès significatifs dans le développement des cadres juridiques et législatifs qui contribuent à la lutte contre la corruption et à la promotion de la transparence dans les transactions financières ».
Il a poursuivi : « Nous avons mis en place un système d’enquêtes indépendantes, renforcé la coopération avec les instances judiciaires, et assuré la responsabilisation de tous ceux qui ont manipulé les ressources du peuple syrien, réaffirmant l’engagement total de la Syrie envers la transparence et la reddition de comptes, tout en activant le rôle des organes de contrôle pour garantir que chaque démarche soit empreinte d’intégrité et de justice ».

Al-Ali a affirmé l’objectif de construire un cadre juridique incluant le développement des mécanismes de litige locaux et la préparation à une participation régionale et internationale selon des procédures respectueuses des droits de l’homme.
Il a souligné que la restitution des avoirs ne représente pas uniquement une dimension financière, mais fait partie intégrante de la construction d’un avenir économique stable, durable et collaboratif avec les pays de la région, où chacun a le droit de vivre dignement dans un environnement régi par la loi et où les citoyens renforcent leur confiance dans les institutions de leur État.
Al-Ali a conclu son discours en réaffirmant l’engagement de la Syrie à renforcer la coopération internationale et à œuvrer main dans la main avec tous les pays membres pour récupérer les fonds détournés, car priver les criminels des profits issus de la corruption et du blanchiment d’argent est essentiel pour réduire ces crimes. La Syrie espère recevoir l’aide de tous les pays, en particulier des voisins et des pays frères, pour récupérer les biens du peuple syrien volés par l’ancien régime.
M.Ch.