Le président al-Assad à Associated Press : Tous ce que disent les responsables américains sur le conflit en Syrie sont des mensonges

Damas / Le président Bachar al-Assad a affirmé que les Etats-Unis ne disposent pas de volonté d’agir contre les deux réseaux de “Daech” et du “Front Nosra”, car ils croient que ces réseaux constituent une carte à leurs mains pour réaliser leurs propres intérêts, soulignant que les Etats-Unis ne sont point disposés à adhérer à la Russie dans la lutte contre les terroristes en Syrie.

Dans une interview qu’il a accordée à l’Agence ” Associated Press”, le président al-Assad a fait savoir que l’attaque menée par la “Coalition” contre une position de l’armée arabe syrienne à Deir Ezzor était préméditée, faisant allusion aux allégations de la Maison Blanche sur l’attaque contre un convoi du Croissant-Rouge.

“Tous ce que les responsables américains ont dit sur le conflit en Syrie sont non crédibles et mensongers”, a-t-il martelé.

Quant au cessez-le-feu en Syrie, le président al-Assad a dit : “Nous sommes disposés à s’engager à tout arrêt des opérations. La question ne dépend pas de la Syrie ni de la Russie, mais des Etats-Unis, de la Turquie, de l’Arabie Saoudite et des groupes terroristes affiliés à Daech, au Front Nosra et à Al-Qaïda, qui ont déclaré qu’ils ne s’engagent pas à l’arrêt des opérations en Syrie”.

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“Les Etats-Unis ne sont pas sincères dans l’arrêt de la violence en Syrie”, a fait noter le président al-Assad.

Questionné sur les possibilités de parvenir à un état de partenariat militaire entre les Etats-Unis et la Russie contre les groupes armés conformément à l’accord qu’ils ont conclu, le président al-Assad a indiqué que ceci est possible du côté pratique, mais en réalité il sera impossible vu que les Etats-Unis ne disposent point de volonté d’agir contre le “Front Nosra” ni “Daech”.

A la question de savoir si l’attaque menée par la Coalition contre les forces syriennes était un incident, le président al-Assad a répondu : “Non, c’est pas vrai, l’attaque n’était pas un incident. Quatre avions ont attaqué une position des forces syriennes pendant plus d’une heure. Ces avions n’ont pas attaqué un bâtiment défini, mais une vaste zone composée de plusieurs collines”.

Et le président al-Assad de poursuivre : “Comment les combattants de Daech ont-ils su que les Américains attaqueraient la position précitée avant de rassembler leurs combattants en vue de mener une attaque directe pour s’en emparer après une heure du raid ?”, assurant que l’attaque était certainement préméditée.

En outre, le président al-Assad a qualifié d’ “allégation” l’attaque par la Russie ou la Syrie contre un convoi du Croissant-Rouge, affirmant : “Tous ce que les responsables américains ont dit sur le conflit en Syrie ne sont pas crédibles, mais ils sont des mensonges”.

Le président al-Assad a imputé aux groupes armés et aux terroristes la responsabilité de l’attaque contre le convoi mentionné, faisant savoir que le convoi était dans la zone contrôlée par les terroristes.

Quant à l’usage des armes chimiques, le président al-Assad a souligné que le 1er incident de l’usage du gaz en Syrie était à Alep il y a plus de 3 ans et que c’est la Syrie qui avait demandé à l’ONU d’envoyer une délégation d’enquête sur l’usage des armes chimiques. “C’est les Etats-Unis qui ont rejeté d’envoyer cette délégation pour ne pas dévoiler le recours des terroristes au gaz, non pas l’armée syrienne. Si c’était nous qui ont utilisé le gaz, nous ne demanderions pas le fait de mener une enquête à cet égard”, a-t-il précisé.

