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La délégation de la République Arabe Syrienne : Bienvenue à Damas pour ceux qui veulent participer au dialogue inter-syrien sans interventions étrangères

Moscou / Les séances de la rencontre consultative entre la délégation de la République Arabe Syrienne et des personnalités de l’opposition ont été reprises cet après-midi à Moscou.

La délégation de la République arabe syrienne a exprimé la solidarité de la Syrie avec le gouvernement de la Russie à la suite de l’attaque menée contre l’ambassade de Russie à Damas.

“Bienvenue à Damas pour ceux qui veulent participer au dialogue inter-syrien sans interventions étrangères”, a assuré la délégation, tout en critiquant des personnalités de l’opposition qui n’avaient pas fait allusion au rôle turc, qatari, saoudien et américain, ainsi qu’à celui “d’Israël” sur la scène politique.

“Nous félicitons notre peuple pour sa fermeté et sa victoire  contre le terrorisme de “Daech” à Ayn Arab, à Noubbol et à Zahraa”, a dit la délégation de la république qui a fait savoir que l’armée arabe syrienne avait fourni des armes et soutenu les combattants auxdites zones et à Tal Hamis, ce qui avait renforcé leur fermeté et contribué à leur victoire.

Répondant à une question posée par une personnalité de l’opposition sur le soutien de l’opposition modérée, la délégation de la république syrienne a affirmé que la Syrie soutient certainement les modérés, mais non pas l’opposition modérée armée” adoptée par les États-Unis, car celui qui porte l’arme hors du cadre de l’État est un terroriste.

A noter que la 1ère séance de la rencontre consultative entre une délégation de la République arabe syrienne et une délégation de l’opposition avait commencé aujourd’hui à Moscou.

La délégation syrienne a demandé au début de la rencontre d’observer une minute de silence à la mémoire des martyrs de la Syrie, civils et militaires.

Le chef de la délégation syrienne à la rencontre consultative de Moscou, Bachar Jaafari, a souligné la nécessité que cette rencontre ne soit pas un outil de propagande mais une tribune sérieuse à l’ombre de la grande souffrance et des défis qu’affronte la chère Patrie.

« Le gouvernement syrien a fait, dès le début de la crise, tout ce qui est nécessaire pour protéger les citoyens et la Patrie, a rempli ses responsabilités constitutionnelles en promulguant et amendant de nombreuses législations et lois, dont la loi des Partis qui a tracé la vie politique et autorisé la formation des Partis dans un cadre garantissant le pluralisme politique », a assuré Jaafari dans une allocution prononcée au début de la séance.

Il a rappelé, dans ce sens, que le gouvernement syrien avait répondu favorablement à toutes les initiatives arabes et internationales et coopéré d’une façon constructive et transparente à ce sujet, mais ces initiatives n’ont pas réussi jusqu’à présent à atténuer la crise à cause de l’intervention de certains pays régionaux et étrangers voulant s’emparer de la décision syrienne autonome.

« Le peuple syrien a payé cher et continue à payer, à travers ses fils, sa civilisation, sa richesse culturelle et ses infrastructures», a souligné Jaafari qui a insisté qu’il est de devoir de chaque syrien de lutter contre les organisations terroristes, le terrorisme et l’idéologie terroriste takfiriste, pour mettre fin à la crise .

Il a cité, à cet effet, les agressions menées ces deux derniers jours contre Damas par la soi-disant « Armée de l’Islam » qui a lancé des dizaines de roquettes et d‘obus sur les civils innocents.

« Ce terrorisme qu’avait mené « l’armée de l’Islam » s’harmonise avec ce que des groupes terroristes affiliés à al-Qaïda fassent sous de différents noms : Daech, Front Nosra, Front Islamique, Ahrar al-Cham et autres qui reçoivent le soutien financier et logistique de la Turquie, de l’Arabie Saoudite, du Qatar et d’autres pays et entités dans la région et ailleurs pour faire échouer les efforts déployés par le gouvernement syrien afin de sortir de l’impasse.

« Le gouvernement syrien est tout –à-fait soucieux de la sûreté de ses citoyens et il accorde un grand intérêt aux réconciliations nationales qui vont aboutir à la régularisation de la situation des milliers de citoyens », a souligné Jaafari qui a invité à cette occasion tous les déplacés syriens qui ont été obligés de quitter le pays du fait de l’extension du terrorisme à retourner dans le giron de la Patrie.

Jaafari a rappelé aussi que le gouvernement avait répondu aux besoins humanitaires partout dans le pays sans discernement et signé le plan de réponse humanitaire pour l’année 2015, selon lequel le gouvernement syrien assume 75% du volume des aides humanitaires distribuées dans le pays.

Il a critiqué les relations suspectes entre certaines parties de l’opposition et des organisations qui prétendent jouer un rôle humanitaire en Syrie alors qu’elles y acheminaient les armes, les explosifs et les criminels, affirmant que l’action de certaines organisations via la Turquie ou la Jordanie menace l’unité du peuple et la terre syrienne.

Jaafari a invité toutes les parties de l’opposition nationale à soutenir les énormes efforts déployés par le gouvernement syrien pour fournir les aides à ceux qui en ont besoin et à ne pas politiser cette question humanitaire.

Jaafari s’en est pris, à cet effet, à la Turquie et à l’Arabie Saoudite, soulignant que les aides envoyées par ces deux pays aux terroristes ne sont que des armes et des équipements pour tuer les Syriens. « Les camions saisis par le gouvernement turc le témoignent, ainsi que les convois d’armes envoyés par l’Arabie Saoudite au Front Nosra via les frontières avec la Jordanie », a-t-il précisé.

« L’ingérence régionale et internationale sans précédent dans la guerre contre la Syrie a débouché sur une escalade dangereuse en utilisant le terrorisme comme moyen et arme politique, alors que la guerre terroriste menée contre la Syrie a obligé ceux qui voilaient l’existence du terrorisme dans la région en général et en Syrie en particulier à reconnaître complètement l’existence du terrorisme international, notamment après que ce terrorisme s’est répercuté sur leurs pays et a commencé à menacer leurs sociétés directement», a indiqué Jaafari.

« La participation de notre délégation à cette réunion, sur la base du contenu de l’invitation russe à échanger les avis et les opinions sur les fondements de tout dialogue inter-syrien qui se tiendrait à Damas, confirme les constantes nationales sur le respect de la souveraineté nationale, l’unité des territoires syriens et de la volonté du peuple syrien et de la loi, la préservation des établissements étatiques et la considération de l’armée et des forces armées comme le symbole de l’unité nationale, la décision autonome et la lutte pour la libération de la totalité du Golan occupé », a conclu Jaafari.

Reste à signaler que Jaafari a remercié, au début de son allocution, les amis russes pour avoir hébergé cette rencontre consultative dans le but de discuter des perspectives de la tenue d’un dialogue inter-syrien global et ouvert à Damas.

Le correspondant de Sana à Moscou a indiqué qu’une partie de l’opposition a présenté un document contenant des articles à la délégation de la république arabe syrienne, et qu’une divergence et un désaccord ont survenus entre les délégations de l’opposition sur ce document.

Bulletin français

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