Attyeh: Washington et ses alliés poursuivent la politisation de l’action de l’OIAC

La Haye-SANA/ L’ambassadeur permanent de la Syrie auprès de l’OIAC, Milad Attyeh, a affirmé que la politisation continue par les États-Unis, certains pays occidentaux et la Turquie, de l’action de l’Organisation de l’Interdiction des Armes Chimiques, met à l’épreuve sa capacité à s’acquitter de son mandat en vertu de la Convention sur les armes chimiques, et menace son avenir.

Dans la déclaration de la Syrie qu’il a lue aujourd’hui lors de la séance d’ouverture de la 99e session du Conseil exécutif de l’organisation, Attyeh a averti que l’expansion des menaces terroristes chimiques est devenue une menace sérieuse pour la paix et la sécurité internationales, disant : « La république arabe syrienne affirme que le comportement de certains États membres, dont au premier plan les Etats-Unis, certains pays occidentaux et la Turquie à dissimuler les crimes et les pratiques des réseaux terroristes en Syrie avait encouragé ces terroristes à commettre plus de crimes odieux à l’encontre des citoyens syriens, y compris l’utilisation de substances toxiques ».

Attyeh a expliqué que les circonstances difficiles et complexes en Syrie, les Etats-Unis continuent d’avancer des prétextes fausses et fragiles pour justifier le non-respect de leurs engagements de détruire leur arsenal chimique jusqu’à ce jour.

« Ce qui est survenu en Syrie ces dernières années, ainsi que l’approche politisée et trompeuse mettent en doute la capacité de l’organisation à remplir son mandat prévu par la Convention et sa capacité à résister aux pressions y imposées par les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux, car l’organisation est devenue un outil de manipulation politique ce qui l’a écarté de son professionnalisme et de sa crédibilité ».

Attyeh a regretté l’implication de cette organisation technique à nouveau dans des questions purement politiques et de sécurité, exprimant sa préoccupation devant la situation actuelle.

Il a fait savoir que la Syrie fait face à une campagne d’accusations sans précédente de ne pas coopérer avec l’OIAC et son secrétariat technique, expliquant que certains pays avaient anticipé les résultats des consultations techniques en cours entre le Comité national syrien et « l’équipe d’évaluation de la déclaration », et profité de ce qui a été mentionné dans certains rapports liés à « la Déclaration syrienne » et à d’autres rapports publiés par l’organisation à ce sujet.

« Le comportement de ces pays se contredit de manière flagrante avec les dispositions de la Convention, les principes du droit international et la Charte des Nations Unies, il n’est qu’une tentative d’utiliser l’Organisation pour servir leurs objectifs politiques de faire pression sur la Syrie », a-t-il précisé.

« La mission d’enquête sur l’utilisation présumée d’armes chimiques en Syrie avait échoué dans plusieurs tests, et sa partialité, son manque de professionnalisme et sa falsification des faits ont été prouvés dans plus d’un rapport qu’elle a publié, dont le rapport de Khan Cheikhon », a-t-il mentionné.

Attyeh s’est dit préoccupé par le fait qu’une telle approche ne conduirait pas à des résultats ni à des conclusions justes et objectives, appelant, dans ce contexte, ladite mission à combler les lacunes liées à son approche et à ses méthodes de travail et à respecter les dispositions de la Convention et ses critères professionnelles.

Répondant aux fausses accusations inclues dans les déclarations de certains pays occidentaux, Attyeh a fait noter : « Nous espérons que les membres du Conseil d’administration ne seront pas neutres ni loin du projet dangereux et évident destiné à cibler la Syrie à travers cette organisation », soulignant que les informations inexactes inclues dans les cinq derniers rapports mensuels du directeur général de l’Organisation avaient incité le ministre des Affaires étrangères et des Expatriés, Fayçal Miqdad, chef du Comité national syrien, à envoyer deux lettres en décembre 2021 et en janvier 2022 pour clarifier de nombreuses fautes dans ces rapports.

« Nous regrettons également les mensonges inclues dans les déclarations de certains pays occidentaux », a-t-il dit, affirmant que la partie qui politise le dossier chimique syrien est la même qui justifie l’agression après l’autre contre le peuple syrien et qui soutient le terrorisme qui a coûté la vie à des milliers de syriens », a martelé Attyeh.

Il a estimé que chaque pays qui est soucieux de l’OIAC doit écarter ce dernier de la politisation américaine et occidentale qui aboutira à son échec.

« Les Etats-Unis et certains pays occidentaux continuent à développer les formes de leur offensive contre la Syrie et ils insistent à y lancer des accusations fausses te fabriquées et à voler ses ressources pour appauvrir le peuple syrien », a-t-il fait noter, affirmant que le peuple syrien restera ferme jusqu’à la réalisation de la victoire définitive sur le terrorisme et ses soutiens.

En ce qui concerne les derniers développements en Ukraine, Attyeh a assuré qu’il est du droit de la Russie de défendre sa sécurité nationale.

« Nous soutenons la Russie partant de notre conviction en la justesse de sa position. Ce sont les pays occidentaux qui assument la responsabilité du chaos et de l’effusion du sang à cause de leurs positions qui visent à contrôler les autres populations en Ukraine et dans d’autres régions du monde et à déstabiliser le monde », a-t-il fustigé.

Attyeh a souligné la poursuite par ces pays d’imposer des mesures coercitives unilatérales et immorales et d’envoyer toute sorte d’armes et de mercenaires, y compris les terroristes qui se trouvent en Syrie, vers l’Ukraine, sans prendre en considération le danger de leurs politiques sur la paix et la sécurité internationales.

Il a mis l’accent sur l’importance de la mondialisation du Traité sur l’Interdiction des armes chimiques, la qualifiant de « pas très important pour établir un ordre mondial contre les armes chimiques », ajoutant que ceci ne se réalisera pas sans l’obligation d’« Israël » à adhérer à ce Traité et les autres traités internationales concernant la non-propagation des armes prohibées.

Il a regretté, à cet effet, le fait que certains pays qui prétendent être soucieux de ne pas propager les armes nucléaires entravent toute initiative de créer une zone vide des armes de destruction massive au Moyen-Orient, et ce afin de protéger l’entité d’occupation israélienne et l’éloigner de toute surveillance internationale.

Il a rappelé, enfin, que la Syrie avait adhéré volontairement en 2013 au Traité de non-prolifération des armes chimiques et avec une bonne intention car elle refuse l’usage des armes chimiques n’importe où et quelle que soient les circonstances.

L.S. / L.A.

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