Questionné sur les violations des Droits de l’Homme et sur l’usage des barils explosifs, le président al-Assad a répondu : “Les accusations lancées contre la Syrie sont infondées. Les barils explosifs sont un simple titre qu’ils utilisent pour présenter ne chose très méchante qui peut tuer les gens sans discernement. La bombe est une bombe. Toutes les bombes tuent, mais la question dépend de la manière de leur usage. On utilise les armes pour tuer les terroristes en vue de défendre les civils. Ils veulent utiliser cette question pour accuser l’armée syrienne de tuer les civils. Nous ne tuons pas les civils et nous n’avons pas de motif moral ni d’intérêt à tuer les civils. Qui est-ce qui nous soutiendra en tant que gouvernement et que responsables si nous voulons tuer le peuple syrien ? “, a dit le président al-Assad.

A propos des centaines de milliers de Syriens qui s’enfuient du pays et dont beaucoup disent qu’ils prennent la fuite des forces gouvernementales, le président al-Assad a indiqué que les civils regagnent tous les villes et les villages que l’armée arabe syrienne reprend le contrôle et qu’ils s’enfuient quand les terroristes y attaquent. “Les civils prennent la fuite des zones contrôlées par les terroristes. Ils s’enfuient de la situation difficile due à l’embargo imposé par l’Occident à la Syrie. Personne ne peut croire en l’accusation du gouvernement de tuer le peuple alors que les terroristes, notamment Al-Qaïda, le Front Nosra et les autres groupes affiliés à Al-Qaïda protègent les civils”, a fait noter le président al-Assad.

Par ailleurs, le président al-Assad a fait allusion à de nombreux convois d’aides qui étaient entrés dans les différentes villes pendant les quelques années passées, s’interrogeant : “Pourquoi le gouvernement syrien interdit à un convoi d’accéder à Alep, alors qu’il autorise les autres convois à parvenir à d’autres zones ? “.

“S’il y avait un siège imposé à la ville d’Alep, les personnes qui s’y trouvent seraient mortes. Pendant des années, ils bombardent aux obus de mortier et aux différents types de bombes les zones avoisinantes et les positions de l’armée syrienne. Comment peut-on interdire l’accès de la nourriture et des aides médicales à cette zone alors qu’on ne peut pas y interdire l’accès des armes ? “, a dit le président al-Assad.

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Le président al-Assad s’est dit confiant en le fait que la majorité des Syriens qui avaient quitté la Syrie y regagneront après le retour de la sécurité et de la vie normale.

A la question de savoir quand la paix sera instaurée en Syrie pour assurer le retour des Syriens qui ont quitté la Syrie, le président al-Assad fait savoir que conformément aux paramètres syriens intérieurs, l’instauration de la paix prendra quelques mois, “mais quand on parle de ceci en tant qu’une partie du conflit mondial et du conflit régional, il y a plusieurs paramètres extérieurs incontrôlables. La question prendra beaucoup de temps et personne dans le monde ne peut dire quand la paix sera instaurée, sauf les pays, les gouvernements et les responsables qui soutiennent directement les terroristes”, a-t-il précisé.

Questionné sur l’intervention russe dans la guerre, le président al-Assad a affirmé qu’après l’intervention russe juridique pour soutenir l’armée syrienne, la situation est devenue beaucoup plus mieux, mais la question de la perte de la guerre avant l’intervention russe est virtuelle.

Concernant la partition de la Syrie après la victoire dans la guerre, le président al-Assad a fait noter : “Non, nous n’avons point pensé à ceci et la majorité en Syrie n’y croient pas. Je suis plus rassuré que la Syrie sera plus unifiée et le problème unique que nous affronterons n’est pas représenté dans la partition, mais dans le terrorisme”.

“Nous n’avons pas attaqué les hôpitaux ni les écoles, car en le faisant, nous servons les terroristes. Comment peut-on attaquer les hôpitaux alors que nous envoyons les vaccins”, a-t-il assuré.

A propos de la présidentielle américaine prévue dans quelques semaines, le président al-Assad a espéré que les présidents américains s’engagent au Droit international et traitent avec les autres pays sur la base du respect mutuel, soulignant que tous savent que cette pensée est une sorte d’illusion.
A. Chatta

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