Monzer : Le rapport du Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires ignore les raisons principales de la souffrance du peuple syrien

New York/ Le Chargé d’affaires par intérim de la Mission permanente de la République arabe syrienne auprès de l’Onu, Monzer Monzer, a affirmé que le déploiement des réseaux terroristes constitue la raison principale de la souffrance du peuple syrien.

Lors d’une séance tenue hier par le Conseil de sécurité sur la Syrie, Monzer a fait savoir qu’il avait informé le gouvernement syrien du 39e rapport mensuel présenté par le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, exprimant l’inquiétude de la Syrie de ces rapports qui visent à déformer les faits et à ignorer les raisons principales de la situation en Syrie.

« Le gouvernement syrien s’étonne de la détermination des auteurs de ce rapport, qui doit se concentrer sur les moyens de résoudre la situation humanitaire, à continuer à introduire des questions qui n’ont rien à voir avec le dossier humanitaire et d’une manière qui se contredit avec les faits sur le terrain.

Monzer a souligné que les gouvernements de certains pays membres du CS continuent à imposer au peuple syrien des mesures coercitives et unilatérales dans le but d’exercer des pressions et de le priver des besoins de première nécessité.

Monzer a fait allusion à la détermination des auteurs de ce rapport à accuser le gouvernement syrien d’assiéger des des zones en Syrie, ajoutant que les zones considérées faussement par l’ONU comme «assiégées» sont des zones contrôlées par des groupes terroristes armés qui y imposent sur les habitants des sièges et les utilisent comme boucliers humains.

Monzer a qualifié de «ligne dangereuse» l’utilisation du terme de «déplacement forcé» pour définir les réconciliations nationales faites dans de grandes zones en Syrie, faisant savoir que ceci reflète les positions de certains gouvernement qui continuent à camoufler les groupes terroristes en Syrie.

Monzer a précisé que plusieurs villes et villages syriens avaient été sécurisés en raison des réconciliations.

Et Monzer de poursuivre : «Le gouvernement syrien s’étonne de l’adoption complète par les auteurs du rapport partial de l’histoire des Etats-Unis sur l’usage présumé d’armes chimiques à Khan Cheikhoun et réitère sa position “de principes” rejetant l’usage des armes chimiques et des agents toxiques et le considérant comme crime contre l’humanité ».

Monzer a indiqué que la Syrie réaffirme qu’elle n’a point utilisé ces armes dans sa guerre contre le terrorisme, assurant que l’incident de Khan Cheikhoune avait été fabriqué par les réseaux terroristes, notamment le «Front Nosra».

Il a fait savoir que les auteurs du rapport avaient ignoré les frappes aériennes illégales menées par la soi-disant «Coalition internationale» contre les infrastructures, ainsi que ses raids arbitraires qui avaient fait des dizaines de victimes innocentes parmi les civils au nord et à l’est de la Syrie.

« Les auteurs du rapport tentent toujours de justifier l’agression militaire permanente du régime turc contre la souveraineté de la République arabe syrienne et le soutien qu’il apporte à certains groupes terroristes armés en Syrie», a-t-il dit.

Monzer a fait noter que le gouvernement syrien assure 75% des aides humanitaires octroyées aux citoyens syriens, soulignant que le gouvernement syrien avait positivement traité avec les suggestions de l’ONU et du gouvernement japonais pour faciliter le déplacement des convois mensuels.

Concernant la situation humanitaire, Monzer a souligné la nécessité que l’ONU s’engage à la coopération avec le gouvernement syrien dans les différentes formes de l’action humanitaire et de ne pas obéir à des agendas politiques adoptés par les gouvernements de certains pays membres.

Monzer a, en outre, appelé les auteurs du rapport à admettre la responsabilité du réseau terroriste du «Front Nosra» et de ses alliés des groupes terroristes dans l’entrave de l’accès des aides humanitaires en visant les agglomérations sûres, en bloquant les routes vitales, en assiégeant plusieurs zones et en utilisant les civils comme boucliers humains.

Monzer a indiqué que le gouvernement syrien rejette les allégations et les accusations des auteurs du rapport concernant les mesures et les questions logistiques relatives à l’accès des aides humanitaires aux zones qui n’ont pas sûres et affirme son attachement aux accords visant à acheminer les aides à ceux qui en ont besoin.

Il a souligné que le peuple syrien est la victime de l’hypocrisie et des mensonges d’un certains groupes au CS qui ne veulent pas mettre fin à la crise en Syrie mais ils veulent continuer à gérer le terrorisme et à investir dans les groupes terroristes armés et d’imposer l’embargo économique au peuple syrien.

S’adressant à l’ambassadrice américaine qui a prétendu avoir parlé au nom de tout réfugié syrien lors de la séance, Monzer a affirmé qu’il parle au nom de millions de Syriens à l’intérieur et à l’extérieur de la Syrie.

Il a appelé les pays soutenant le terrorisme à ne plus exploiter la crise en Syrie pour réaliser des fins politiques et à annuler l’embargo économique imposé au peuple syrien et à cesser de bombarder les villes et les villages syriens, de détruire les infrastructures et de tuer les civils sous prétexte de la lutte contre le réseau terroriste «Daech».

Il a affirmé que le gouvernement syrien continuera à jouer son rôle constructif pour faire réussir les réunions d’Astana et de Genève et à s’impliquer dans tout effort réel destiner à arrêter l’effusion de sang syrien et de parvenir à un règlement politique qui se base sur le dialogue inter-syrien sans aucune intervention étrangère ni conditions préalables.

Quant à l’ambassadeur permanent de Russie, il a critiqué le rapport présenté au CS sur la Syrie, affirmant qu’il n’est pas fondé sur une ligne claire.

En ce qui concerne les zones de désescalade, il a souligné que le niveau de la violence en Syrie avait été réduit après l’application de l’accord sur la cessation des hostilités.

Il a critiqué la manière de l’évocation de l’incident de Khan Kheikhoun et de l’ignorance par le rapport mentionné de l’aborder, faisant savoir que l’OIAC n’avait pas pris les mesures appropriées pour faire la lumière sur les données de cet incident.

Il a appelé à envoyer les experts à Khan Cheikhoun et à la base de Ch’eyrat.

pour sa part, l’ambassadeur de Chine a espéré que les efforts déployés à Astana et à Genève aboutiront à l’amélioration de la situation humanitaire en Syrie et au renforcement du processus politique.

L’ambassadeur d’Egypte a insisté sur le soutien de son pays au régime de la cessation des hostilités et au mémorandum relatif sur les zones de désescalade en Syrie, précisant que le danger du terrorisme en Syrie n’est pas une illusion ni une exagération, mais un phénomène soutenu délibérément par certaines parties qui ont un intérêt dans la propagation du chaos et de l’extrémisme.

R.F. / L.A. / A. Chatta

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