Paris, (SANA) – L’ancien régime a adopté l’assassinat physique et administratif pour éliminer ses opposants, passant des meurtres et des tortures dans les prisons et les centres de détention à l’utilisation de la “radiation sécuritaire” des noms des Syriens des registres civils, effaçant ainsi leurs traces et les supprimant effectivement de l’existence
La radio publique française « Franceinfo » a mis en lumière, dans un reportage, le mécanisme de la « radiation sécuritaire » utilisé par le régime contre les Syriens,
Cette méthode les a privés de leur identité et les a rendus “sans registre”, comme s’ils n’avaient jamais existé, ce qui a entravé l’enregistrement de leurs enfants et provoqué des problèmes graves qui continuent jusqu’ici.
Décès administratif
Le rapport parle de Syriens qui étaient revenus dans leur pays après de longues années de fuite à cause des crimes de l’ancien régime, découvrant qu’ils n’avaient plus d’existence administrative ni de registre civil.
Parmi eux, le journaliste Samer Al-Ahmad, revenu avec sa femme et ses deux petites filles après onze ans de prison et d’exil forcé en France.
À son retour, après la libération de la Syrie, il a trouvé que son nom avait été supprimé des registres officiels et qu’il était considéré comme “mort administrativement”. »
Certificat de décès des opposants vivants
Al-Ahmad a raconté l’établissement d’un certificat de décès à son nom, précisant qu’un ami, en interrogeant la police à l’époque de l’ancien régime, avait reçu cette réponse : « C’est nous qui décidons qui vit et qui meurt. » Selon « Franceinfo »,
Comme Al-Ahmad, des milliers d’autres Syriens ont subi eux aussi un assassinat administratif qui entrave leur vie et affecte tous les aspects de leurs démarches, dans le cadre d’outils de répression utilisés par l’ancien régime.
Actions correctives
Le juge conseiller Jihad Al-Dimashqi, président du comité central chargé d’étudier la situation des employés licenciés de l’État depuis la révolution de 2011, a révélé en octobre dernier que le nombre de travailleurs licenciés arbitrairement atteigne environ 80 000, dont près de 75 000 ont demandé à être réintégrés. Leur réintégration constitue une priorité nationale et représente l’un des chemins vers la justice transitionnelle, actuellement mise en œuvre par l’État.
Ib.I. / R.B