New York / La Syrie a recondamné et rejeté l’usage d’armes chimiques par n’importe-qui, n’importe-où, n’importe-quand et sous n’importe quelle circonstance, insistant sur sa coopération positive avec l’OIAC.
Lors d’une séance tenue aujourd’hui par le Conseil de sécurité, l’ambassadeur permanent de la Syrie auprès de l’ONU, Bassam Sabbagh, a indiqué que le Conseil avait réitéré il y a deux jours son engagement à la résolution N°1540 sur l’interdiction de la possession par les groupements d’armes de destruction massive, dont les armes chimiques, assurant que la Syrie soutient fortement cet engagement pour mettre fin à la possession et à l’usage par les réseaux terroristes d’armes chimiques et d’autres armes de destruction massive et qu’elle aspire à l’appliquer d’une manière plus efficace.
Sabbagh a précisé que la Syrie avait donné à la commission de la résolution N°1540 et au secrétariat général de l’ONU des informations sur la possession et sur l’usage par les réseaux terroristes d’agents chimiques, ainsi que sur leur fabrication d’incidents chimiques en Syrie, faisant allusion à cet effet à la possession par des éléments du réseau terroriste du « Front Nosra » d’argents chimiques toxiques et de roquettes modifiées et qui portent des agents toxiques dans le gouvernorat d’Idleb, sur ordre de départements de services de renseignement étrangers.
Il a ajouté qu’un certain nombre de terroristes du « Front Nosra » avaient récemment subi des brûlures et des cas de suffocation alors qu’ils tentaient d’acheminer des conteneurs contenant des agents chimiques toxiques dans le gouvernorat d’Idleb.
« Ce qui démontre la justesse de l’inquiétude de la Syrie concernant la manipulation des rapports de la mission d’établissement des faits et l’ingérence de certains pays occidentaux dans son action en vue d’exercer des pressions politiques, c’est la connaissance prématurée par les Etats-Unis des résultats des enquêtes menées par ces missions avant l’émission de leurs rapports », a-t-il dit.
Sabbagh a réaffirmé que la Syrie coopère positivement avec l’OIAC en dépit de l’état de scepticisme qu’elle sent à cause de la ligne « erronée et déséquilibrée » du secrétariat technique.
Et Sabbagh de poursuivre : « La Syrie aspire à redresser l’action de l’OIAC pour qu’elle retourne à l’aspect technique en tant que l’un des piliers de la non-prolifération et un cadre important de l’action multipartite à cet égard ».
« Le rôle de l’OIAC ne réside point dans la suspension des droits des Etats-parties d’une manière illégale, mais dans la concentration sur l’accélération de la destruction de l’arsenal d’armes chimiques des Etats-parties », a-t-il fait noter, précisant que les Etats-Unis est le seul pays qui n’avait pas jusqu’à présent éliminé son arsenal.
Et Sabbagh de conclure : « Le rôle de l’OIAC ne réside pas également dans la mise en doute des engagements des Etats-parties, mais dans la mobilisation des efforts afin d’y faire adhérer les pays qui ne l’ont pas encore fait, notamment « Israël » qui possède un arsenal d’armes chimiques ».
A.Ch.