Capitales, (SANA) – À l’occasion du premier anniversaire de la libération de la Syrie du régime déchu, et alors que le peuple syrien célèbre la fête de la victoire, les médias internationaux ont mis en lumière les profondes transformations vécues par le pays depuis la chute du tyran, lorsque les Syriens ont respiré l’air de la liberté après des décennies de répression et ont brisé les chaînes de l’injustice et de la peur.
Dans un reportage, le quotidien britannique « The Independent » a rappelé les mots des Syriens qui avaient retenti à l’aube du 8 décembre 2024 : « Al-Assad est tombé », en référence à la fuite du chef du régime hors de Damas.
Le journal a écrit : « Ce jour-là, les Syriens n’ont pas fermé l’œil. Comment l’auraient-ils pu, alors qu’ils mettaient fin à un règne de près d’un demi-siècle, fondé sur l’héritage dynastique, les violations constitutionnelles et gouverné par le feu et la poudre ? ».
Retour de la Syrie dans la communauté internationale
De son côté, la BBC a présenté dans son rapport relayé à l’occasion de l’anniversaire de la libération les principales réalisations après un an de la chute du régime, soulignant la levée de la plupart des sanctions et la réintégration de la Syrie dans la communauté internationale.
La BBC a considéré que la visite du président Ahmad Al-Charaa à Washington et sa rencontre avec son homologue américain Donald Trump en novembre dernier avait constitué une étape historique, puisqu’il s’agissait de la première visite officielle d’un président syrien aux États-Unis depuis l’indépendance du pays en 1946.
Levée des sanctions et amélioration de l’économie
La BBC a expliqué que la Syrie avait mis fin à son isolement international, de sorte que les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Union européenne avaient levé les sanctions qui lui imposées en raison des crimes du régime déchu. Seule la « loi César » reste en vigueur, mais son abrogation est attendue avant la fin de l’année.
À l’intérieur du pays, l’économie syrienne a connu une amélioration notable avec la baisse des prix des produits de base et la hausse de la valeur de la livre syrienne, en dépit de la persistance de défis tels que les agressions israéliennes dans le sud et les événements sur la côte et à Soueida.
Le 9 mars dernier, la présidence de la République avait annoncé la formation d’une commission nationale indépendante pour enquêter sur les événements de la côte, tandis que le Palais de justice d’Alep a accueilli en novembre le premier procès public de 14 accusés d’avoir commis des violations lors de ces événements.
Pour sa part, la chaîne France 24 a indiqué que les Syriens célèbrent l’anniversaire de la libération au milieu des efforts pour instaurer la stabilité et ouvrir une nouvelle page, affirmant que le président Al-Charaa avait opéré des changements radicaux dans la politique étrangère et renforcé les relations avec les États-Unis et les pays du Golfe.
Des barils explosifs aux fleurs
La correspondante du New York Times à al-Qods-occupée, Raja Abdel Rahman, a décrit ce qui s’était passé en Syrie depuis la chute du régime comme une quasi-miracle, soulignant le recul des vagues de déplacement, ainsi que l’abolition du service militaire obligatoire, permettant le retour de milliers de Syriens.
Abdel Rahman a affirmé que la peur chronique d’être arrêté pour une opinion ou une parole politique s’était dissipée. Après des années vécues sous la terreur des avions larguant des barils explosifs et des missiles destructeurs, ces mêmes avions répandent désormais des fleurs et des roses, dans un geste symbolique visant à transformer la mémoire des Syriens et à annoncer le début d’une nouvelle ère.
L.S.