Jaafari appelle à demander des comptes au régime turc pour son bombardement des territoires syriens

New York /Dr Bachar Jaafari, délégué permanent de la Syrie auprès de l’ONU, a appelé à demander des comptes au régime turc pour son bombardement des territoires syriens, assurant que la Turquie cherche à entraîner tout le monde vers l’escalade de la situation en Syrie.

Dans des déclarations faites aux journalistes à l’issue d’une séance tenue par le Conseil de sécurité international, sur demande de la Russie pour débattre le bombardement turc des territoires syriens, Jaafari a indiqué que l’unanimité des membres du CS, dont les alliés et les parrains des politiques turques erronées envers la Syrie, sur l’expression de leur préoccupation et leur crainte devant les comportements irresponsables et les actes agressifs turcs envers la Syrie, ainsi que le fait de les considérer comme une violation des principes du droit international et de la charte de l’ONU est une unanimité rare et significative.

Il a ajouté que le gouvernement syrien se réserve le droit à l’indemnisation, impute au gouvernement turc la responsabilité de tous les actes agressifs et continue à exercer des pressions sur le CS pour qu’il prenne des mesures concrètes et rejette à la Turquie la responsabilité de cette grande escalade dans toute la région.

«Cette escalade pourrait s’étendre dans toute la région et cause une plus grande vague de guerre et de conflits qui menaceront la paix et la sécurité dans tout le monde », a précisé Jaafari.

«Les pays qui soutiennent les terroristes en Syrie sont dans un état hystérique du fait de la progression continuelle de l’armée arabe syrienne à tous les fronts», a estimé Jaafari qui a fait noter que le gouvernement syrien avait fourni des informations vérifiées sur les actes turcs, dont le fait que le régime turc avait récemment permis  aux terroristes de passer en contrebande le gaz de Sarine.

«Les pays soutenant le terrorisme n’hésiteront pas à utiliser toute forme d’arme illégitime pour déformer la réputation du gouvernement syrien et ses alliés et pour les accuser de commettre des actes irresponsables similaires à ceux commis par les deux régimes turc et saoudien», a fait valoir Jaafari qui a évoqué les informations sur le bombardement d’un hôpital de l’Organisation «Médecins sans frontières».

«Nous avons des informations corroborées sur le fait que la soi-disant Coalition, conduite par les États-Unis, avait frappé l’hôpital au nord de la Syrie et lancé une campagne médiatique hostile au gouvernement syrien pour en accuser et déformer sa réputation, ainsi que celles de ses alliés russes», a indiqué Jaafari qui a ajouté que l’hôpital mentionné avait été établi par le réseau français baptisé «Médecins sans frontières» qui est une branche de services de renseignement français qui travaillaient en Syrie, et que ceux-ci sont responsables des conséquences de leurs actes car ils n’avaient pas consulté le gouvernement syrien et son autorisation.

Il a affirmé que la guerre contre la Syrie est un crime de guerre et un crime contre l’humanité en raison des sanctions économiques et de l’embargo injuste imposé à ce pays depuis cinq ans par des pays hostiles qui soutiennent les groupes terroristes armés en Syrie et en Irak.

Questionné sur la coordination entre Bagdad et Damas vu que l’Irak se partage avec la Syrie sa position envers l’intervention turque, Jaafari a fait noter que les Syriens et les Irakiens affrontent la même menace, à savoir le terrorisme soutenu par l’Arabie Saoudite, la Turquie et le Qatar, précisant que c’est pour cela qu’il sont ensemble dans la guerre contre le terrorisme.

«Nous coordonnons avec le gouvernement irakien car notre victoire contre le terrorisme de Daech et du Front Nosra est une victoire pour les deux peuples, syrien et irakien »a-t-il dit.

Quant au sujet de l’exécution du cessez-le feu la fin de cette semaine, Jaafari a estimé que la proclamation d’un cessez-le-feu prendra plus d’une semaine, appelant ceux qui s’étaient réunis à Munich à exercer des pressions sérieuses sur les régimes turc, saoudien et qatari pour qu’ils arrêtent leur soutien au terrorisme et exécutent les résolution du CS N° 2170, 2178, 2199 et 2253.

Répondant à une question sur les raisons données par le Secrétaire général de l’Onu au sujet de l’arrêt des pourparlers de Genève 3, Jaafari a fait savoir que le Secrétaire général de l’Onu et l’émissaire spécial de l’Onu pour la Syrie avaient tenté de camoufler la position irresponsable de la délégation de Riyad lors des pourparlers de Genève, alors qu’ils auraient dû révéler devant l’opinion publique que c’est le groupe de Riyad qui est responsable du report des pourparlers indirects.

Notons que le CS avait appelé, lors de ladite séance, le régime turc à respecter le droit international et exprimé ses préoccupations devant le bombardement par l’artillerie turc des territoires syriens, mais sans condamner cette agression flagrante de la souveraineté syrienne

Pour sa part, l’ambassadeur adjoint de la Russie auprès de l’ONU, Vladimir Safronkov, a indiqué que Moscou avait présenté aux pays membres des faits confirmant la violation par la Turquie des résolutions internationales et les avait appelés à influer sur Ankara pour qu’elle mette un terme à ses actes «inacceptables» en Syrie.

Dans des déclarations faites aux journalistes à l’issue de la séance, Safronkov a souligné qu’il avait appelé tous les partenaires de la Russie à œuvrer auprès la Turquie pour cesser les violations des résolutions du CS, notamment celles relatives à l’envoi d’armes et à la déstabilisation de la Syrie.

L.A. / A. Chatta

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